Vendredi, en fin de matinée, plusieurs élus de la Collectivité de Corse, dont son président Gilles Simeoni, se sont rendus sur le barrage de Talzu, à Figari.
L’eau, c’est la vie. Derrière l'évidente banalité, c’est aussi « une question de survie pour les agriculteurs », rappelle le maire de Figari, Jean Giuseppi. Au regard des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, les élus de l’Assemblée de Corse avaient adopté en avril 2023 un rapport sur la politique de l’eau. Ce rapport préconisait d’améliorer les rendements sur les réseaux, tout en planifiant des travaux sur les infrastructures hydrauliques du territoire. « On le sait, elles accusent un retard », en a convenu, ce vendredi matin Gilles Giovannangeli, le président de l’Office d’équipement hydraulique de la Corse.
En premier lieu, le barrage de Figari. Durant de nombreuses années, la ressource n’avait pas pu y être pleinement exploitée, en raison de la présence naturelle de manganèse dans l’eau. « Le barrage n’était pas équipé d’un dispositif de prélèvement d’eau », confirme Henri Politi, chef du service exploitation de l’Office. Ce défaut d’équipement a été résolu. Les moyens de contrôler l’eau se sont renforcés et permettent aujourd’hui une exploitation totale de la ressource du barrage de Figari. Il n’en reste pas moins que l’ouvrage a besoin de se mettre en conformité avec les obligations réglementaires. Il convient notamment de procéder à l'élargissement du coursier d’évacuation des crues mais aussi du seuil de déversement. C’est le premier objectif de ce chantier.
Un gain de 2 millions de mètres cube d'eau
Le second objectif, c’est de collecter encore plus d’eau, autrement dit d’agrandir la capacité de stockage du barrage. Une fois élargi, le seuil de déversement se sera réhaussé sur 2,60 m. Cela permettra un gain en volume de 2 millions de mètres cube : la capacité de stockage du barrage de Talza passera ainsi en 2027 de 5,7 millions de mètre cube d'eau à 7,7 millions. « Une année moyenne (donc ni trop sèche, ni trop humide, NDLR), le barrage peut recevoir jusqu’à 8 à 9 millions de mètres cube d’eau », précise Maryline Casabianca, la responsable ingénierie du projet. Cette réhausse permettra de réduire en quantité non négligeable les volumes d’eau à reverser dans la nature.
En premier lieu, le barrage de Figari. Durant de nombreuses années, la ressource n’avait pas pu y être pleinement exploitée, en raison de la présence naturelle de manganèse dans l’eau. « Le barrage n’était pas équipé d’un dispositif de prélèvement d’eau », confirme Henri Politi, chef du service exploitation de l’Office. Ce défaut d’équipement a été résolu. Les moyens de contrôler l’eau se sont renforcés et permettent aujourd’hui une exploitation totale de la ressource du barrage de Figari. Il n’en reste pas moins que l’ouvrage a besoin de se mettre en conformité avec les obligations réglementaires. Il convient notamment de procéder à l'élargissement du coursier d’évacuation des crues mais aussi du seuil de déversement. C’est le premier objectif de ce chantier.
Un gain de 2 millions de mètres cube d'eau
Le second objectif, c’est de collecter encore plus d’eau, autrement dit d’agrandir la capacité de stockage du barrage. Une fois élargi, le seuil de déversement se sera réhaussé sur 2,60 m. Cela permettra un gain en volume de 2 millions de mètres cube : la capacité de stockage du barrage de Talza passera ainsi en 2027 de 5,7 millions de mètre cube d'eau à 7,7 millions. « Une année moyenne (donc ni trop sèche, ni trop humide, NDLR), le barrage peut recevoir jusqu’à 8 à 9 millions de mètres cube d’eau », précise Maryline Casabianca, la responsable ingénierie du projet. Cette réhausse permettra de réduire en quantité non négligeable les volumes d’eau à reverser dans la nature.
Le barrage de Figari s'étend sur 68 hectares. Avec le barrage de l'Ospedale, il approvisionne la région de Porto-Vecchio en eau potable et agricole.
