Bien sûr l’auteur de Venise à double tour ,véritable chant d’amour à la cité des doges, a évoqué son dernier ouvrage paru au printemps dernier aux Éditions Équateurs .
Mais avec lui le public présent s’est aussi déplacé sur terre et sur mer, au gré du cheminement des questions. De Sainte-Hélène, de La chambre noire de Longwood, l’amoureux de Napoléon, a fait ressentir l’odeur d’humidité qui incommodait tant l’empereur. Les auditeurs ont cru un moment Remonter la Marne, à pied, en mettant leurs pas dans ceux de Kauffmann .
Mais c’est surtout Outre-Terre que l’écrivain a accepté de nous entraîner.
Avec beaucoup d’auto-dérision, l’auteur a fait ressurgir la présence d’un monde disparu. Celui qui par son fascinant pouvoir d’évocation, à l’écrit comme à l’oral, a ressuscité la journée du 8 Février 1807 quand à Eylau Napoléon a failli perdre la bataille, a partagé avec ses lecteurs son amour pour l’histoire et la littérature . Il a évoqué longuement la figure du Colonel Chabert, le héros de Balzac, inspiré de l’histoire de véritables soldats de la Grande Armée.
Dans ce revenant, certains ont cru reconnaître notre auteur, l’ancien otage .
Il a accepté de parler de ces trois années terribles qui ont fait de lui un autre homme. Mais pas d’apitoiement chez lui. Dans ces moments tragiques la littérature a maintenu l’espoir et aujourd'hui l’écrivain communique son extraordinaire amour des livres et de la vie. Depuis Courlande, La maison du retour, et ses nombreux autres titres, Jean-Paul Kauffmann ne cesse de nous inviter à vivre libres et à apprécier chaque instant.