« Un service public renforcé, qui profite toujours plus aux résidents corses ». Lors d’une conférence de presse ce mercredi matin, le président du conseil exécutif, Gilles Simeoni, et la présidente de l’Office des Transports de la Corse (OTC), Flora Mattei, ont présenté les grands axes du cahier des charges de la prochaine Délégation de Service Public (DSP) aérienne pour la période 2024-2027, dont le principe sera soumis à l’Assemblée de Corse jeudi. L’occasion de pointer la volonté du conseil exécutif « de garantir à la Corse et à ses institutions la maîtrise des enjeux stratégiques en matière de desserte aérienne comme dans le maritime » grâce à « un périmètre de service public correspondant aux besoins de la Corse et des Corses, un service efficace et de qualité, un coût maîtrisé, un système économiquement et socialement vertueux, et l’intégration des enjeux de transition écologique et de développement durable pour la Corse ».
Dans ce droit fil, la présidente de l’OTC a acté « une augmentation très minime du tarif résident » avec « le quasi-maintien du tarif résident à son niveau historiquement bas ». « Sous le double effet de la hausse des carburants et de la fiscalité écologique, l’augmentation moyenne des vols domestiques en Europe varie entre 19 et 25%. Cela veut dire que si nous avions dû nous aligner sur ce qu’est l’augmentation moyenne sur le continent, le tarif résident aurait augmenté de 40 euros pour Paris et pour le bord à bord de 20 euros. Or la hausse est tout à fait minime : 5 euros pour le bord à bord et 10 euros pour le Paris. Cette hausse minime sera maintenue pendant les 4 années avec la garantie qu’il n’y aura pas d’augmentation supplémentaire. C’est un effort tout à fait considérable », a pour sa part expliqué Gilles Simeoni.
Dans ce droit fil, la présidente de l’OTC a acté « une augmentation très minime du tarif résident » avec « le quasi-maintien du tarif résident à son niveau historiquement bas ». « Sous le double effet de la hausse des carburants et de la fiscalité écologique, l’augmentation moyenne des vols domestiques en Europe varie entre 19 et 25%. Cela veut dire que si nous avions dû nous aligner sur ce qu’est l’augmentation moyenne sur le continent, le tarif résident aurait augmenté de 40 euros pour Paris et pour le bord à bord de 20 euros. Or la hausse est tout à fait minime : 5 euros pour le bord à bord et 10 euros pour le Paris. Cette hausse minime sera maintenue pendant les 4 années avec la garantie qu’il n’y aura pas d’augmentation supplémentaire. C’est un effort tout à fait considérable », a pour sa part expliqué Gilles Simeoni.
Une offre de 2 811 040 sièges pour la période 2024-2027
Au niveau des chiffres, a été dévoilée une augmentation des sièges de 91 040 passagers « répartis équitablement et en fonction des besoins et attentes des quatre plateformes aéroportuaires de l’île », faisant évoluer l’offre de 2 720 000 sièges lors de la convention 2020-2023 à un total de 2 811 040 sièges pour la convention 2024-2027. « C’est une offre modérée qui bénéficie avant tout aux résidents », a souligné le président de l’Exécutif en insistant sur l’amélioration et le renforcement de la desserte. « Dans notre cahier des charges il est prévu que l’on puisse toute l’année, été comme hiver, partir des quatre aéroports de Corse vers Nice, Marseille et Paris et faire un aller-retour dans la journée », dévoile-t-il en notant l’importance revêtue par cette possibilité dans le cas de déplacements médicaux ou professionnels.
Dans le détail, il est prévu que l’offre soit augmentée dans les aéroports de Calvi Santa Catalina et de Figari Sud Corse, ainsi que sur les week-ends en hiver, depuis les quatre aéroports insulaires afin « de tenir compte à titre principal des besoins des résidents ». En outre, 62 000 sièges en plus seront affectés entre la période d’avril et d’octobre, suite à une demande formulée par la Chambre de Commerce et d’Industrie et les professionnels du tourisme. « Dès lors qu’il y a une Obligation de Service Public, il y a un droit d’exclusivité pour les compagnies délégataires », rappelle Gilles Simeoni, « De facto, beaucoup nous disaient qu’il y avait des demandes qui n’étaient pas couvertes. Nous avons intégré cette demande tout en prenant en compte le développement durable, le refus de la surfréquentation estivale et un étalonnement de la saison ».
Au-delà de cette augmentation de sièges déjà instituée, un « monitoring » permettra également d’ajuster les offres en haute période et d’anticiper les périodes de saturation. « Un comité de suivi sera institué entre la Collectivité de Corse, les compagnies délégataires et la CCI et dès lors que trois semaines avant un vol le taux de remplissage de ce dernier sera supérieur à 85 ou 90%, la compagnie délégataire aura l’obligation d’affréter un vol supplémentaire », détaille le président de l’Exécutif.
Dans le détail, il est prévu que l’offre soit augmentée dans les aéroports de Calvi Santa Catalina et de Figari Sud Corse, ainsi que sur les week-ends en hiver, depuis les quatre aéroports insulaires afin « de tenir compte à titre principal des besoins des résidents ». En outre, 62 000 sièges en plus seront affectés entre la période d’avril et d’octobre, suite à une demande formulée par la Chambre de Commerce et d’Industrie et les professionnels du tourisme. « Dès lors qu’il y a une Obligation de Service Public, il y a un droit d’exclusivité pour les compagnies délégataires », rappelle Gilles Simeoni, « De facto, beaucoup nous disaient qu’il y avait des demandes qui n’étaient pas couvertes. Nous avons intégré cette demande tout en prenant en compte le développement durable, le refus de la surfréquentation estivale et un étalonnement de la saison ».
