Une priorité : faire connaître les symptômes qui doivent alerter qui peuvent être accompagnés de troubles de l’équilibre, de la vision ou de maux de tête. Ils dépendent de la zone du cerveau qui est atteinte et de l’étendue de la lésion : faiblesse d’un côté du corps, paralysie du bras, du visage, difficulté à parler.
Si l’un de ces symptômes est constaté, et même s’il disparaît après quelques minutes, il peut s’agir d’un AVC. Le bon réflexe est d’appeler rapidement le 15 car chaque minute compte. Il est important de décrire au service d’aide médicale urgente (SAMU) les signes présentés par le malade, et l’heure de début des symptômes. Le médecin régulateur du SAMU dépêchera le moyen de transport adéquat pour conduire le malade vers la structure la plus adaptée à son cas.
À chaque minute qui s’écoule avant le traitement, le patient victime d’un AVC perd en moyenne 1,9 million de cellules cérébrales. Le risque de dégradation irréversible ou de décès augmente donc à chaque minute. Aujourd’hui, seulement la moitié des patients atteints d’AVC ont recours au centre 15. La marge de progrès est donc très importante.
Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral, également appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine dans ou vers le cerveau est interrompue, soit par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique), soit par déchirure d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie dans le cerveau (AVC hémorragique).
En conséquence, les cellules du cerveau ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.
Qu'est-ce qu'un AIT
Dans certains cas, ces symptômes peuvent apparaître, puis disparaître. Il peut s’agir d’un « AVC d’alerte » appelé accident ischémique transitoire (AIT). Comme pour l’AVC ischémique, le cerveau ne reçoit pas assez de sang et d’oxygène. Même si le patient récupère en quelques minutes, c’est le signal d’un risque d’AVC augmenté. Un bilan et un traitement médical adaptés sont urgents.
Les séquelles peuvent être très lourdes
Suite à un AVC, le patient peut garder des séquelles importantes pouvant aller jusqu’à une perte d’autonomie. Il s’agit de difficultés en matière de communication pour parler (aphasie), écrire ou lire. Sur le plan de la mobilité, les séquelles les plus fréquentes sont des difficultés à marcher, à utiliser le bras ou la main allant parfois jusqu’à l’hémiplégie. Le patient peut, par ailleurs, garder des difficultés de l’attention, de concentration ou de mémoire. L’hypertension artérielle est le principal facteur de risque, mais parfois il n’est pas possible de savoir ce qui a causé l’AVC.
Deux causes majeures : l’hypertension et l’arythmie cardiaque
Impliquée dans 80% des AVC, l’hypertension correspond à une pression anormalement élevée dans les artères. Pour éviter un éclatement ou une fuite, l’organisme réagit en rendant plus épaisses les parois de ses artères. L’hyper-tension cause donc une réduction du diamètre des artères. Les plus fines d’entre elles, les artères profondes du cerveau peuvent aller jusqu’à se boucher... c’est l’AVC.
Pour les artères de diamètre plus élevé, l’hypertension favorise l’encrassement des parois et la formation de caillot. Si un caillot se décroche, il risque de boucher l’une des artères du cerveau... c’est l’AVC.
L’arythmie est en cause dans 1 AVC sur 5. En cas d’arythmie, les fibres musculaires du cœur ne se contractent pas de manière parfaitement synchrone.
De ce fait, la cavité cardiaque n’est plus vidangée totalement à chaque contraction. Du sang stagne et finit par former un caillot. Si ce caillot est évacué, les premières artères dans lesquelles il migre sont en général celles qui alimentent le cerveau... c’est l’AVC.
Pour pouvoir bénéficier d’un traitement préventif, adapter son hygiène de vie et diminuer considérablement le risque de faire un AVC, il est primordial de détecter ces causes à temps en faisant vérifier sa tension et son pouls régulièrement par son médecin.
Hygiène de vie, la prévention ça marche !
Avec les AVC, la bonne nouvelle est que la prévention est efficace : les principaux facteurs de risque, qui sont d’ailleurs communs à l’ensemble des maladies cardiovasculaires, sont l’hypertension, l’hyper-cholestérolémie, le diabète, le tabagisme, l’obésité, l’alcoolisme chronique. Le Plan national de lutte contre les AVC insiste particulièrement sur deux points en matière de prévention :
• la surveillance de la tension artérielle doit être plus systématique pour identifier les personnes concernées et les sensibiliser au risque,
• l’hygiène de vie, même si cela peut paraître évident, est la première des préventions : alimentation équilibrée, activité physique régulière, arrêter de fumer, car le tabac favorise la formation de plaques de cholestérol.
