(Photo : Archives Michel Luccioni)
Dans la cité impériale, les rues semblent désertes. Est-ce une simple impression ou bien les touristes ont-ils véritablement déserté l’île de beauté au profit d’autres destinations ? À l’Office du tourisme d’Ajaccio, Sebastien Blanc, responsable du pôle marketing territorial, évoque une bonne avant-saison, mais pointe tout de même une légère baisse au cours des mois de juin et de juillet : « La fréquentation est en hausse de 5% par rapport à 2023, du 1er janvier à la fin du mois de juillet, sur l’ensemble de ces six mois. Malgré cette hausse, on enregistre un fléchissement au mois de juin et de juillet d’ordre de 4% en juin et 8% en juillet par rapport à 2023. Ce que nous entendons la plupart du temps, c’est la problématique des tarifs pratiqués sur l’aérien et sur le maritime, mais aussi le contexte politique, avec la dissolution de l’Assemblée nationale le 30 juin et le 7 juillet dernier - les séjours de dernière minute n’ont pas été effectués. Les ponts à rallonge du mois de mai et la météo maussade viennent compliquer la situation. Les professionnels que nous consultons sont assez alarmistes concernant les réservations des établissements. »
Un trafic aérien en hausse
Du côté de la compagnie aérienne Air Corsica, le bilan est néanmoins positif et la tendance est à la hausse par rapport à 2023 : « On a senti effectivement un léger tassement au moment des élections, mais ça ne s’est pas étalé plus que ça. La compagnie a positionné une offre ambitieuse sur la saison été 2024, avec, au-delà d’une augmentation des sièges sur le service public, une augmentation des sièges sur les lignes hors service public avec plus de 15% des sièges ouverts - tous remplis. Cette stratégie nous permet d’afficher une hausse de passagers significative notamment sur les mois de juillet et août avec plus de 5% de passagers que l’année dernière et une arrière-saison qui se dessine dans cette même lignée avec des remplissages qui nous laissent présager une augmentation du trafic. » explique Jean-Baptise Martini, directeur marketing Air Corsica.
Du côté des commerçants, le son de cloches diffère. Rue Bonaparte, dans l’une des artères les plus touristiques de la ville, Noël Comelli, propriétaire du restaurant L’Auberge Ajaccienne, regrette : « Le bilan du mois de juillet est catastrophique. Ça commence à prendre depuis quelques jours seulement. Comparé à l’an dernier, sur le service de 19h30, on est passé d’un service complet à une ou deux tables seulement. Heureusement, nous parvenons à stabiliser notre chiffre grâce à la clientèle locale. » Selon lui, la tenue des Jeux olympiques de Paris ferait partie du problème. Un hôtelier ajaccien, qui préfère rester anonyme, dresse le même constat : « 2023 était égale à 2019 en termes de remplissage. 2024 sera évidemment inférieure à 2023. Les fournisseurs et les restaurateurs avec lesquels je discute sont unanimes sur la question. » La saison estivale démarrera-t-elle véritablement au mois d’août ? Ou bien est-ce la fin d’un tourisme de masse et l’avènement d’un nouveau tourisme hors saison, qui privilégierait la tranquillité d’un mois d’avril ou d’un mois de septembre ? Bilan prochainement.
Un trafic aérien en hausse
Du côté de la compagnie aérienne Air Corsica, le bilan est néanmoins positif et la tendance est à la hausse par rapport à 2023 : « On a senti effectivement un léger tassement au moment des élections, mais ça ne s’est pas étalé plus que ça. La compagnie a positionné une offre ambitieuse sur la saison été 2024, avec, au-delà d’une augmentation des sièges sur le service public, une augmentation des sièges sur les lignes hors service public avec plus de 15% des sièges ouverts - tous remplis. Cette stratégie nous permet d’afficher une hausse de passagers significative notamment sur les mois de juillet et août avec plus de 5% de passagers que l’année dernière et une arrière-saison qui se dessine dans cette même lignée avec des remplissages qui nous laissent présager une augmentation du trafic. » explique Jean-Baptise Martini, directeur marketing Air Corsica.
Du côté des commerçants, le son de cloches diffère. Rue Bonaparte, dans l’une des artères les plus touristiques de la ville, Noël Comelli, propriétaire du restaurant L’Auberge Ajaccienne, regrette : « Le bilan du mois de juillet est catastrophique. Ça commence à prendre depuis quelques jours seulement. Comparé à l’an dernier, sur le service de 19h30, on est passé d’un service complet à une ou deux tables seulement. Heureusement, nous parvenons à stabiliser notre chiffre grâce à la clientèle locale. » Selon lui, la tenue des Jeux olympiques de Paris ferait partie du problème. Un hôtelier ajaccien, qui préfère rester anonyme, dresse le même constat : « 2023 était égale à 2019 en termes de remplissage. 2024 sera évidemment inférieure à 2023. Les fournisseurs et les restaurateurs avec lesquels je discute sont unanimes sur la question. » La saison estivale démarrera-t-elle véritablement au mois d’août ? Ou bien est-ce la fin d’un tourisme de masse et l’avènement d’un nouveau tourisme hors saison, qui privilégierait la tranquillité d’un mois d’avril ou d’un mois de septembre ? Bilan prochainement.