A l’échelle de la Corse, c’est une augmentation de 12 millions de mètre cube qui est prévue annuellement par la stratégie opérationnelle de la Collectivité territoriale de Corse, à l’horizon 2035. Auquel il convient d’ajouter 5 millions de mètres cube que la CTC espère pouvoir récupérer, au titre des économies d’eau permises par l’amélioration des rendements et le remplacement des canalisations vétustes. Soit un total de 17 millions de mètres cube supplémentaire dont la Corse pourra disposer chaque année pour mieux se prémunir des affres du dérèglement climatique. D’un point de vue budgétaire, cela représente un investissement de 240 millions d’euros, dont 20 millions pour le seul chantier de Figari (financé à 70 % par l’État au titre du PTIC et à 30 % par la Collectivité de Corse). Le plan d’investissement prévoit de prioriser les territoires soumis aux plus fortes vulnérabilités, tout en intégrant les projets agricoles susceptibles de voir le jour. Jusqu’en 2035, les aménagements possibles ont été identifiés dans la vallée de Conca, le bassin ajaccien (Afa, Appiettu, Listincone, Peri), le Rizzanese, l’Alta Rocca (Quenza et Santa-Lucia-di-Tallà), le Marzulinu, le Niolu, le désert des Agriates et Pianottoli.
Une fois achevée, la réhausse du barrage de Talza doit permettre de sécuriser l’alimentation en eau pour les vingt-cinq prochaines années dans l’Extrême-Sud, qui puise aussi dans le barrage de l’Ospedale à Porto-Vecchio (d’une capacité de stockage de 3,2 millions de mètres cube). « La réhausse du barrage de Figari va lui permettre d’alimenter au maximum la micro-région jusqu’à l’entrée nord de Porto-Vecchio », affine Ange De Cicco, le directeur général de l’Office d’équipement hydraulique de la Corse. Et au nord de Porto-Vecchio, jusqu’à Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio, la ressource principale deviendra le barrage de l’Ospedale. En complément, il est nécessaire d’améliorer les conditions de déploiement du stock d’eau du barrage de Figari. Jusqu’en 2023, l’unité de production d’eau potable de Nota ne pouvait recevoir que 40 % de la ressource. Mais suite à la construction d’un surpresseur au mois de mai à Porto-Vecchio, les possibilités d’alimentation atteignent désormais 75 %. L’objectif final est d’atteindre les 100 % en 2027, après le renforcement des réseaux sur 7,5 km du côté de Scopettu (entre Bonifacio et Pianottoli).
Une fois achevée, la réhausse du barrage de Talza doit permettre de sécuriser l’alimentation en eau pour les vingt-cinq prochaines années dans l’Extrême-Sud, qui puise aussi dans le barrage de l’Ospedale à Porto-Vecchio (d’une capacité de stockage de 3,2 millions de mètres cube). « La réhausse du barrage de Figari va lui permettre d’alimenter au maximum la micro-région jusqu’à l’entrée nord de Porto-Vecchio », affine Ange De Cicco, le directeur général de l’Office d’équipement hydraulique de la Corse. Et au nord de Porto-Vecchio, jusqu’à Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio, la ressource principale deviendra le barrage de l’Ospedale. En complément, il est nécessaire d’améliorer les conditions de déploiement du stock d’eau du barrage de Figari. Jusqu’en 2023, l’unité de production d’eau potable de Nota ne pouvait recevoir que 40 % de la ressource. Mais suite à la construction d’un surpresseur au mois de mai à Porto-Vecchio, les possibilités d’alimentation atteignent désormais 75 %. L’objectif final est d’atteindre les 100 % en 2027, après le renforcement des réseaux sur 7,5 km du côté de Scopettu (entre Bonifacio et Pianottoli).
