Coincé entre l'avenue Jean-Zuccarelli, la piscine et la gare, l'immeuble Cézanne fait partie du paysage du Fangu, à la lisière du centre-ville. Mais pour les Bastiais, il a tendance à s'en effacer en dépit de son imposant gabarit. Il n'y a qu'à faire un tour au pied de l'immeuble pour s'en convaincre. Plusieurs commerces du Cézanne ont baissé le rideau, ne subsistent qu'un salon de coiffure et un kebab, en soirée. "Les gens ne viennent pas jusqu’ici", confirme Daniel, un habitant de l'immeuble.
Le Cézanne est révélateur de ce quartier de la gare qui attend que se concrétise un projet visant à le réhabiliter. Consciente de ce manque d'attractivité, la municipalité a acquis en décembre 2022, via l'Office foncier de la Corse, l'ensemble immobilier privé de 14 000 m2 qui se compose de 152 logements, 5 commerces et 12 locaux à usage de bureaux. Le nouveau projet vise à réhabiliter les 152 logements pour en porter le nombre à 157. Au total, 123 seront dévolus à du locatif social et 34 seront mis en accession "à des prix maîtrisés", précise la délibération soumise au vote des élus. Quatre lots seront proposés à la cession, à destination des opérateurs intéressés.
Piscines
Et le 27 novembre prochain, l'appel à projets sera lancé. Les opérateurs qui se manifesteront devront remettre leurs offres le 16 février 2024. On devrait alors connaître les projets retenus au cours du second trimestre 2024. Dans leurs offres, les opérateurs devront intégrer les travaux nécessaires à la restructuration du Cézanne, évalués à 11.8 M€ HT. "Les études nous ont montré que l'immeuble n'était pas aussi dégradé qu'on l'imaginait, relève la 1re adjointe au maire, Emmanuelle De Gentili. Il y a des cages d'escalier à terminer, des travaux de rénovation simple ou d'embellissement, mais pas de travaux lourds." Si ce n'est que l'immeuble n'a purement et simplement jamais été achevé lors de sa construction dans les années 90...
Le Cézanne est révélateur de ce quartier de la gare qui attend que se concrétise un projet visant à le réhabiliter. Consciente de ce manque d'attractivité, la municipalité a acquis en décembre 2022, via l'Office foncier de la Corse, l'ensemble immobilier privé de 14 000 m2 qui se compose de 152 logements, 5 commerces et 12 locaux à usage de bureaux. Le nouveau projet vise à réhabiliter les 152 logements pour en porter le nombre à 157. Au total, 123 seront dévolus à du locatif social et 34 seront mis en accession "à des prix maîtrisés", précise la délibération soumise au vote des élus. Quatre lots seront proposés à la cession, à destination des opérateurs intéressés.
Piscines
Et le 27 novembre prochain, l'appel à projets sera lancé. Les opérateurs qui se manifesteront devront remettre leurs offres le 16 février 2024. On devrait alors connaître les projets retenus au cours du second trimestre 2024. Dans leurs offres, les opérateurs devront intégrer les travaux nécessaires à la restructuration du Cézanne, évalués à 11.8 M€ HT. "Les études nous ont montré que l'immeuble n'était pas aussi dégradé qu'on l'imaginait, relève la 1re adjointe au maire, Emmanuelle De Gentili. Il y a des cages d'escalier à terminer, des travaux de rénovation simple ou d'embellissement, mais pas de travaux lourds." Si ce n'est que l'immeuble n'a purement et simplement jamais été achevé lors de sa construction dans les années 90...
Particularité de ce programme de réhabilitation : la présence de trois villas avec piscine sur le toit de l'immeuble, lesquelles sont "difficilement compatibles avec une affectation en logement locatif social", convient Emmanuelle De Gentili qui incite les opérateurs à faire montre d'imagination.
Flottement
Mais ce qui intéresse surtout Julien Morganti, c'est le devenir des actuels locataires, au nombre de cent selon l'élu d'opposition : "Comment ça va se passer pour eux, alors qu'ils ont resigné un bail le 12 décembre 2022 pour les six prochaines années ?" S'en est suivi un moment de flottement, au cours duquel Emmanuelle De Gentili a d'abord mentionné que ces locataires - 70 selon elle - "pourront être locataires des futurs bailleurs s'ils le souhaitent, la majorité d'entre eux étant éligibles aux logements sociaux."
"Et ceux qui ne sont pas éligibles ?" a relancé Julien Morganti. "Ils seront relogés dans le privé, affirme Emmanuelle De Gentili, mais le projet ne sera pas fait demain matin et d'ici là, le bail sera peut-être terminé." Puis la première adjointe consulte son téléphone, ayant visiblement reçu un texto : "On me dit qu'il y aura possibilité de les maintenir en place avec un surloyer", rapporte-t-elle finalement à l'assemblée.
Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y aura pas de relogement durant la phase de travaux, ces derniers devant se réaliser en site occupé, c'est-à-dire en présence des locataires. Flottement
Mais ce qui intéresse surtout Julien Morganti, c'est le devenir des actuels locataires, au nombre de cent selon l'élu d'opposition : "Comment ça va se passer pour eux, alors qu'ils ont resigné un bail le 12 décembre 2022 pour les six prochaines années ?" S'en est suivi un moment de flottement, au cours duquel Emmanuelle De Gentili a d'abord mentionné que ces locataires - 70 selon elle - "pourront être locataires des futurs bailleurs s'ils le souhaitent, la majorité d'entre eux étant éligibles aux logements sociaux."
"Et ceux qui ne sont pas éligibles ?" a relancé Julien Morganti. "Ils seront relogés dans le privé, affirme Emmanuelle De Gentili, mais le projet ne sera pas fait demain matin et d'ici là, le bail sera peut-être terminé." Puis la première adjointe consulte son téléphone, ayant visiblement reçu un texto : "On me dit qu'il y aura possibilité de les maintenir en place avec un surloyer", rapporte-t-elle finalement à l'assemblée.