Ce foyer, "confirmé le 5 août" par l'agence sanitaire Anses dans un élevage ovin de Marpent (Nord), à la frontière avec la Belgique, est le premier en France de ce sérotype, "la maladie étant jusqu'alors présente uniquement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique", indique la préfecture du Nord dans un communiqué.
Selon la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA), dans son dernier bulletin, le Luxembourg est à son tour confronté depuis peu au sérotype 3, avec notamment un foyer à 15 km de la frontière française.
La fièvre catarrhale ovine (FCO), qui n'est pas transmissible aux humains, est déjà présente en France, avec les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en France continentale). Mais les cheptels français n'ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n'ont jamais été confrontés.
"Ca ne s'arrêtera pas à un seul cas, on est parti pour une mauvaise période", anticipe déjà Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, fédération régionale du syndicat agricole FNSEA, joint par l'AFP.
"Menace pour le cheptel"
La FCO, également dite "maladie de la langue bleue", se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation.
Elle passe d'un ruminant infecté à un animal indemne par l'intermédiaire d'insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
"Si on ne protège pas le cheptel aujourd'hui, c'est l'avenir de notre filière viande qui est en jeu", s'inquiète auprès de l'AFP Bruno Leclercq, animateur de l'association ovine des Hauts-de-France et de Normandie. Il se souvient d'une épidémie du sérotype 8 qui, "en 2006-2007, avait décimé des élevages complets".
"Le sérotype 3 est une menace pour le cheptel ovin français puisque c'est un virus qui induit des manifestations cliniques qui peuvent être assez conséquentes (...) Très clairement, il y a des ovins qui meurent" dans des proportions variables d'un élevage à l'autre, avait observé fin juillet le directeur du laboratoire de santé animale de l'Anses, Stéphan Zientara.
Zone "régulée" et vaccination "volontaire"
Après la détection de ce sérotype dans un foyer belge proche de la France, le ministère de l'Agriculture avait annoncé la semaine dernière la création d'une zone "régulée", du Pas-de-Calais à la Moselle, où les déplacements de bovins, chèvres et moutons sont soumis à des restrictions.
Une vaccination "volontaire" sera proposée et le vaccin "mis à disposition gratuitement par l'Etat", a annoncé lundi le ministère.
Les éleveurs concernés devront passer commande auprès d'un vétérinaire sanitaire, qui recevra le vaccin "à partir du 14 août", et pourront l'administrer eux-mêmes à leurs bêtes. Une "deuxième livraison sera effectuée le 31 août", selon le ministère.
Cette campagne de vaccination a été "engagée en urgence dans l’objectif de réduire les signes cliniques et prévenir la mortalité à l’intérieur de la zone régulée", souligne-t-il.
Selon la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA), dans son dernier bulletin, le Luxembourg est à son tour confronté depuis peu au sérotype 3, avec notamment un foyer à 15 km de la frontière française.
La fièvre catarrhale ovine (FCO), qui n'est pas transmissible aux humains, est déjà présente en France, avec les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en France continentale). Mais les cheptels français n'ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n'ont jamais été confrontés.
"Ca ne s'arrêtera pas à un seul cas, on est parti pour une mauvaise période", anticipe déjà Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, fédération régionale du syndicat agricole FNSEA, joint par l'AFP.
"Menace pour le cheptel"
La FCO, également dite "maladie de la langue bleue", se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation.
Elle passe d'un ruminant infecté à un animal indemne par l'intermédiaire d'insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
"Si on ne protège pas le cheptel aujourd'hui, c'est l'avenir de notre filière viande qui est en jeu", s'inquiète auprès de l'AFP Bruno Leclercq, animateur de l'association ovine des Hauts-de-France et de Normandie. Il se souvient d'une épidémie du sérotype 8 qui, "en 2006-2007, avait décimé des élevages complets".
"Le sérotype 3 est une menace pour le cheptel ovin français puisque c'est un virus qui induit des manifestations cliniques qui peuvent être assez conséquentes (...) Très clairement, il y a des ovins qui meurent" dans des proportions variables d'un élevage à l'autre, avait observé fin juillet le directeur du laboratoire de santé animale de l'Anses, Stéphan Zientara.
Zone "régulée" et vaccination "volontaire"
Après la détection de ce sérotype dans un foyer belge proche de la France, le ministère de l'Agriculture avait annoncé la semaine dernière la création d'une zone "régulée", du Pas-de-Calais à la Moselle, où les déplacements de bovins, chèvres et moutons sont soumis à des restrictions.
Une vaccination "volontaire" sera proposée et le vaccin "mis à disposition gratuitement par l'Etat", a annoncé lundi le ministère.
Les éleveurs concernés devront passer commande auprès d'un vétérinaire sanitaire, qui recevra le vaccin "à partir du 14 août", et pourront l'administrer eux-mêmes à leurs bêtes. Une "deuxième livraison sera effectuée le 31 août", selon le ministère.
Cette campagne de vaccination a été "engagée en urgence dans l’objectif de réduire les signes cliniques et prévenir la mortalité à l’intérieur de la zone régulée", souligne-t-il.