En 1975, le Front de Libération de la Palestine appelle à l’instauration d’une journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, pour lutter contre l’oubli des nombreux militants emprisonnés et pour développer la solidarité.
Cette journée est désormais organisée dans de nombreux pays. En Israël et dans les territoires palestiniens, l'emprisonnement de masse demeure une terrible réalité avec plus de 5 000 détenus, dont plusieurs centaines en rétention administrative, c’est à dire sans jugement ni même mise en examen, pour des durées indéfinies. Parmi ces prisonniers, on recense plus de 200 enfants, condamnés à de lourdes peines pour un jet de pierres alors qu’ils défendaient leur village.
En Corse, tous les ans, cette journée prend une résonance particulière, avec la mobilisation d’associations nationalistes qui soutiennent des militants condamnés ou prévenus dans le cadre de l’antiterrorisme. Pour sa part, la LDH rappelle que les prisonniers sont des citoyens comme les autres, et que seule leur liberté de circuler est limitée. Les autres droits, dont celui de maintenir des liens familiaux, doivent être effectifs. Cela suppose le rapprochement en Corse des détenus et des prévenus dont l’instruction est terminée. Telle est la loi. Au côté des associations solidaires avec ces prisonniers, et en soutien à la position de l’Assemblée de Corse pour le rapprochement de ces derniers, adoptée à l’unanimité, la LDH demande la mise en œuvre d’une véritable politique de rapprochement des détenus et des prévenus politiques qui le demandent.