La CTC pas fermée au projet de construction d'un barrage sur le Cavu
Ces projets pour une plus grande autonomie hydraulique dans l’Extrême-Sud ont été détaillés vendredi matin, en mairie de Figari, par les services de l’Office et plusieurs élus de la Collectivité de Corse dont son président Gilles Simeoni. Ce dernier a salué la mise en place « d’un contrat social et écologique autour de l’eau, qui a vocation à rester un bien commun, soustrait à la pure logique du marché ». Avant de visiter l’ouvrage, le président de l’exécutif corse s’est justifié sur le choix retenu de rehausser le plan d’eau du barrage de Talza. Le débat avait été engagé par Georges Mela. S’il approuve le chantier entrepris sur le barrage de Figari, l’ancien maire de Porto-Vecchio milite aussi pour la construction d’un barrage sur le Cavu à Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio, qu’il juge « nécessaire pour mettre notre région à l’abri ». Il a été appuyé par le maire de Sainte-Lucie Nicolas Cucchi, qui est aussi président du SIVOM du Cavu : « Aujourd’hui, au nord de Porto-Vecchio, c’est plus d’un millier d’hectares d’ESA (les espaces stratégiques agricoles) qui n’ont pas une goutte d’eau brute pour se développer. Il y a un besoin qui est criant. On ne peut pas rester sans possibilité pour notre développement agricole. »
« On n’a pas de problème avec ce projet-là, les a rassurés le président de l’Office hydraulique, Gilles Giovannangeli. Mais à l’horizon 2030, ce n’est pas ce projet qui pourra apporter les réponses aux besoins en eau qui ont été identifiés. » Car les projections, en cas d’année sèche, faisaient courir un risque de déficit de stockage de la ressource dès 2030. « La première des solutions, c’était celle qui nous permettait de passer 2030, a complété Gilles Simeoni. Tous les autres scénarios ont été expertisés, mais ils n’auraient pas apporté de réponse avant quinze ou vingt ans. A court terme, il n’y avait pas d’autre option que de rehausser le barrage de Talzu. Maintenant qu’on est sécurisé pour vingt-cinq ans, on regardera les autres options, y compris celle du barrage du Cavu. »
Ces projets pour une plus grande autonomie hydraulique dans l’Extrême-Sud ont été détaillés vendredi matin, en mairie de Figari, par les services de l’Office et plusieurs élus de la Collectivité de Corse dont son président Gilles Simeoni. Ce dernier a salué la mise en place « d’un contrat social et écologique autour de l’eau, qui a vocation à rester un bien commun, soustrait à la pure logique du marché ». Avant de visiter l’ouvrage, le président de l’exécutif corse s’est justifié sur le choix retenu de rehausser le plan d’eau du barrage de Talza. Le débat avait été engagé par Georges Mela. S’il approuve le chantier entrepris sur le barrage de Figari, l’ancien maire de Porto-Vecchio milite aussi pour la construction d’un barrage sur le Cavu à Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio, qu’il juge « nécessaire pour mettre notre région à l’abri ». Il a été appuyé par le maire de Sainte-Lucie Nicolas Cucchi, qui est aussi président du SIVOM du Cavu : « Aujourd’hui, au nord de Porto-Vecchio, c’est plus d’un millier d’hectares d’ESA (les espaces stratégiques agricoles) qui n’ont pas une goutte d’eau brute pour se développer. Il y a un besoin qui est criant. On ne peut pas rester sans possibilité pour notre développement agricole. »
« On n’a pas de problème avec ce projet-là, les a rassurés le président de l’Office hydraulique, Gilles Giovannangeli. Mais à l’horizon 2030, ce n’est pas ce projet qui pourra apporter les réponses aux besoins en eau qui ont été identifiés. » Car les projections, en cas d’année sèche, faisaient courir un risque de déficit de stockage de la ressource dès 2030. « La première des solutions, c’était celle qui nous permettait de passer 2030, a complété Gilles Simeoni. Tous les autres scénarios ont été expertisés, mais ils n’auraient pas apporté de réponse avant quinze ou vingt ans. A court terme, il n’y avait pas d’autre option que de rehausser le barrage de Talzu. Maintenant qu’on est sécurisé pour vingt-cinq ans, on regardera les autres options, y compris celle du barrage du Cavu. »