Emmanuelle Dominici est la candidate de Core in Fronte dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud.
- Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans ces élections législatives dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud ?
- Core in Fronte a pris la décision de présenter des candidats sur les quatre circonscriptions de l’île. Pour ma part, je suis enracinée dans ma circonscription. Pour ma part, je connais très bien ma circonscription car je suis née à Ajaccio et suis originaire des Deux Sevi et du Cruzini, je m’y suis beaucoup impliquée dans le développement économique et dans la formation.
- Core in Fronte avait appelé à la convergence patriotique. Cette union tant espérée entre les nationalistes n’a pas réussi à se faire. Qu’est-ce qui a décidé votre mouvement à se lancer dans ce scrutin duquel il est habituellement absent ?
- Dans la mesure où l’appel à l’union n’a pas été entendu nous n’avions pas beaucoup de solutions. Soit il fallait se ranger derrière les candidats qui ne portent pas les mêmes valeurs que notre parti indépendantiste issu de la lutte de libération nationale, soit nous décidions de ne pas participer à cette élection et nous appelions à ne pas voter, soit nous décidions de porter nos idées. C’est l’hypothèse que nous avons privilégiée.
- La récente victoire de l’extrême-droite aux élections européennes et la crise politique qui en a découlé ont-ils été des éléments déterminants pour vous convaincre de participer à ces législatives ?
- Il est évident que les idées du Rassemblement National sont à l’opposé des nôtres et sont en plus sont profondément nuisibles pour le peuple corse et ses revendications historiques. Donc effectivement donner la possibilité aux électeurs indépendantistes, et même nationalistes en général, de dire que ce n’est pas ce qu’ils veulent et envoyer un député indépendantiste à Paris serait quand même un beau message.
- Votre circonscription est la seule où trois candidats nationalistes seront opposés au 1er tour. Est-ce que cela ne risque pas de jouer en votre défaveur ?
- Bien sûr, c’est d’ailleurs pour cela que nous avions proposé de travailler autour d’une union. Le problème c’est que nous sommes tributaires des vieilles querelles de feu Pè a Corsica. Il semblerait que les protagonistes soient irréconciliables. Aujourd’hui, il n’y a pas de possibilité, pas d’espace pour une discussion de convergence. C’est malheureux et effectivement cela ne nous sert pas collectivement, mais c’est une problématique qui nous est étrangère, sur laquelle nous n’avons pas la main. Je ne sais pas combien de temps cela durera, mais j’espère qu’à un moment ou l’autre cela s’arrêtera et que nous saurons retrouver un peu de raison.
- Quels éléments pourraient décider les électeurs nationalistes à vous accorder leur vote ?
- Avant tout, nous sommes les seuls à porter un discours véritablement issu de la lutte de libération nationale. Nous avons aussi un discours orienté vers le social. Et puis nous sommes tous des militants de terrain. La politique ce n’est pas notre métier, même si c’est une grande partie de notre vie, nous n’en vivons pas et donc notre engagement est sincère et militant. Je crois que c’est quelque chose qui peut être entendu et compris par les électeurs. Pour ceux qui souhaitent faire à la fois barrage au Rassemblement National, être en rupture avec le macronisme, et porter un discours patriotique, notre candidature est tout ce qu’il y a de plus crédible et adéquat.
- Parmi vos thématiques principales de campagne, vous avez annoncé vouloir travailler pour redonner du pouvoir d’achat aux Corses. Comment comptez-vous agir ?
- Il y a énormément de choses à dire et à faire pour le pouvoir d’achat. Déjà, il faut se pencher très sérieusement sur la formation des prix. Nous avons aujourd’hui un certain nombre de monopoles, avec des filières entières qui sont aux mains de quelques-uns, donc il y a certainement quelque chose à creuser de ce côté-là. Nous regrettons notamment qu’il n’y ait pas eu d’enquête parlementaire qui ait été conduite sur le sujet. Les monopoles sont légion, et ils impactent directement le pouvoir d’achat. Bien évidemment la question de la spéculation foncière a aussi un impact sur le pouvoir d’achat. Tout comme les loyers qui augmentent du fait de l’inflation. Le logement est ce qui pèse le plus lourd dans le budget des ménages et on sait très bien qu’aujourd’hui la situation telle qu’elle est, sans statut de résident, sans possibilité de réguler le marché, fait que les prix continuent à augmenter.
