À l'appel de l'intersyndical les Accompagnant(e)s d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) se sont mobilisés ce mardi 19 octobre à Bastia pour réclamer un meilleur salaire et une reconnaissance de leur statut.
Venus de tout le département, près d'une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés, devant l’Inspection académique (DSDEN) pour exprimer leurs doléances qui portent principalement sur une revalorisation de leur salaire et la créatIon d'un véritable statut. En effet si les précédentes mobilisations, ainsi que les interventions des organisations syndicales, ont contraint le ministère à ouvrir les discussions sur les salaires des AESH et à concéder une avancée en instaurant une grille de rémunération à avancement automatique, "cela elle ne répond pas encore aux revendications immédiates d’une réelle revalorisation salariale, de création d’un corps de fonctionnaires et d’amélioration des conditions de travail " explique Charles Casabianca de la CGT Educ'action.
Des discussions sur le temps de travail
Les temps de travail moyen des AESH est de 20 heures par semaine. Ces travailleurs demandent à être employés à temps complet, en passant à 24 heures et même di des pistes ont été avancées par le ministère, ces propositions "ne sont toujours pas acceptables" pour les syndicats qui dénoncent aussi la généralisation des PIAL à cette rentrée scolaire est un pas de plus dans la mutualisation des moyens. "Ce projet est contraire à l’exigence de pleine reconnaissance du métier d’AESH dans les écoles et établissements scolaires. Les PIAL dégradent les conditions de travail des AESH, et aggravent la précarité des personnels en leur imposant de suivre davantage d’élèves et d’intervenir sur plusieurs écoles, collèges et lycées".
Les organisations FSU, CGT Éduc’action, SNALC, demandent donc d'augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute la carrière, de leur garantir la possibilité de contrats à temps complet pour vivre dignement de leur travail et d' abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens. "Cette mobilisation - continue Charles Casabianca - doit se poursuivre avec tous les personnels dans notre académie comme au niveau national pour obtenir la satisfaction des revendications. Les organisations FSU, CGT Éduc’action, SNALC, appellent les personnels à poursuivre les réunions, à mener le débat avec les personnels, pour construire le rapport de force."
En Corse les 200 AESH en exercice gagnent entre 600 et 800 euros par mois.