![Bati Croce, président du Festival, et ses partenaires ont présenté la 37e édition Bati Croce, président du Festival, et ses partenaires ont présenté la 37e édition](https://www.corsenetinfos.corsica/photo/art/default/85946835-61193203.jpg?v=1738000593)
En 2004, la légendaire Claudia Cardinale, invitée d’honneur du Festival italien de Bastia, avait confié : « Ce festival est une parenthèse enchantée au cœur de l’hiver. » Une phrase qui, 37 ans après la création de l’événement, résonne encore comme une définition parfaite de cette manifestation.
« C’est exact. Nous en sommes à la 37e édition, et, hormis une édition spéciale en 2020 en raison du COVID, il n’y a jamais eu d’interruption », souligne Bati Croce, président du festival, qui perpétue l’œuvre du regretté René Viale, fondateur de cet événement emblématique. « Si notre festival peut avoir lieu chaque année, c’est grâce à nos partenaires – la Ville de Bastia, la Collectivité de Corse – ainsi qu’à nos sponsors privés et mécènes. À une époque, on comptait 12 festivals italiens en France, mais 4 ont dû fermer faute de moyens. »
Trois lieux pour accueillir les cinéphiles
Depuis la fermeture du théâtre de Bastia, le Festival a pris ses quartiers sur trois sites : le centre culturel L’Alb’Oru, le Studio Cinéma et le Régent. « À L’Alb’Oru, dans les quartiers sud, on a découvert un nouveau public, venant de Biguglia, Furiani, Borgo ou encore Lucciana. Les Bastiais, eux, restent fidèles au Studio et au Régent », explique Bati Croce.
Au programme cette année : 25 films répartis en cinq sections. La compétition, avec six œuvres en lice, un panorama de huit films, deux projections Ciné Memoria, cinq dessins animés dédiés au jeune public, et une nouvelle section, Ciné Sorpresa. « Durant la première semaine, quatre films cultes seront projetés à 16h30 à L’Alb’Oru, mais les spectateurs ne connaîtront leur titre qu’au dernier moment », précise l’organisateur.
Animations, rencontres et hommages
En marge des projections, le festival propose une série d’animations. Les cinéphiles pourront participer aux ciné-débats d’Alain Luciani au Café des Palmiers les 27 janvier et 17 février, consacrés à Pietro Germi et Nino Manfredi. La Dante Alighieri, partenaire historique, présentera deux conférences : « Ennio Morricone, l’explorateur des sons » le 1er février, et « Galilée, le messager des étoiles » le 8 février, toutes deux à L’Alb’Oru.
Autre moment fort : le Salon littéraire de l’association Musanostra, qui recevra l’écrivain Jean Gili pour une conférence sur « Les chemins du réalisme » le 7 février au lycée Giocante de Casabianca. En parallèle, la librairie Alma proposera des ouvrages dédiés au cinéma au sein du centre culturel.
Les amateurs d’art pourront admirer l’exposition de l’artiste-peintre roumaine Ramona Russu, connue pour ses œuvres monochromes ornées de feuilles d’or. La musique sera également à l’honneur avec l’orchestre Corsica Armonia, qui interprétera des œuvres d’Ennio Morricone, Nicola Piovani et Nino Rota lors de la cérémonie d’ouverture. En clôture, un concert napolitain rendra hommage à Domenico Modugno, sous la direction d’Orlando Forioso.
Gastronomie et plaisirs italiens
Enfin, impossible de conclure sans évoquer les saveurs italiennes, mises à l’honneur par le chef Raoul Sica Susini. Ses recettes divines seront servies midi et soir à l’hôtel Ostella, pour prolonger l’expérience du festival jusque dans l’assiette.