"Nous ne pouvons imaginer aujourd'hui ce que décidera la justice consulaire tant les incertitudes sont grandes, mais nous nous devons de préparer le cadre d'une négociation de sortie du Tribunal... Notre préavis s'inscrit donc uniquement dans le cas d'un jugement d'attribution à l'un des candidats-repreneurs.
A cette heure les garanties devant accompagner tout projet de reprise et les réponses à nos questions sur le Plan de Sauvegarde de l'Emploi, manquent ou tardent à s'officialiser...
Rappelons aussi que si reprise il y a, prés de 600 salariés seront licenciés.... Le corps social a donc toute légitimité d'exiger l'exemplarité promise dans cette dernière ligne droite !
Aussi, en collaboration avec l'ensemble de l'intersyndicale, nous jugeons nécessaire et loyal d'argumenter notre position en rappelant les conditions préalables essentielles à toute reprise, au premier rang desquelles la publication du cahier des charges du futur appel d'offres repoussée sans arrêt au rythme des audiences du Tribunal comme si certains préféraient jouer au chat et à la souris plutôt que d'apaiser le débat et permettre de se projeter dans l'avenir.
Une semaine après la réunion qui devait être conclusive à Bruxelles, les médias insulaires commencent à donner une nouvelle version, il ne serait plus question de publication du cahier des charges mais de lancement d'une consultation publique ?
Que cache ce jeu électoraliste dangereux de l'exécutif de Corse ? Cache-t-on un deuxième couperet social au sortir d'une procédure collective plus que jamais pesante pour les salariés et leur familles??
Personne ne dit que la future entreprise emportera la DSP 2016-2024 mais en connaître l'existence et la teneur sont un minimum pour que les plans prévus par les repreneurs prennent vraiment corps, il faudra ensuite travailler à gagner un appel d'offre et cela, l'entreprise à venir saura le faire, c'est un défi normal de toute entreprise et qui n'effraie personne.
Durant le temps du préavis, nous avons d'ores et déjà 2 réunions importantes planifiées : le 17 Novembre à Paris réunion des élus du Conseil de Surveillance de la SNCM avec les actionnaires Etat et Transdev pour les questions d'engagements mutuelles et l'actionnariat salarié et le 18 Novembre en préfecture de Marseille sur l'ensemble des sujets en motifs des préavis.
Notre volonté est de voir ces deux premières étapes répondre en grande partie à nos demandes, ou à défaut, organiser un cadre précis dans le temps de négociation à partir du jugement.
Nous notons que cette fois la préfecture ouvre ses portes avant de constater un conflit... espérons que cette volonté de dialogue accompagne toutes les étapes qui restent à franchir."