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Jet de cocktails Molotov contre la sous-préfecture de Sartène : trois hommes mis en examen


La rédaction avec AFP le Vendredi 17 Décembre 2021 à 22:27

Deux des suspects ont été écroués et le troisième a été placé sous contrôle judiciaire ce 17 décembre



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI
Trois hommes ont été mis en examen ce vendredi 17 décembre pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle et deux ont été écroués, dans une enquête sur le jet de cocktails Molotov en 2020 contre la sous-préfecture de Sartène, a appris l'AFP de source judiciaire. Ces trois personnes, également poursuivies pour "dégradation par substance incendiaire" en relation avec une entreprise terroriste, avaient été arrêtées lundi en Corse sur commission rogatoire d'un juge d'instruction, a précisé à l'AFP une source judiciaire. Le troisième homme a été placé sous contrôle judiciaire.
Ces arrestations ont été effectuées en Corse par la sous-direction antiterroriste (Sdat), la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) d'Ajaccio et la section de recherche de la gendarmerie de Corse. Quatre autres personnes, dont une jeune femme, arrêtées en Corse lundi et mardi et dans le Val-de-Marne lundi, ont elles été remises en liberté sans poursuite à ce stade. Ces personnes sont suspectées d'avoir participé au jet de plusieurs cocktails Molotov, dans la nuit du 1er octobre 2020, contre la façade de la sous-préfecture de Sartène, qui n'avait pas fait de victime.

Ce "geste criminel" avait été condamné "avec la plus grande fermeté" au moment des faits par le préfet de Corse, Pascal Lelarge. Les projectiles avaient laissé des traces visibles de fumée sur la façade, occasionnant des "dégâts légers", avait précisé la préfecture, en indiquant alors que les motivations restaient "obscures en l'absence de toute revendication". "L'État en Corse ne se laissera impressionner par aucun acte d'intimidation d'aucune sorte", avait martelé le préfet.

Mercredi 15 décembre, l'association de défense des prisonniers dits politiques corses, Aiutu Paisanu, a dénoncé sur son compte Twitter ces «"nterpellations par la Sdat visant des jeunes corses", jugeant que "l'activation disproportionnée de l'antiterrorisme témoigne de la volonté répressive de l'État en Corse".