Au-delà de cette augmentation de sièges déjà instituée, un « monitoring » permettra également d’ajuster les offres en haute période et d’anticiper les périodes de saturation. « Un comité de suivi sera institué entre la Collectivité de Corse, les compagnies délégataires et la CCI et dès lors que trois semaines avant un vol le taux de remplissage de ce dernier sera supérieur à 85 ou 90%, la compagnie délégataire aura l’obligation d’affréter un vol supplémentaire », détaille le président de l’Exécutif.
Une nécessaire augmentation de l'enveloppe de continuité territoriale
Autre élément nouveau, suite à une délibération de l’Assemblée de Corse de mars 2021, un tarif diaspora, intermédiaire entre le tarif résident et le tarif libre, sera institué au fil de la DSP.
« Ce tarif diaspora est prévu pour être aligné sur le prix de l’ancien tarif résident, à savoir 250 euros pour Paris et 149 euros pour le bord à bord », dévoile Gilles Simeoni, « Le principe de ce tarif diaspora a été présenté à la commission européenne. Elle en a validé le principe. Il reste à faire adopter les critères qui serviront à définir ce qu’est la diaspora. Nous avons inclus dans la nouvelle convention de DSP la nécessité pour les compagnies délégataires de faire une offre commerciale dans la première partie du contrat, c’est-à-dire en 2024-2025, et la possibilité dès 2025, au terme des négociations avec la commission européenne d’inclure ce nouveau tarif diaspora ».
« Nous avons maintenu le périmètre du service public. Nous avons aujourd’hui le meilleur service public aérien d’Europe », se réjouit par ailleurs le président de l’Exécutif en concédant qu’à somme égale, les 187 millions d’euros de l’enveloppe de continuité territoriale ne seront pas suffisants pour financer cette nouvelle DSP. « Nous sommes passés dans le maritime d’environ 90 millions d’euros par an à 106 millions d’euros par an sur la période de la DSP de 7 ans, et qu’actuellement nous sommes d’ores et déjà à 90 millions d’euros environ par an pour l’aérien. Donc le total atteint déjà 196 millions d’euros par an », livre-t-il. « À l’évidence, l’enveloppe actuelle est insuffisante parce que tous les coûts ont explosé, notamment celui du carburant. Nous disons à l’État que nous ne pouvons pas maintenir la même qualité de service public et encore l’améliorer avec des coûts qui explosent et une enveloppe qui n’a pas bougé depuis 2009. Si on augmente l’enveloppe de continuité territoriale en l’indexant sur l’augmentation du coût de la vie depuis 2009, on a une majoration de 38 millions d’euros et avec cette enveloppe réévaluée, nous financerons sans problème le service public maritime et aérien », estime-t-il encore.
Une fois cette convention de DSP approuvée par l’hémicycle, les compagnies aériennes candidates auront jusqu’à début juillet pour faire parvenir leurs offres à l’OTC. Après une phase de négociations en août, la DSP devrait être attribuée à l’automne avant un démarrage prévu pour le 1er janvier 2024.
« Ce tarif diaspora est prévu pour être aligné sur le prix de l’ancien tarif résident, à savoir 250 euros pour Paris et 149 euros pour le bord à bord », dévoile Gilles Simeoni, « Le principe de ce tarif diaspora a été présenté à la commission européenne. Elle en a validé le principe. Il reste à faire adopter les critères qui serviront à définir ce qu’est la diaspora. Nous avons inclus dans la nouvelle convention de DSP la nécessité pour les compagnies délégataires de faire une offre commerciale dans la première partie du contrat, c’est-à-dire en 2024-2025, et la possibilité dès 2025, au terme des négociations avec la commission européenne d’inclure ce nouveau tarif diaspora ».
« Nous avons maintenu le périmètre du service public. Nous avons aujourd’hui le meilleur service public aérien d’Europe », se réjouit par ailleurs le président de l’Exécutif en concédant qu’à somme égale, les 187 millions d’euros de l’enveloppe de continuité territoriale ne seront pas suffisants pour financer cette nouvelle DSP. « Nous sommes passés dans le maritime d’environ 90 millions d’euros par an à 106 millions d’euros par an sur la période de la DSP de 7 ans, et qu’actuellement nous sommes d’ores et déjà à 90 millions d’euros environ par an pour l’aérien. Donc le total atteint déjà 196 millions d’euros par an », livre-t-il. « À l’évidence, l’enveloppe actuelle est insuffisante parce que tous les coûts ont explosé, notamment celui du carburant. Nous disons à l’État que nous ne pouvons pas maintenir la même qualité de service public et encore l’améliorer avec des coûts qui explosent et une enveloppe qui n’a pas bougé depuis 2009. Si on augmente l’enveloppe de continuité territoriale en l’indexant sur l’augmentation du coût de la vie depuis 2009, on a une majoration de 38 millions d’euros et avec cette enveloppe réévaluée, nous financerons sans problème le service public maritime et aérien », estime-t-il encore.
Une fois cette convention de DSP approuvée par l’hémicycle, les compagnies aériennes candidates auront jusqu’à début juillet pour faire parvenir leurs offres à l’OTC. Après une phase de négociations en août, la DSP devrait être attribuée à l’automne avant un démarrage prévu pour le 1er janvier 2024.