- Justement, pour vous la clef pour résorber cette crise tient avant tout autour de la mise en place d’un statut de résident ?
- C’est un des éléments, mais cela ne pourra pas être le seul. Il ne faut pas se leurrer, même avec le statut de résident il y a une inertie qui fait que les choses ne seraient pas non plus mécaniques immédiatement. Si demain un statut de résident était mis en place, les logements ne redeviendraient pas aussitôt abordables. Mais sur le long cours, cela fait partie des éléments à mettre en place. Il y a aussi tout un travail à faire pour la régulation des meublés de tourisme. Il y avait des projets qui étaient dans les tuyaux qui sont tombés à l’eau avec la dissolution de l’Assemblée nationale et qu’il va falloir remettre sur le tapis. Il y a beaucoup de choses à faire sur le sujet.
- Si vous êtes élue, dans le domaine de la santé, poursuivrez-vous les mesures entreprises sous cette mandature, notamment la proposition de loi en faveur de la création d’un CHU ?
Bien entendu, nous serons favorables à un CHU multi-sites et à la remise à niveau de l’hôpital de Bastia.
- Les questions environnementales font partie des thèmes chers à Core in Fronte. Quelles propositions formulez-vous en la matière ?
Il y aurait beaucoup à dire et à faire. Avant tout, il y a un énorme travail à faire sur la question des déchets. C’est un chantier qui a deux facettes : tout d’abord sur le plan technique, il faudra faire des choix courageux, et puis il y a aussi la nécessité de remettre une gestion publique qui permette de faire en sorte que la filière déchets ne fasse pas l’objet d’une prédation.
- Si vous ne passez pas le 1er tour, une union des nationalistes contre le député sortant Laurent Marcangeli est-elle encore envisageable ?
- L’histoire le dira. Mais quelque chose me dit que cela sera difficile d’avoir une union des nationalistes contre Laurent Marcangeli, parce que je pense qu’une partie au moins risque fort d’appeler à voter pour lui, soit officiellement, soit officieusement. Notre position ne sera bien sûr pas celle-ci, mais nous déciderons comment nous positionner le moment venu, en fonctions des résultats.
- Core in Fronte a pris la décision de présenter des candidats sur les quatre circonscriptions de l’île. Pour ma part, je suis enracinée dans ma circonscription. Pour ma part, je connais très bien ma circonscription car je suis née à Ajaccio et suis originaire des Deux Sevi et du Cruzini, je m’y suis beaucoup impliquée dans le développement économique et dans la formation.
- Core in Fronte avait appelé à la convergence patriotique. Cette union tant espérée entre les nationalistes n’a pas réussi à se faire. Qu’est-ce qui a décidé votre mouvement à se lancer dans ce scrutin duquel il est habituellement absent ?
- Dans la mesure où l’appel à l’union n’a pas été entendu nous n’avions pas beaucoup de solutions. Soit il fallait se ranger derrière les candidats qui ne portent pas les mêmes valeurs que notre parti indépendantiste issu de la lutte de libération nationale, soit nous décidions de ne pas participer à cette élection et nous appelions à ne pas voter, soit nous décidions de porter nos idées. C’est l’hypothèse que nous avons privilégiée.
- La récente victoire de l’extrême-droite aux élections européennes et la crise politique qui en a découlé ont-ils été des éléments déterminants pour vous convaincre de participer à ces législatives ?
- Il est évident que les idées du Rassemblement National sont à l’opposé des nôtres et sont en plus sont profondément nuisibles pour le peuple corse et ses revendications historiques. Donc effectivement donner la possibilité aux électeurs indépendantistes, et même nationalistes en général, de dire que ce n’est pas ce qu’ils veulent et envoyer un député indépendantiste à Paris serait quand même un beau message.
- Votre circonscription est la seule où trois candidats nationalistes seront opposés au 1er tour. Est-ce que cela ne risque pas de jouer en votre défaveur ?