L’ARS de Corse sensibilise chaque année la population
L’ARS de Corse communique chaque année autour de la journée mondiale des AVC du 29 octobre afin de sensibiliser la population autour de signes de l’AVC et l’urgence à appeler le 15. Plus de 500 personnes par an touchées en Corse, plus d’une sur trois gardera des séquelles invalidantes, 25 % des AVC touchent les moins de 65 ans, 57 % des AVC concernent des femmes.
La capacité du patient et de son entourage à identifier les signes d’alerte est un levier de progrès majeur, car selon le type d’AVC, des traitements efficaces existent mais ils ne doivent être administrés que dans les 4h30 qui suivent le début de l’AVC. Mieux connaître cette maladie est donc la première arme pour mieux la combattre.
La structuration de la filière « Accident Vasculaire Cérébral» : une priorité du projet régional de santé de Corse
L’AVC nécessite une prise en charge spécialisée multidisciplinaire (centre 15 et SAMU, urgentiste, neurologue, radiologue, médecins physique de réadaptation) et d’urgence dès les premiers symptômes. C’est pourquoi, en complément des progrès techniques, l’amélioration de la coordination des acteurs de soins et de l’organisation de la prise en charge des AVC, au plus tôt de la survenue des symptômes, est fondamentale et permet de diminuer la mortalité et le handicap lié à cette pathologie, véritable défi de santé publique.
Les enjeux
• améliorer la rapidité de la prise en charge aigüe de l’AVC, véritable urgence, le traitement par thrombolyse (dissolution du caillot) d’un AVC ischémique doit être administré dans les 4 H30 suivant le début des symptômes.
• structurer une prise en charge adaptée à la pathologie, dans une logique de gradation des soins et de réduction des séquelles
• structurer une filière allant de la prévention à la réinsertion à domicile.
La mise en place de deux Unités Neuro Vasculaires (UNV)
La filière AVC a été organisée dans le cadre du PRS et du plan national AVC, autour de la mise en place de deux Unités Neuro Vasculaires (UNV).
A ce jour, une unité est implantée au centre hospitalier d’Ajaccio et a permis de réaliser en son sein des thrombolyses (injection d’un produit qui va dissoudre le caillot responsable de l’infarctus cérébral) chez les patients porteurs d’un AVC.
Au cours des 3 premiers trimestres 2016, 13 thrombolyses ont été réalisés au CHA.
Au centre hospitalier de Bastia, la télémédecine permet de consulter à distance l’avis d’un expert, neurologue. Le neurologue de l’UNV du centre hospitalier régional de Nice peut décider ou non d’un traitement par thrombolyse qui est réalisé sur place par l’urgentiste (télé- diagnostic pour une thrombolyse partagée). La télémédecine permet donc à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un traitement adapté dans les délais les plus courts.
Si l’un de ces symptômes est constaté, et même s’il disparaît après quelques minutes, il peut s’agir d’un AVC. Le bon réflexe est d’appeler rapidement le 15 car chaque minute compte. Il est important de décrire au service d’aide médicale urgente (SAMU) les signes présentés par le malade, et l’heure de début des symptômes. Le médecin régulateur du SAMU dépêchera le moyen de transport adéquat pour conduire le malade vers la structure la plus adaptée à son cas.
À chaque minute qui s’écoule avant le traitement, le patient victime d’un AVC perd en moyenne 1,9 million de cellules cérébrales. Le risque de dégradation irréversible ou de décès augmente donc à chaque minute. Aujourd’hui, seulement la moitié des patients atteints d’AVC ont recours au centre 15. La marge de progrès est donc très importante.
Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral, également appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine dans ou vers le cerveau est interrompue, soit par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique), soit par déchirure d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie dans le cerveau (AVC hémorragique).
En conséquence, les cellules du cerveau ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.
Qu'est-ce qu'un AIT
Dans certains cas, ces symptômes peuvent apparaître, puis disparaître. Il peut s’agir d’un « AVC d’alerte » appelé accident ischémique transitoire (AIT). Comme pour l’AVC ischémique, le cerveau ne reçoit pas assez de sang et d’oxygène. Même si le patient récupère en quelques minutes, c’est le signal d’un risque d’AVC augmenté. Un bilan et un traitement médical adaptés sont urgents.
Les séquelles peuvent être très lourdes
Suite à un AVC, le patient peut garder des séquelles importantes pouvant aller jusqu’à une perte d’autonomie. Il s’agit de difficultés en matière de communication pour parler (aphasie), écrire ou lire. Sur le plan de la mobilité, les séquelles les plus fréquentes sont des difficultés à marcher, à utiliser le bras ou la main allant parfois jusqu’à l’hémiplégie. Le patient peut, par ailleurs, garder des difficultés de l’attention, de concentration ou de mémoire. L’hypertension artérielle est le principal facteur de risque, mais parfois il n’est pas possible de savoir ce qui a causé l’AVC.
