Cette action intervenait dans le cadre de la séquence sur la presse inscrite au programme scolaire pilotée par Marie-Claudine Olivi, professeur de français mais aussi des cours d’histoire-géographie en langue corse et d’éducation civique dispensés par Laurent Bruna, professeur d’histoire géographie en langue corse.
Les collégiens ont été accueillis par Toussainte Battesti, principale du collège et Florence Bruna, professeur documentaliste. C’est cette dernière qui va ouvrir les échanges en rappelant aux élèves les raisons de leur présence, face notamment à Jean-Pierre Mazzi dont l’expérience de correspondant de presse a été sollicitée.
L’intéressé s’est plié avec simplicité et décontraction au jeu des questions-réponses, répondant sans détours au contenu des deux questionnaires élaborés par les collégiens dans leurs classes respectives.
Ainsi de très nombreuses interrogations ont été soulevées tant sur le fond que sur la forme : quelles études faut-il suivre pour devenir journaliste ?, quels sont les droits et devoirs d’un journaliste ?, pensez-vous que les médias peuvent tout dire et tout montrer ?, pour vous qu’est-ce que la liberté d’expression ?, comment naissent les rumeurs ?, Que pensez-vous de l’attentat contre Charlie Hebdo ?
La salle s’est montrée particulièrement attentive aux explications apportées par Jean-Pierre Mazzi et celles-ci venaient parfois en écho à des récents évènements comme le crash de l’avion de la Germanwings.
Le ton avait été donné en introduction par le jeune Charles Rivier qui, avec sa collègue Ornella Nobili, a présenté à ses camarades un travail de recherche particulièrement captivant sur l’affaire du Watergate qui, on se rappelle, avait conduit aux Etats-Unis à la démission du président Nixon, c’était en 1974.
Ce débat a également été une occasion pour élèves et professeurs d’aborder les pièges contenus par la diffusion d’informations et de photos sur les réseaux sociaux mais pas seulement, puisque le principe de l’indépendance et de l’objectivité des journalistes a été disséquée sans concessions.
Comme pour rappeler que la liberté d’expression est un bien précieux, une cartographie mondiale faisant face aux collégiens, démontrait plus qu’un long discours, l’état alarmant du sort réservé aux journalistes et à la liberté d’opinion dans de très nombreux pays soit en raison de censures politiques ou religieuses, voire les deux à la fois.
A l’issue des débats animés par Laurent et Florence Bruna, les professeurs présents et la principale du collège dressaient un premier bilan plutôt positif dans la mesure où les élèves s’étaient prêtés au jeu sur un thème plus que jamais d’actualité. Ce que confirmera Jean-Pierre Mazzi invité à s’exprimer dans une ambiance détendue et respectueuse. En tout cas une chose est sûre, cette excellente initiative a sans aucun doute participé à l’éveil de consciences respectueuses des libertés, de toutes les libertés.
C’était du moins le but pédagogique de cette rencontre imaginée avec succès, par ceux et celles qui ont en charge, la transmission des savoirs et le développement d’esprits libres, sensibles et attentifs.
François Daumont.