Dans ce village de 545 habitants, trois classes de l’école primaire, qui compte 62 enfants, sont bilingues. L’école de Mezzana, (une centaine de scolaires) dans la plaine de Cuttoli a également une filière bilingue. Un enseignement qui devrait être généralisé, selon le maire, avec en priorité, la formation des enseignants.
‘’On ne peut plus enseigner le corse comme à l’époque. Il faut que ce soit une langue vivante, une langue d’échanges avec des enseignements dynamiques. Les termes doivent être adaptés à notre société actuelle. Sinon le corse ne sortira pas des bancs de l’école. Il doit se pratiquer partout. En famille, en société mais aussi dans les institutions.’’
Une question politique
Une question qui est, bien sûr, tombée dans le domaine politique. La volonté de la majorité territoriale à laquelle appartient l’édile cuttolais a fait de la langue corse une de ses priorités. Depuis leur première prise de pouvoir en 2015, les nationalistes ont multiplié les demandes de co-officialité. Lors de la venue d’Edouard Philippe les 3 et 4 juillet dernier, la question a été a nouveau évoquée. Aucune réponse n’a, pour l’heure, été apportée a cette problématique qui appartient aux « revendications fondamentales » de la majorité territoriale.
‘’ C’est un problème politique. Dans la Constitution aujourd’hui, le statut de langue corse n’existe pas, comme il n’existe pas en Bretagne ou en au Pays-Basque. Il doit y avoir une reconnaissance, comme l’avait entamé Mitterrand dans les années 80. Il avait alors reconnu le droit à la différence. Dans une société, reconnaître la diversité c’est reconnaître la richesse patrimoniale et culturelle. ‘’
Le maire Cuttoli compte continuer les démarches pour développer l’apprentissage et les 545 habitants de la commune constituent ses plus fidèles soutiens.