Deux causes majeures : l’hypertension et l’arythmie cardiaque
Impliquée dans 80% des AVC, l’hypertension correspond à une pression anormalement élevée dans les artères. Pour éviter un éclatement ou une fuite, l’organisme réagit en rendant plus épaisses les parois de ses artères. L’hyper-tension cause donc une réduction du diamètre des artères. Les plus fines d’entre elles, les artères profondes du cerveau peuvent aller jusqu’à se boucher... c’est l’AVC.
Pour les artères de diamètre plus élevé, l’hypertension favorise l’encrassement des parois et la formation de caillot. Si un caillot se décroche, il risque de boucher l’une des artères du cerveau... c’est l’AVC.
L’arythmie est en cause dans 1 AVC sur 5. En cas d’arythmie, les fibres musculaires du cœur ne se contractent pas de manière parfaitement synchrone.
De ce fait, la cavité cardiaque n’est plus vidangée totalement à chaque contraction. Du sang stagne et finit par former un caillot. Si ce caillot est évacué, les premières artères dans lesquelles il migre sont en général celles qui alimentent le cerveau... c’est l’AVC.
Pour pouvoir bénéficier d’un traitement préventif, adapter son hygiène de vie et diminuer considérablement le risque de faire un AVC, il est primordial de détecter ces causes à temps en faisant vérifier sa tension et son pouls régulièrement par son médecin.
Hygiène de vie, la prévention ça marche !
Avec les AVC, la bonne nouvelle est que la prévention est efficace : les principaux facteurs de risque, qui sont d’ailleurs communs à l’ensemble des maladies cardiovasculaires, sont l’hypertension, l’hyper-cholestérolémie, le diabète, le tabagisme, l’obésité, l’alcoolisme chronique. Le Plan national de lutte contre les AVC insiste particulièrement sur deux points en matière de prévention :
• la surveillance de la tension artérielle doit être plus systématique pour identifier les personnes concernées et les sensibiliser au risque,
• l’hygiène de vie, même si cela peut paraître évident, est la première des préventions : alimentation équilibrée, activité physique régulière, arrêter de fumer, car le tabac favorise la formation de plaques de cholestérol.
L’ARS de Corse sensibilise chaque année la population
L’ARS de Corse communique chaque année autour de la journée mondiale des AVC du 29 octobre afin de sensibiliser la population autour de signes de l’AVC et l’urgence à appeler le 15. Plus de 500 personnes par an touchées en Corse, plus d’une sur trois gardera des séquelles invalidantes, 25 % des AVC touchent les moins de 65 ans, 57 % des AVC concernent des femmes.
La capacité du patient et de son entourage à identifier les signes d’alerte est un levier de progrès majeur, car selon le type d’AVC, des traitements efficaces existent mais ils ne doivent être administrés que dans les 4h30 qui suivent le début de l’AVC. Mieux connaître cette maladie est donc la première arme pour mieux la combattre.
La structuration de la filière « Accident Vasculaire Cérébral» : une priorité du projet régional de santé de Corse
L’AVC nécessite une prise en charge spécialisée multidisciplinaire (centre 15 et SAMU, urgentiste, neurologue, radiologue, médecins physique de réadaptation) et d’urgence dès les premiers symptômes. C’est pourquoi, en complément des progrès techniques, l’amélioration de la coordination des acteurs de soins et de l’organisation de la prise en charge des AVC, au plus tôt de la survenue des symptômes, est fondamentale et permet de diminuer la mortalité et le handicap lié à cette pathologie, véritable défi de santé publique.
Les enjeux
• améliorer la rapidité de la prise en charge aigüe de l’AVC, véritable urgence, le traitement par thrombolyse (dissolution du caillot) d’un AVC ischémique doit être administré dans les 4 H30 suivant le début des symptômes.
• structurer une prise en charge adaptée à la pathologie, dans une logique de gradation des soins et de réduction des séquelles
• structurer une filière allant de la prévention à la réinsertion à domicile.
La mise en place de deux Unités Neuro Vasculaires (UNV)
La filière AVC a été organisée dans le cadre du PRS et du plan national AVC, autour de la mise en place de deux Unités Neuro Vasculaires (UNV).
A ce jour, une unité est implantée au centre hospitalier d’Ajaccio et a permis de réaliser en son sein des thrombolyses (injection d’un produit qui va dissoudre le caillot responsable de l’infarctus cérébral) chez les patients porteurs d’un AVC.
Au cours des 3 premiers trimestres 2016, 13 thrombolyses ont été réalisés au CHA.
Au centre hospitalier de Bastia, la télémédecine permet de consulter à distance l’avis d’un expert, neurologue. Le neurologue de l’UNV du centre hospitalier régional de Nice peut décider ou non d’un traitement par thrombolyse qui est réalisé sur place par l’urgentiste (télé- diagnostic pour une thrombolyse partagée). La télémédecine permet donc à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un traitement adapté dans les délais les plus courts.