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Incidents de Baleone : Condamnation syndicale unanime


Corse Net Infos le Jeudi 4 Octobre 2012 à 02:37

Tout n'est pas rentré dans l'ordre à Baleone au lendemain de "l'agression" dont ont été victimes des syndicalistes de la CGTvenus au siège de la SGBC pour entamer des négociations, mais le travail a repris. Dans le même temps, toute la représentation syndicale insulaire a unanimement condmné l'acte.



Incidents de Baleone : Condamnation syndicale unanime
En tout cas il y avait beaucoup de monde au siège de l'Union départementale CGT de la Corse-du-Sud pour entendre succesivement  les divers représentants des organisations syndicales condamné sans réserve les incidents la prise à parti des représentants syndicaux la veille à Baleone.
Du Sud au Nord on a donc parlé de la même voix pour fustiger l'acte et pour dire haut et fort que les représentants de la CGT ne baisseraient jamais les bras.
A l'image de l'UD CGT de la HAute-Corse qui s'exprime de la sorte dans un communiqué.
La violence franchit un nouveau cap en Corse. Aux yeux d’une partie du patronat local, le fait syndical relève du délit. Lutter démocratiquement contre la précarité afin d’obtenir un  emploi stable pour avoir une vie normale est inconcevable pour ces patrons qui se comportent comme des voyous. Ces patrons n’ont pas hésité à organiser une opération punitive en recrutant des hommes armés, munis de gilets pare balles et de barres de fer pour agresser les travailleurs en lutte.
Cette escalade dans la violence sociale est le résultat d’une campagne haineuse contre la CGT menée par une partie de la classe politique Corse et du patronat relayée complaisamment par les médias. Après avoir mis en ligne de mire les marins CGT, puis les salariés d’Air France, c’est maintenant toute la CGT qui est montrée du doigt et menacée.
Le secrétaire Général de la CGT Corse du Sud J.-M. Biondi a été violemment pris à partie par ces nervis et menaçé de mort.
En s’attaquant aussi violemment à la CGT, c’est l’ensemble du mouvement syndical et donc la démocratie et les droits sociaux qui sont visés.
La Corse connait un chômage record et les droits des travailleurs sont piétinés chaque jour. Ceux qui sont les principaux responsables de cette situation à savoir le patronat local qui continue de bénéficier d’aides et d’avantages multiples refuse tout dialogue et progrès social.
La CGT en appelle à la population, aux démocrates, aux salariés et retraités soucieux de vivre dans une société de Droit à condamer ces pratiques mafieuses d’un autre age.
Quoi qu’il en soit, ceux qui pensent mettre à terre la CGT , ses valeurs de solidarité et ses 6000 adhérents en Corse ne font que nous renforcer dans notre légitimité à poursuivre notre combat aux côtés de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre."
Le soutien de la LDH
« La Ligue des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence perpétrés contre des syndicalistes sur le site de l’entreprise SGCB à Ajaccio. C’est une véritable opération commando doublée d’un guet-apens qui a été organisée contre des travailleurs en grève et des syndicalistes. La LDH apporte son soutien à toutes les personnes agressées dont certaines ont été blessées.
Au-delà de violences exacerbées autour d’intérêts privés et de règlements de compte, la répétition d’autres violences contre des journalistes, des militants d’association, des syndicalistes nous interpellent particulièrement sur l’état de santé de la démocratie. Mais cet enchaînement ne peut laisser croire que nous sommes dans l’inéluctable.
D’une part, l’agression contre les syndicalistes de la SGCB ne peut rester impunie. La LDH attend de la justice qu’elle établisse les responsabilités et qu’elle agisse en conséquence. D’autre part, à l’instar du mouvement syndical, il faut une condamnation unanime de ces actes. La condamnation de certaines violences, le silence devant d’autres, l’émotion sélective sont des messages de renoncement face à la loi du plus fort. »