Le match
Jouer très haut pour aller jouer, vite, dans le camp de l'adversaire : Le Sporting avait pris le match par le bon bout mais au bout de 6 minutes de jeu, c'est paradoxalement le Paris Saint-Germain qui menait à la marque. La faute à cette défense du SCB qui ne parvient pas à faire preuve de la maîtrise et de la vigilance qui convient à certains moments. Samedi soir ce fut à peine après une poignée de secondes et peut-être une position de hors-jeu parisienne après une faute (inutile ?) de Angoula sur Ibrahimovic
Ce brutal coup de massue n'a cependant pas détourné le Sporting de son objectif: aller provoquer la défense parisienne.
Sur ce plan l'équipe de Frédéric Hantz n'a pas failli à sa tâche et si l'issue du match se décidait au nombre de corners obtenus, elle l'aurait certainement largement emporté...
Mais enfiler les corners comme les perles ne sert à rien en football. Surtout quand, comme ce fut le cas samedi soir, il y des talents de la trempe de Néné et Ibrahimovic. Ceux-là, vous l'avez sans doute vu devant votre poste de télévision, en conjuguant leurs efforts sont aptes à faire plier n'importe quelle défense. Une petite ouverture en profondeur du premier pour une reprise du gauche en pleine course du second et la tour éait joué. Le match plié. La messe dite.
Bien sûr le SCB n'abdiqua jamais mais le froid réalisme parisien, favorisé par la volonté bastiaise de revenir dans le match, ont facilité les deux autres buts parisiens qui n'ont rien changé à l'affaire sauf que la défense du Sporting a encore encaissé quatre buts !
L'arbitre
M. Ennjimi a trouvé un nouveau moyen pour faire respecter la distance réglementaire de 9 mètres sur les coups-francs. Vous n'avez pas vu ? Il ne fait pas reculer l'équipe qui fait la faute, non. Il demande à la formation qui en a été la victime de... reculer le ballon.
Et pourquoi toujours le même Ennjimi a cru devoir expliquer à Ibrahimovic, plus longuement qu'aux autres joueurs avertis, les raisons qui lui ont valu un carton ?
Le public
Admirable. Ce fut encore évident samedi. Il est à fond derrière son équipe. A 1, 2, 3 ou 4 à 0, il l'a soutenue comme si elle avait enlevé un nouveau titre de champion de France. Avec ce public, qui fait corps avec son équipe, comme jamais il ne l'a fait le Sporting sera capable un jour de soulever les montagnes fussent-elles parisiennes !
Le Sporting
Il y a la volonté, le coeur. Et de la qualité bien sûr. Sirigu, justement prénommé Salavatore, vous l'avez relevé, a sorti plusieurs épines du pied parisien sur des frappes de Khazri, Thauvin ou Maoulida. Sur ces coups-là c'est vrais, le SCB méritait mieux. Mais pour pouvoir prétendre un jour rivaliser avec un adversaire de la taille de celui de samedi après-midi, il sait qu'il encore beaucoup de travail à accomplir. Ce n'est qu'à cette condition que le David corse mettra à la raison le Golitah quatari.
L'adversaire
Le PSG est entré en début de saison ans une nouvelle dimension. Aujourd'hui il s'affirme semaine après semaine au niveau national. Demain il s'attaquera à l'Europe. Avec de réelles chances de succès. Il est vrai qu'avec un tel parterre de stars, qui de surcroît évoluent avec ce froid réalisme qui ne laisse que peu de chances à l'adversaire, le PSG a des atouts pour s'imposer à tous les niveaux.
Le bilan
Une quatrième défaite de rang. Et quatre buts supplémentaires encaissés. Sur le plan comptable, la siatution du Sporting ne s'améliore pas. Aujourd'hui, il convient de réagir et hormis Troyes qui sera son hôte à Furiani les déplacements à Nice et à Ajaccio, qui se profilent à son horizon sportif, doivent être absolument négociés dans les meilleures conditions.
Mais auparavant il y aura Metz et la coupe de la Ligue mardi.
Là, en attendant des jours meilleurs en championnat qui feront encore rugir de plaisir Furiani, faudra pas se rater !
La fiche technique
Stade de Furiani
SCB : 0 Paris Saint-Germain : 4 (0 -2 )
PSG : Menez (6e), Ibrahimovic (39°et 89°), Matuidi (72°)
Stade de Furiani
SCB : 0 Paris Saint-Germain : 4 (0 -2 )
PSG : Menez (6e), Ibrahimovic (39°et 89°), Matuidi (72°)
SCB :
Novaes, Angoula puis Palmieri (67°) Sans, Marchal, Harek, Choplin, Khazri, Cahuzac puis Thauvin (67°), Yatabare, Rothen, Modeste puis Maoulida (80°)
PSG :
PSG :
Sirigu, Thiago, Sakho, Armand, Van der Wiel, Matuidi, Chantome, Marco Verrati puis Bodmer (75e), Menez puis Gameiro (73e), Nene, Ibrahimovic