Il est quinze heure en cette fin du mois de juillet au restaurant de plage « Le Roc72 » situé à Verghia sur la commune de Coti Chjavari. Une vingtaine de personnes arrivent, gendarmes, répression des fraudes, Procureur de la République et signifient à Jacques Ettori, propriétaire de l’établissement, qu’ils vont procéder à la saisie des transats disposés sur la plage et destinés à la clientèle du restaurant.
« Ces transats étaient empilés sur le côté et mis gracieusement à la disposition de la clientèle, souligne Jacques Ettori, une quinzaine ont été enlevés mais aussi, une trentaine occupés par des clients. Les gendarmes m’ont signifié mes droits avant la saisie, je leur ai dit que je faisais confiance à la justice. Mais la perte est importante pour l’établissement. Vous n’avez qu’à voir les réservations et le nombre de clients au restaurant ce soir. La saison est déjà plutôt morose mais là je crois que l’on va toucher le fond. Ces transats représentent vingt mètres sur les 200 de longueur de la plage… ».
De fait, Jacques Ettori, qui exploite l’enseigne créée, comme le nom l’indique, en 1972, met volontairement les transats à disposition de sa clientèle. Mais gracieusement. « Je n’ai pas droit à l’AOT bien que l’on m’en fasse payer la redevance. Le Directeur de Cabinet de la Préfecture m’avait pourtant informé que les transats empilés et mis à la disposition de ma clientèle ne poseraient pas de problème…J’ai du mal à comprendre. D’autant que je ne gagne pas d’argent dessus comme l’atteste la pancarte située à proximité de l’établissement. En revanche, on annule des réservations et le manque à gagner va s’accumuler. »
La guerre des paillottes relancée
Jacques Ettori explique que l’établissement a été bâti sur un terrain dont il est propriétaire. Mais depuis la classification de cette zone en 2016, des problèmes sont apparus. « J’ai perdu 697m2 sur les 1351 dont je suis propriétaire, cela au titre de cette classification. Il est vrai que la municipalité ne souhaite pas prendre de risque et s’occuper des plages, ce qui aurait sans doute arrangé les choses. On me dit que je suis propriétaire et qu’en tant que tel, je n’ai pas besoin d’AOT. Mais qu’au titre de la classification du site, je n’ai pas le droit d’exploiter sauf à être au-delà de la bande des cent mètres.
On ne tient plus compte de rien.
Le Roc72 a eu jusqu’à 20 employés, ils ne sont plus que six aujourd’hui. J’avais fait rajouter une terrasse, elle est inexploitable malgré l’accord des Bâtiments de France en juin dernier. Je me lève le matin pour laisser quelque chose à mes enfants mais je ne suis plus patron chez moi. Il eût été plus judicieux, pour les services de l’Etat d’attendre la fin de l’été et de mettre en place une réglementation à compter de septembre. Là, on nous prend de cours en plein cœur de la saison. Une saison de surcroît morose. Dans ces conditions, je vais mettre la clé sous la porte. C’est un délit de faciès envers les Corses. ».
Jacques Ettori devrait rapidement prendre contact avec les responsables du collectif des restaurateurs de plage afin d’obtenir un soutien. Une situation qui pose, encore une fois, le problème des établissements créés avant les nouvelles réglementations. Et relance, une fois encore, la « guerre des paillottes ».
« Ces transats étaient empilés sur le côté et mis gracieusement à la disposition de la clientèle, souligne Jacques Ettori, une quinzaine ont été enlevés mais aussi, une trentaine occupés par des clients. Les gendarmes m’ont signifié mes droits avant la saisie, je leur ai dit que je faisais confiance à la justice. Mais la perte est importante pour l’établissement. Vous n’avez qu’à voir les réservations et le nombre de clients au restaurant ce soir. La saison est déjà plutôt morose mais là je crois que l’on va toucher le fond. Ces transats représentent vingt mètres sur les 200 de longueur de la plage… ».
De fait, Jacques Ettori, qui exploite l’enseigne créée, comme le nom l’indique, en 1972, met volontairement les transats à disposition de sa clientèle. Mais gracieusement. « Je n’ai pas droit à l’AOT bien que l’on m’en fasse payer la redevance. Le Directeur de Cabinet de la Préfecture m’avait pourtant informé que les transats empilés et mis à la disposition de ma clientèle ne poseraient pas de problème…J’ai du mal à comprendre. D’autant que je ne gagne pas d’argent dessus comme l’atteste la pancarte située à proximité de l’établissement. En revanche, on annule des réservations et le manque à gagner va s’accumuler. »
La guerre des paillottes relancée
Jacques Ettori explique que l’établissement a été bâti sur un terrain dont il est propriétaire. Mais depuis la classification de cette zone en 2016, des problèmes sont apparus. « J’ai perdu 697m2 sur les 1351 dont je suis propriétaire, cela au titre de cette classification. Il est vrai que la municipalité ne souhaite pas prendre de risque et s’occuper des plages, ce qui aurait sans doute arrangé les choses. On me dit que je suis propriétaire et qu’en tant que tel, je n’ai pas besoin d’AOT. Mais qu’au titre de la classification du site, je n’ai pas le droit d’exploiter sauf à être au-delà de la bande des cent mètres.
On ne tient plus compte de rien.
Le Roc72 a eu jusqu’à 20 employés, ils ne sont plus que six aujourd’hui. J’avais fait rajouter une terrasse, elle est inexploitable malgré l’accord des Bâtiments de France en juin dernier. Je me lève le matin pour laisser quelque chose à mes enfants mais je ne suis plus patron chez moi. Il eût été plus judicieux, pour les services de l’Etat d’attendre la fin de l’été et de mettre en place une réglementation à compter de septembre. Là, on nous prend de cours en plein cœur de la saison. Une saison de surcroît morose. Dans ces conditions, je vais mettre la clé sous la porte. C’est un délit de faciès envers les Corses. ».
Jacques Ettori devrait rapidement prendre contact avec les responsables du collectif des restaurateurs de plage afin d’obtenir un soutien. Une situation qui pose, encore une fois, le problème des établissements créés avant les nouvelles réglementations. Et relance, une fois encore, la « guerre des paillottes ».