Sylvacoop et Diam collaborent depuis 2016
Et si dans le futur les bouchons des bouteilles de vin corse étaient presque tous en liège corse ? Ce mardi 6 juin la coopérative Silvacoop qui regroupe 140 propriétaires forestiers de suberaie et son partenaire Diam, le géant de la production bouchons en liège se sont retrouvés à Sartène pour assister au levage de l’écorce de l’arbre.
Ce n'est pas un hasard si ces deux entités se sont associées en 2016. L'Ile-de-Beauté représente en effet 1% de la suberaie mondiale, donc, un fort potentiel de récolte de la matière première qui peut aussi bien servir pour la production de bouchons que de semelles, de granulés isolants ou encore d'objets de décoration. Seul problème, une seule sorte de liège est utilisable pour les bouchons : le liège femelle soit la couche la plus noble de l'écorce obtenue après un premier démasclage (Ndlr ; action de retirer la première écorce) lorsque l'arbre a une cinquantaine d'années. Le liège mâle, donc la première couche qui apparaît sur l'arbre a ses 25 ans est quant à lui très appréciée des grands fabricants de panneaux isolants.
Une filière en restructuration
Sur le territoire insulaire le liège de qualité se fait rare car le demesclage n’a pas été beaucoup pratiqué durant plusieurs décennies. "La filière était à l'abandon depuis les années 60, finalement nous avons eu un gros travail à faire", se remémore Marie De Peretti Della Rocca, présidente de la coopérative Sylvacoop créée en juin 2013. L'an passé, plus de 70% de la ressource sur pied mobilisable étaient du « liège mâle » soit environ 70 000 tonnes, tandis que moins de 10% étaient de qualité de « liège bouchonnable » (femelle) soit 9 000 tonnes.
Tout l’enjeu pour la Sylvacoop a donc été de réunir au fil des années, les propriétaires de subirais pour les accompagner dans la gestion et la valorisation de leurs arbres du prélèvement de l’écorce à sa vente à la société Diam.
Un atout pour la forêt corse
Mis à part les enjeux économiques, le prélèvement du liège sur les arbres permet une arboriculture forestière qui participerait à la lutte contre les feux de forêt grâce au débroussaillage des parcelles. La levée de l'écorce permettrait également à la biodiversité de la forêt corse de se développer. "Ce qui est bénéfique c'est qu'il n'y a pas besoin de déraciner l'arbre pour récupérer son écorce", explique Mathieu Colombe, directeur régional Méditerranée de Diam, qui entend créer un cercle vertueux entre la coopérative, les propriétaires de suberaies et les vignerons qui se procureraient des bouchons corses de cette société française.
Cette volonté est partagée par la Sylvacoop qui est passée progressivement d'une vingtaine de tonnes de liège levée à 140 tonnes aujourd'hui. A long terme, la présidente de la coopérative aimerait atteindre plusieurs milliers de tonnes, des ambitions qui semblent accessibles puisque l'île possède naturellement les ressources adéquates.
Ce n'est pas un hasard si ces deux entités se sont associées en 2016. L'Ile-de-Beauté représente en effet 1% de la suberaie mondiale, donc, un fort potentiel de récolte de la matière première qui peut aussi bien servir pour la production de bouchons que de semelles, de granulés isolants ou encore d'objets de décoration. Seul problème, une seule sorte de liège est utilisable pour les bouchons : le liège femelle soit la couche la plus noble de l'écorce obtenue après un premier démasclage (Ndlr ; action de retirer la première écorce) lorsque l'arbre a une cinquantaine d'années. Le liège mâle, donc la première couche qui apparaît sur l'arbre a ses 25 ans est quant à lui très appréciée des grands fabricants de panneaux isolants.
Une filière en restructuration
Sur le territoire insulaire le liège de qualité se fait rare car le demesclage n’a pas été beaucoup pratiqué durant plusieurs décennies. "La filière était à l'abandon depuis les années 60, finalement nous avons eu un gros travail à faire", se remémore Marie De Peretti Della Rocca, présidente de la coopérative Sylvacoop créée en juin 2013. L'an passé, plus de 70% de la ressource sur pied mobilisable étaient du « liège mâle » soit environ 70 000 tonnes, tandis que moins de 10% étaient de qualité de « liège bouchonnable » (femelle) soit 9 000 tonnes.
Tout l’enjeu pour la Sylvacoop a donc été de réunir au fil des années, les propriétaires de subirais pour les accompagner dans la gestion et la valorisation de leurs arbres du prélèvement de l’écorce à sa vente à la société Diam.
Un atout pour la forêt corse
Mis à part les enjeux économiques, le prélèvement du liège sur les arbres permet une arboriculture forestière qui participerait à la lutte contre les feux de forêt grâce au débroussaillage des parcelles. La levée de l'écorce permettrait également à la biodiversité de la forêt corse de se développer. "Ce qui est bénéfique c'est qu'il n'y a pas besoin de déraciner l'arbre pour récupérer son écorce", explique Mathieu Colombe, directeur régional Méditerranée de Diam, qui entend créer un cercle vertueux entre la coopérative, les propriétaires de suberaies et les vignerons qui se procureraient des bouchons corses de cette société française.
Cette volonté est partagée par la Sylvacoop qui est passée progressivement d'une vingtaine de tonnes de liège levée à 140 tonnes aujourd'hui. A long terme, la présidente de la coopérative aimerait atteindre plusieurs milliers de tonnes, des ambitions qui semblent accessibles puisque l'île possède naturellement les ressources adéquates.
La suberaie corse représente 1% de la suberaie mondiale
Le levage du liège