“There is no plastic island between Corsica and Italy”
«Il n’ya pas d’île plastique entre la Corse et l’Italie» - a déclaré François Galgani chercheur, responsable de l'institut français Ifremer à Bastia, qui dans la vidéo ci-après explique que les informations diffusées récemment par les médias ont bouleversé et démystifié le concept d’île plastique, qui n’est qu’une hyperbole, une exagération, pour faire comprendre au grand public les risques de la pollution en mer et les conséquences pour l'environnement et la faune marine.
L'équipe des chercheurs, récemment rejointe par l'Office de l'environnement de la Corse à bord du navire Astrea, mène actuellement des enquêtes sur les micro-déchets flottants près de Bastia.
« La presse, aurait utilisé des images trompeuses pour attirer l'attention du public.» affirme sur sa page Facebook l’équipe du projet Plastic Busters, qui a fait la traversée entre la Toscane et la Corse afin de mesurer l'impact du plastique sur la biodiversité en Méditerranée.
Au mois de mai dernier de nombreux médias, ont cité le chercheur François Galgani comme étant celui qui avait parlé d’ "une île en plastique" entre la Corse et l'île d'Elbe, mais comme le précise le scientifique, ses propos avaient été pris à la lettre.
"Il est très important de combler le fossé entre la science et les médias pour que le grand public reçoive des informations précises et fiables.» ajoute Maria Cristina Fossi, professeure à l'Université de Sienne et coordinatrice du projet Plastic Busters.
François Galvani avait affirmé au micro de France Bleu que «Les courants en Méditerranée nord-occidentale sont organisés de telle manière que l’eau remonte le long de la côte italienne. Lorsqu’elle arrive sur le socle de l’île d’Elbe, [...] elle ne peut pas passer et va s’engouffrer dans le canal de Corse. C’est la raison pour laquelle on a de plus fortes densités».
Mais contrairement aux véritables «îles de plastique dans le Pacifique ou dans l’Atlantique, les déchets plastique au large de la Corse sont des «zones d’accumulation temporaires, de l’ordre de quelques jours ou de quelques semaines, au maximum de deux, trois mois, mais jamais permanentes. ».
Ce n’est pas pour autant que la situation ne demeure pas préoccupante.