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Jean-Christophe Angelini, soutien de Paul-André Colombani : "Nous gagnerons dimanche prochain"


le Dimanche 30 Juin 2024 à 23:12

Le chef de file du PNC, et maire de Porto-Vecchio, Jean-Christophe Angelini, se dit confiant quant à la réélection de son candidat Paul-André Colombani lors du second tour des élections législatives, le 7 juillet. Le député sortant est pourtant arrivé en deuxième position (26,45 % des suffrages exprimés), derrière le candidat du Rassemblement national François Filoni (35,10%).



Jean-Christophe Angelini (au centre) félicite Paul-André Colombani (à gauche), dimanche soir. Mais le candidat du PNC est arrivé deuxième seulement, derrière le Rassemblement national.
Jean-Christophe Angelini (au centre) félicite Paul-André Colombani (à gauche), dimanche soir. Mais le candidat du PNC est arrivé deuxième seulement, derrière le Rassemblement national.
- Votre candidat du PNC, le député sortant Paul-André Colombani, est arrivé deuxième de ce premier tour. Comment expliquez-vous le choix des électeurs de la circonscription ?
-  L’élément positif, c’est qu’il est en tête à Porto-Vecchio et dans pas mal de communes du territoire. Les éléments plus contrastés, voire négatifs, on va les traiter avec beaucoup d’énergie dès ce soir. Paul-André Colombani est effectivement second, avec un écart qui n’est pas sans rappeler celui qu’il y avait entre Camille de Rocca Serra et Paul-André Colombani en 2017 (ce dernier était arrivé deuxième du premier tour avec 7 991 voix contre 9 887 à Camille De Rocca Serra, mais Paul-André Colombani avait retourné la situation au deuxième tour, NDLR). Nous gagnerons dimanche prochain, avec une énergie décuplée et une méthode amplifiée. Je crois que tout l’enjeu, c’est d’appeler d’une part, tous ceux qui n’ont pas voté, à se rendre massivement aux urnes, pour soutenir le député sortant qui a accompli un travail remarquable, et qui doit continuer. D’autre part, tous ceux dont les suffrages se sont portés sur des candidats libéraux, progressistes, nationalistes et autres, doivent se rassembler pour que Paul-André demeure l’élu du territoire et de la circonscription. 

- Il semblerait que les électeurs de la circonscription ont voulu envoyer un message à Emmanuel Macron. Aviez-vous mesuré le risque que Paul-André Colombani puisse devenir une victime collatérale de ce vote sanction ?
- On ne le pensait pas tout à fait, même si on le craignait. Je vois beaucoup de députés sortants, en Corse et au-delà, en très grande difficulté. Et Paul-André accuse aussi un retard que nous allons rattraper. Mais incontestablement, cette situation nous interroge ce soir. Il y a aujourd’hui un vote RN qui écrase tout le reste, quels que soient les candidats. Il y a une dynamique de fond qui est à l’oeuvre, mais nous savons qu’elle est mortifère pour la Corse, qu’elle est funeste pour notre peuple et notre langue, nos institutions, notre idée de l’autonomie. Nous n’avons pas le droit, au nom de nos valeurs de progrès, d’humanisme, de liberté et de corsitude, de laisser traîner ce courant d’idées-là. Et nous allons tout mettre en œuvre pour que Paul-André soit notre député dimanche prochain. 

- C’est-à-dire remettre au premier plan les problématiques propres à la Corse ?
- En effet, on a tendance à penser que ces problématiques sont passées au second plan. Le RN a fait campagne dans l’idée que ses députés lui donnent une majorité absolue. De notre côté, nous avons fait campagne pour conserver un député nationaliste en Corse. Donc, on est dans deux paradigmes radicalement différents. Néanmoins, la campagne du second tour va nous permettre de mobiliser beaucoup plus largement. Je lance un appel à la raison. Le moment n’est pas venu de sombrer dans des calculs politiciens ou partisans. Il faut ériger une digue responsable et démocratique face à cette déferlante.