Il s’agissait de la première entrevue entre la LDH Corsica et la nouvelle préfète de la Corse depuis son arrivée dans l’île. Comme l’a souligné André Paccou, « ce premier entretien nous a permis d’avoir des échanges nourris sur un certain nombre de points ». La Ligue ne cache pas sa satisfaction d’avoir pu échanger dans d’excellentes conditions avec la préfète, d’autant que ce type de rencontre sera vraisemblablement renouvelé afin de maintenir le dialogue.
La visite du président …
Pour le président de la LDH Corsica, la première question concernait la venue d’Emmanuel Macron à Ajaccio. Il s’en explique : « Au candidat à la présidentielle girondin, s’est substitué un président élu jacobin affirmant avec insistance l’autorité première de l’Etat. Cette vision jacobine s’oppose aux attentes de la Corse et des Corses exprimées ces dernières années au travers de plusieurs scrutins. Elle est source de malentendus et surtout de tensions préjudiciables au dialogue. Elle signifie, en clair, une impasse pour l’avenir. Aussi, malgré un contexte qui se tend et qui l’inquiète, la LDH Corsica veut continuer à contribuer au débat en abordant toutes les questions qui relèvent de son mandat, à savoir les droits, la citoyenneté et le développement démocratique. C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous souhaitons travailler avec la préfète de Corse ».
Des attentes déçues
Selon les propres termes d’André Paccou, il semble évident qu’il y a une manière de fonctionner qui s’est révélée, ne serait-ce qu’après « l’affaire » qui a secoué l’Elysée, il y a quelques jours (affaire Benalla)… « Il a été annoncé un certain nombre de choses attendues en Corse, mais personne n’a rien vu venir. Surtout en ce qui concerne la Corse après les deux territoriales, les législatives, les municipales. On a bien vu des votes s’exprimer, justement en faveur d’une autre vision que celle du jacobinisme, avec des attentes précises de l’évolution institutionnelle. Cette vision jacobine a été mal vécue par une partie non négligeable des Corses. Il s’agit ni plus, ni moins, que d’un retour en arrière qui pourrait devenir une impasse… ».
Les prisonniers politiques
En ce qui concerne le dossier des prisonniers politiques, le président a rappelé l’objectif de la LDH qui est d’alerter sur les conséquences en matière de tranquillité publique et d’apaisement. Il précise à ce sujet : « Il s’agit bien sûr du fichage au FIJAIT des Nationalistes ayant purgé leurs peines, mais aussi d’amendes liées à certains attentats passés au nom des dommages et intérêts dus à l’Etat, et autres punitions exceptionnelles pour les personnes condamnées dans le cadre de l’assassinat du préfet Claude Erignac. La LDH a insisté sur la nécessité de s’émanciper du passé pour construire de nouvelles relations entre la Corse et la République. Il faut avoir la volonté de changer d’époque… ».
A propos des réfugies…
Le dossier des migrants que la LDH appelle "réfugiés" a été débattu. Le président Paccou a simplement rappelé la résolution de l’Assemblée de Corse en 2015 et les moyens permettant l’accueil de ces réfugiés, ainsi que les résolutions de la société civile : « Nous avions, à l’époque, dénoncé le refus de l’Etat d’intégrer la Corse dans le plan d’accueil des réfugiés, et l’absence de réponse aux propositions qui ont été faites par la société civile au prétexte que la Corse ne disposait pas de structures. A la question de fraternité et de solidarité, l’Etat a répondu par une question technique qui ne constituait pas pour autant un obstacle infranchissable à cet accueil ».
Des dysfonctionnements de certains services !
André Paccou a interpellé la préfète sur les dysfonctionnements de certains services de l’Etat - la Direccte et les finances en l’occurrence - dénoncés par les organisations syndicales : « Nous avons pris note de l’annonce faite par la préfète d’investigations concernant le contrôle d’établissements de bord de mer en référence à la « mouvance nationaliste ». Nous avons estimé nécessaire de rendre publique les conclusions de ces investigations. La préfète a indiqué qu’elle rappellerait l’obligation de neutralité dans les services de l’Etat ».
Occupation du domaine public
Le débat s’est poursuivi avec l’occupation du domaine public en bord de mer en proposant une vue d’ensemble entre les syndicats des travailleurs, les associations de l’environnement, l’Etat, les professionnels concernés et la Collectivité de Corse : « Nous avons évoqué la place de l’Etat qui a pour obligation première de garantir l’accès aux droits pour tous. Au 19ème siècle, la conquête des libertés locales a constitué une avancée démocratique face à un Etat administratif dominant. La revendication « plus de liberté et plus de responsabilité » s’inscrit dans cette trajectoire d’émancipation ! ».
