Avant de s'attarder plus en détail sur ces faits d'après-match, on soulignera encore une fois le comportement magnifique des supporters du Sporting. Encore stigmatisés quelques minutes avant le match par la presse Nationale qui faisait état d'un caillassage du bus de l'encadrement Parisien - quelques petits projectiles c'est vrai ont été lancés au passage du bus - le public bastiais a montré toute son exemplarité à la fois dans ses encouragement avant, pendant et après le match et dans son attitude. D'ailleurs, José Franceschini tenait à leur rendre hommage juste après la rencontre : « Les stars ce soir, elles n'étaient pas parisiennes, mais c'était notre public ! Il s'est comporté d'une manière exemplaire et formidable. Avec les dirigeants, et le staff et les joueurs, on tient à les remercier pour ce nouveau moment fort » soulignait-il.
Mais quelques secondes après cet « hommage », le dirigeant Bastiais prenait un air beaucoup plus tendu. Avec une présence massive des forces de l'ordre aux abords du stade, la situation à très vite dégénérée. Jean Franceschini expliquait la situation :« Je tiens par contre à le dire très clairement. Ce qu'il s'est passé autour du stade avec les forces de l'ordre, ne restera pas sans suite de notre part. Le public ne pouvait pas circuler librement autour du stade. Il a fait face à des forces de l'ordre cagoulé et armés qui ont utilisées gaz lacrymogènes et le flashball dès que certaines personnes exprimaient leur mécontentement de ne pas circuler librement comme il le font chaque match. Ce qui est le plus grave, c'est qu'il y avait beaucoup d'enfants et utiliser ce genre de projectiles, est assez dangereux. Heureusement il n'y a pas eu de blessés. Mais de notre côté, nous resterons pas sans suite face à ces faits » poursuivait le dirigeant bastiais
Juste après la rencontre, le président du Sporting Pierre-Marie Geromini a exprimé sa colère : « Nous tenons à condamner très fermement les faits qui se sont produits ce soir aux abords du stade. On ne conteste pas la présence des forces de l'ordre dans les matchs dit à haut-risque, mais en revanche, on ne peut pas accepter un tel comportement. Des routes bloquées ce qui empêche le public d'évacuer normalement le stade, utilisation de gaz lacrymogènes envers des femmes, des personnes âgées et des enfants qui avaient du mal à respirer. On ne peut pas tolérer ce genre de comportement. Alors nous serons très clairs, à ce sujet, puisque la Préfecture ne nous écoute pas, nous gérerons nous-même la sécurité aux abords du stade. La sécurité de notre public prime avant tout le reste. De ce fait, nous ne participerons plus à aucunes réunions préparatoires d'avant-match avec les services de la préfecture » disait avec colère le président bastiais qui envisage de se porter civile.
On soulignera aussi, le manque de discernement des Chemins de Fer de la Corse qui avaient l'occasion en ce samedi après-midi, de mettre en places des « trains spéciaux » pour permettre de rendre le trafic plus fluide. Toutes les conditions étaient réunies pour expérimenter ce système. Malheureusement, les appels répétés du collectif des supporters Bastiais sont pour l'instant restés sans suite.