Bien avant tous les jeunes rugbymen corses, qui vont aujourd'hui tenter leur chance de l'autre côté de la Méditerranée, José Gandolfi-Scheit a eu l'opportunité d'évoluer dans un club de première division dans les années 60. L'US Marmande, qui comptait à l'époque parmi les meilleurs clubs français, avait en effet jeté son dévolu sur le trois-quart aile du Rugby club bastiais. Mais José, qui venait d'ouvrir le "Bar de la Cité" à Lupino, ne donna jamais suite à ses propositions.
" J'ai touché mon premier ballon ovale à 27 ans " nous racontait José.
" Ce sont Antoine Olivieri, Chambeyron et Pléon, qui comptaient par les éléments les plus lourds du club, qui sont venus me convaincre de me rallier à la cause du ballon ovale".
Mais José ne s'est pas fait prier pour les rejoindre, même s'il venait à peine de poser son sac après avoir navigué pendant plusieurs années.
"Je suis allé à l'entraînement le jeudi. Le dimanche, j'ai joué le premier match de rugby qui s'est disputé sur le stade rocailleux de l'Arinella."
" Mes partenaires de l'époque ne m'ont donné qu'une consigne : comme tu ne connais pas bien les règles, ne t'embête pas. "Quand tu prends le ballon, va le déposer le plus vite possible derrière la ligne ! "
Ainsi fit José à deux reprises pour son premier match !
Du même coup, il signait un bail de huit ans avec le rugby bastiais où figurent en bonne place Bruxelles et son tournoi où, en mai 1964, le ballon ovale corse prit son envol.
"Ce fut un sacré tournoi avec des équipes coriaces : le Stade Français, Kingston Collège, ASU Bruxelles, Francfort ", énumérait-il.
"Je me souviens comme si c'était hier de ce match contre Francfort. Ce jour-là, je n'ai touché qu'un seul ballon, mais quand je me suis trouvé devant mon vis-à-vis, un américain, pilote de chasse, qui mesurait plus de 2 mètres, je n'ai pas hésité : j'ai botté si fort dans ce ballon qui, j'en suis sûr, n'est pas encore retombé aujourd'hui !"
Mais José Gandolfi-Scheit aurait pu vous parler aussi des rencontres homériques face à l'ACA du regretté Elie Beaufort ou contre l'Olympique de Migliacciaro.
Du schisme du rugby bastiais qui, un jour, se divisa en deux : le RCB d'un côté et le SECB de l'autre.
Des retrouvailles sous le maillot du BUC (Bastia Université club) et de la nouvelle aventure à XIII.
Et de ces matches homériques à La Valette, Six-Fours et Monaco.
Et José, qui a, toujours, apporté son concours à la cause du ballon ovale, n'a jamais manqué une occasion de venir se fondre parmi ses anciens coéquipiers, fidèles du Casone du temps où Bastia XV y brillait encore.
C'était aussi pour regretter que la discipline, qui compte d'excellents joueurs, ne parvienne pas à trouver véritablement sa place et à se développer.
" En Corse, le rugby devrait éclater. Il y a eu de tout temps de bons joueurs. Et il y en a encore de la trempe des regrettés Pascal Colonna et Marius Leonelli : ceux-là, croyez-moi, n'avaient rien à envier à personne."
Mais José Gandolfi-Scheit reconnaissait aussi, bien volontiers, que les mentalités avaient bien changé.
" À l'époque, nous jouions avec le cœur. Et avec les chaussures que nous trouvions. Les douches, les vestiaires et les pelouses étaient des mots barbares chez nous. Nous avions tout juste droit à une vieille tribune en bois désaffectée, et à une aire qui ressemblait plus à une carrière qu'à un terrain de rugby. "
Mais qu'importe. Le témoin a été passé.
Et José Gandolfi-Scheit en aura constitué l'un des relais les plus brillants !
" Ce sont Antoine Olivieri, Chambeyron et Pléon, qui comptaient par les éléments les plus lourds du club, qui sont venus me convaincre de me rallier à la cause du ballon ovale".
Mais José ne s'est pas fait prier pour les rejoindre, même s'il venait à peine de poser son sac après avoir navigué pendant plusieurs années.
"Je suis allé à l'entraînement le jeudi. Le dimanche, j'ai joué le premier match de rugby qui s'est disputé sur le stade rocailleux de l'Arinella."
" Mes partenaires de l'époque ne m'ont donné qu'une consigne : comme tu ne connais pas bien les règles, ne t'embête pas. "Quand tu prends le ballon, va le déposer le plus vite possible derrière la ligne ! "
Ainsi fit José à deux reprises pour son premier match !
Du même coup, il signait un bail de huit ans avec le rugby bastiais où figurent en bonne place Bruxelles et son tournoi où, en mai 1964, le ballon ovale corse prit son envol.
"Ce fut un sacré tournoi avec des équipes coriaces : le Stade Français, Kingston Collège, ASU Bruxelles, Francfort ", énumérait-il.
"Je me souviens comme si c'était hier de ce match contre Francfort. Ce jour-là, je n'ai touché qu'un seul ballon, mais quand je me suis trouvé devant mon vis-à-vis, un américain, pilote de chasse, qui mesurait plus de 2 mètres, je n'ai pas hésité : j'ai botté si fort dans ce ballon qui, j'en suis sûr, n'est pas encore retombé aujourd'hui !"
Mais José Gandolfi-Scheit aurait pu vous parler aussi des rencontres homériques face à l'ACA du regretté Elie Beaufort ou contre l'Olympique de Migliacciaro.
Du schisme du rugby bastiais qui, un jour, se divisa en deux : le RCB d'un côté et le SECB de l'autre.
Des retrouvailles sous le maillot du BUC (Bastia Université club) et de la nouvelle aventure à XIII.
Et de ces matches homériques à La Valette, Six-Fours et Monaco.
Et José, qui a, toujours, apporté son concours à la cause du ballon ovale, n'a jamais manqué une occasion de venir se fondre parmi ses anciens coéquipiers, fidèles du Casone du temps où Bastia XV y brillait encore.
C'était aussi pour regretter que la discipline, qui compte d'excellents joueurs, ne parvienne pas à trouver véritablement sa place et à se développer.
" En Corse, le rugby devrait éclater. Il y a eu de tout temps de bons joueurs. Et il y en a encore de la trempe des regrettés Pascal Colonna et Marius Leonelli : ceux-là, croyez-moi, n'avaient rien à envier à personne."
Mais José Gandolfi-Scheit reconnaissait aussi, bien volontiers, que les mentalités avaient bien changé.
" À l'époque, nous jouions avec le cœur. Et avec les chaussures que nous trouvions. Les douches, les vestiaires et les pelouses étaient des mots barbares chez nous. Nous avions tout juste droit à une vieille tribune en bois désaffectée, et à une aire qui ressemblait plus à une carrière qu'à un terrain de rugby. "
Mais qu'importe. Le témoin a été passé.
Et José Gandolfi-Scheit en aura constitué l'un des relais les plus brillants !
José Gandolfi-Scheit (accroupis au centre)
Les condoléances sont reçues en l'église de Saint-Joseph. La levée de corps aura lieu ce samedi 18 janvier 2025 à 10h15. La cérémonie religieuse suivra à 10h30 en la cathédrale Sainte-Marie.
L'inhumation aura lieu à Biguglia.
L'inhumation aura lieu à Biguglia.