La visite du président …
Pour le président de la LDH Corsica, la première question concernait la venue d’Emmanuel Macron à Ajaccio. Il s’en explique : « Au candidat à la présidentielle girondin, s’est substitué un président élu jacobin affirmant avec insistance l’autorité première de l’Etat. Cette vision jacobine s’oppose aux attentes de la Corse et des Corses exprimées ces dernières années au travers de plusieurs scrutins. Elle est source de malentendus et surtout de tensions préjudiciables au dialogue. Elle signifie, en clair, une impasse pour l’avenir. Aussi, malgré un contexte qui se tend et qui l’inquiète, la LDH Corsica veut continuer à contribuer au débat en abordant toutes les questions qui relèvent de son mandat, à savoir les droits, la citoyenneté et le développement démocratique. C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous souhaitons travailler avec la préfète de Corse ».
Des attentes déçues
Selon les propres termes d’André Paccou, il semble évident qu’il y a une manière de fonctionner qui s’est révélée, ne serait-ce qu’après « l’affaire » qui a secoué l’Elysée, il y a quelques jours (affaire Benalla)… « Il a été annoncé un certain nombre de choses attendues en Corse, mais personne n’a rien vu venir. Surtout en ce qui concerne la Corse après les deux territoriales, les législatives, les municipales. On a bien vu des votes s’exprimer, justement en faveur d’une autre vision que celle du jacobinisme, avec des attentes précises de l’évolution institutionnelle. Cette vision jacobine a été mal vécue par une partie non négligeable des Corses. Il s’agit ni plus, ni moins, que d’un retour en arrière qui pourrait devenir une impasse… ».
Les prisonniers politiques
En ce qui concerne le dossier des prisonniers politiques, le président a rappelé l’objectif de la LDH qui est d’alerter sur les conséquences en matière de tranquillité publique et d’apaisement. Il précise à ce sujet : « Il s’agit bien sûr du fichage au FIJAIT des Nationalistes ayant purgé leurs peines, mais aussi d’amendes liées à certains attentats passés au nom des dommages et intérêts dus à l’Etat, et autres punitions exceptionnelles pour les personnes condamnées dans le cadre de l’assassinat du préfet Claude Erignac. La LDH a insisté sur la nécessité de s’émanciper du passé pour construire de nouvelles relations entre la Corse et la République. Il faut avoir la volonté de changer d’époque… ».
A propos des réfugies…
Le dossier des migrants que la LDH appelle "réfugiés" a été débattu. Le président Paccou a simplement rappelé la résolution de l’Assemblée de Corse en 2015 et les moyens permettant l’accueil de ces réfugiés, ainsi que les résolutions de la société civile : « Nous avions, à l’époque, dénoncé le refus de l’Etat d’intégrer la Corse dans le plan d’accueil des réfugiés, et l’absence de réponse aux propositions qui ont été faites par la société civile au prétexte que la Corse ne disposait pas de structures. A la question de fraternité et de solidarité, l’Etat a répondu par une question technique qui ne constituait pas pour autant un obstacle infranchissable à cet accueil ».
Des dysfonctionnements de certains services !
André Paccou a interpellé la préfète sur les dysfonctionnements de certains services de l’Etat - la Direccte et les finances en l’occurrence - dénoncés par les organisations syndicales : « Nous avons pris note de l’annonce faite par la préfète d’investigations concernant le contrôle d’établissements de bord de mer en référence à la « mouvance nationaliste ». Nous avons estimé nécessaire de rendre publique les conclusions de ces investigations. La préfète a indiqué qu’elle rappellerait l’obligation de neutralité dans les services de l’Etat ».
Occupation du domaine public
Le débat s’est poursuivi avec l’occupation du domaine public en bord de mer en proposant une vue d’ensemble entre les syndicats des travailleurs, les associations de l’environnement, l’Etat, les professionnels concernés et la Collectivité de Corse : « Nous avons évoqué la place de l’Etat qui a pour obligation première de garantir l’accès aux droits pour tous. Au 19ème siècle, la conquête des libertés locales a constitué une avancée démocratique face à un Etat administratif dominant. La revendication « plus de liberté et plus de responsabilité » s’inscrit dans cette trajectoire d’émancipation ! ».