- Bien sûr, c’est d’ailleurs pour cela que nous avions proposé de travailler autour d’une union. Le problème c’est que nous sommes tributaires des vieilles querelles de feu Pè a Corsica. Il semblerait que les protagonistes soient irréconciliables. Aujourd’hui, il n’y a pas de possibilité, pas d’espace pour une discussion de convergence. C’est malheureux et effectivement cela ne nous sert pas collectivement, mais c’est une problématique qui nous est étrangère, sur laquelle nous n’avons pas la main. Je ne sais pas combien de temps cela durera, mais j’espère qu’à un moment ou l’autre cela s’arrêtera et que nous saurons retrouver un peu de raison.
- Quels éléments pourraient décider les électeurs nationalistes à vous accorder leur vote ?
- Avant tout, nous sommes les seuls à porter un discours véritablement issu de la lutte de libération nationale. Nous avons aussi un discours orienté vers le social. Et puis nous sommes tous des militants de terrain. La politique ce n’est pas notre métier, même si c’est une grande partie de notre vie, nous n’en vivons pas et donc notre engagement est sincère et militant. Je crois que c’est quelque chose qui peut être entendu et compris par les électeurs. Pour ceux qui souhaitent faire à la fois barrage au Rassemblement National, être en rupture avec le macronisme, et porter un discours patriotique, notre candidature est tout ce qu’il y a de plus crédible et adéquat.
- Parmi vos thématiques principales de campagne, vous avez annoncé vouloir travailler pour redonner du pouvoir d’achat aux Corses. Comment comptez-vous agir ?
- Il y a énormément de choses à dire et à faire pour le pouvoir d’achat. Déjà, il faut se pencher très sérieusement sur la formation des prix. Nous avons aujourd’hui un certain nombre de monopoles, avec des filières entières qui sont aux mains de quelques-uns, donc il y a certainement quelque chose à creuser de ce côté-là. Nous regrettons notamment qu’il n’y ait pas eu d’enquête parlementaire qui ait été conduite sur le sujet. Les monopoles sont légion, et ils impactent directement le pouvoir d’achat. Bien évidemment la question de la spéculation foncière a aussi un impact sur le pouvoir d’achat. Tout comme les loyers qui augmentent du fait de l’inflation. Le logement est ce qui pèse le plus lourd dans le budget des ménages et on sait très bien qu’aujourd’hui la situation telle qu’elle est, sans statut de résident, sans possibilité de réguler le marché, fait que les prix continuent à augmenter.
- Justement, pour vous la clef pour résorber cette crise tient avant tout autour de la mise en place d’un statut de résident ?
- C’est un des éléments, mais cela ne pourra pas être le seul. Il ne faut pas se leurrer, même avec le statut de résident il y a une inertie qui fait que les choses ne seraient pas non plus mécaniques immédiatement. Si demain un statut de résident était mis en place, les logements ne redeviendraient pas aussitôt abordables. Mais sur le long cours, cela fait partie des éléments à mettre en place. Il y a aussi tout un travail à faire pour la régulation des meublés de tourisme. Il y avait des projets qui étaient dans les tuyaux qui sont tombés à l’eau avec la dissolution de l’Assemblée nationale et qu’il va falloir remettre sur le tapis. Il y a beaucoup de choses à faire sur le sujet.
- Si vous êtes élue, dans le domaine de la santé, poursuivrez-vous les mesures entreprises sous cette mandature, notamment la proposition de loi en faveur de la création d’un CHU ?
Bien entendu, nous serons favorables à un CHU multi-sites et à la remise à niveau de l’hôpital de Bastia.
- Les questions environnementales font partie des thèmes chers à Core in Fronte. Quelles propositions formulez-vous en la matière ?
Il y aurait beaucoup à dire et à faire. Avant tout, il y a un énorme travail à faire sur la question des déchets. C’est un chantier qui a deux facettes : tout d’abord sur le plan technique, il faudra faire des choix courageux, et puis il y a aussi la nécessité de remettre une gestion publique qui permette de faire en sorte que la filière déchets ne fasse pas l’objet d’une prédation.
- Si vous ne passez pas le 1er tour, une union des nationalistes contre le député sortant Laurent Marcangeli est-elle encore envisageable ?
- L’histoire le dira. Mais quelque chose me dit que cela sera difficile d’avoir une union des nationalistes contre Laurent Marcangeli, parce que je pense qu’une partie au moins risque fort d’appeler à voter pour lui, soit officiellement, soit officieusement. Notre position ne sera bien sûr pas celle-ci, mais nous déciderons comment nous positionner le moment venu, en fonctions des résultats.