Les élèves de la section Maintenance des Equipements Industriels au travail dans l'atelier accompagnés de leur professeur Henri Danielli. (Photo : Marilyne Santi)
Il est des gestes anodins auxquels nous ne prêtons même plus attention au quotidien. Passer à la machine à café du bureau à la pause du matin, ou encore prendre l’ascenseur pour grimper quelques étages sont devenus si courants qu’on les fait machinalement. Sans se rendre compte que derrière les boutons de sélection de la machine à café ou encore le panneau de commande de l’ascenseur, se trouvent mille et uns câbles et dispositifs électriques et électroniques qui nous permettent de déguster notre Cappuccino ou de gravir les paliers sans s’essouffler comme de vieilles locomotives… Il n’y a que lorsque (et là c’est la crise !) la panne de la machine à café plombe la matinée de chacun ou que l’on est contraint de monter les 4 étages à pieds pour cause d’arrêt de l’ascenseur, que l’on réalise qu’il y a bien de la technique là derrière…
Une formation pluri-technologique qui offre un accès efficace aux entreprises
Et opérer la maintenance de l’ensemble de ces dispositifs, du plus simple au plus complexe, c’est le cœur même de la formation dispensée au sein de la filière Maintenance des Equipements Industriels au lycée professionnel Jules Antonini d'Ajaccio. Une filière qui conduit les élèves vers un Bac Professionnel via (au-delà de l’enseignement des matières générales) l’enseignement des matières techniques et des stages pratiques en entreprise. L’enjeu de cette filière : former les futurs techniciens qui effectueront la maintenance des machines industrielles, de la machine à café aux plus gros outils techniques, comme les appareils utilisés dans l’aéronautique etc… « Les élèves sont formés à plusieurs technologies : la mécanique, l’électricité, la pneumatique et l’hydraulique quand on a recours à la puissance (…) Pour cela, la formation s’axe beaucoup sur le travail manuel, comme la technologie du matériel qui se décline sur les diverses technologies (…) Mais également acquérir un véritable savoir-faire, comme agir concrètement sur les systèmes au-delà de la connaissance de leurs rôles et de leurs fonctions. C’est donc une formation pluri technologique qui permet aux élèves d’accéder à beaucoup d’entreprises » explique Henri Danielli, professeur en MEI.
Un enseignement très encadré pour un taux de réussite au bac de 90%
Et pour parvenir à l’acquisition de tant de connaissance et de technique, le rythme est forcément soutenu. Car depuis la dernière réforme du baccalauréat professionnel, les élèves n’ont que 3 ans (contre 4 ans via le BEP avant la réforme) pour acquérir l’ensemble des fondamentaux de leurs futurs métiers. Et dans les ateliers, équipés de machines modernes et de haute technologie, les jeunes ne chôment pas. En groupe, ils s’affairent sur des machines sous les yeux d’Henri Danielli qui surveille leur travail de très prêt, afin qu’ils puissent apprendre et pratiquer en toute sécurité. A ce titre, les apprentis techniciens passent également une formation d’habilitation aux risques électriques. « J’essaie, grâce au petit nombre de 12 élèves dans notre section, de les suivre individuellement le plus possible. On prend vraiment le temps avec eux, surtout quand il y a des difficultés, via des cours de soutien et de rattrapage individualisés » précise le professeur (voir par ailleurs notre interview audio complète ci-après). Et cela semble marcher puisque le taux de réussite des élèves au bac est de 90%.
Une formation pluri-technologique qui offre un accès efficace aux entreprises
Et opérer la maintenance de l’ensemble de ces dispositifs, du plus simple au plus complexe, c’est le cœur même de la formation dispensée au sein de la filière Maintenance des Equipements Industriels au lycée professionnel Jules Antonini d'Ajaccio. Une filière qui conduit les élèves vers un Bac Professionnel via (au-delà de l’enseignement des matières générales) l’enseignement des matières techniques et des stages pratiques en entreprise. L’enjeu de cette filière : former les futurs techniciens qui effectueront la maintenance des machines industrielles, de la machine à café aux plus gros outils techniques, comme les appareils utilisés dans l’aéronautique etc… « Les élèves sont formés à plusieurs technologies : la mécanique, l’électricité, la pneumatique et l’hydraulique quand on a recours à la puissance (…) Pour cela, la formation s’axe beaucoup sur le travail manuel, comme la technologie du matériel qui se décline sur les diverses technologies (…) Mais également acquérir un véritable savoir-faire, comme agir concrètement sur les systèmes au-delà de la connaissance de leurs rôles et de leurs fonctions. C’est donc une formation pluri technologique qui permet aux élèves d’accéder à beaucoup d’entreprises » explique Henri Danielli, professeur en MEI.
Un enseignement très encadré pour un taux de réussite au bac de 90%
Et pour parvenir à l’acquisition de tant de connaissance et de technique, le rythme est forcément soutenu. Car depuis la dernière réforme du baccalauréat professionnel, les élèves n’ont que 3 ans (contre 4 ans via le BEP avant la réforme) pour acquérir l’ensemble des fondamentaux de leurs futurs métiers. Et dans les ateliers, équipés de machines modernes et de haute technologie, les jeunes ne chôment pas. En groupe, ils s’affairent sur des machines sous les yeux d’Henri Danielli qui surveille leur travail de très prêt, afin qu’ils puissent apprendre et pratiquer en toute sécurité. A ce titre, les apprentis techniciens passent également une formation d’habilitation aux risques électriques. « J’essaie, grâce au petit nombre de 12 élèves dans notre section, de les suivre individuellement le plus possible. On prend vraiment le temps avec eux, surtout quand il y a des difficultés, via des cours de soutien et de rattrapage individualisés » précise le professeur (voir par ailleurs notre interview audio complète ci-après). Et cela semble marcher puisque le taux de réussite des élèves au bac est de 90%.
Interview Henri Danielli Professeur de MEI.mp3 (7.98 Mo)
Les élèves de la filière MEI s'activent sur les diverses machines en atelier. (Photos: Marilyne Santi)
Environ 30% des élèves poursuivent leurs études au-delà du Bac
Et si les débouchés professionnels sont nombreux et variés (industrie, aéronautique, etc…) au sortir du bac pour cette filière tout à fait adaptée au tissu de l’emploi insulaire, la poursuite d’études vers des BTS et autres diplômes de l’enseignement supérieur est également plébiscitée. « Environ 30% de nos élèves poursuivent leurs études vers un BTS à Bastia ou vers l’université de Corte et certains réussissent très bien et occupent ensuite des postes très intéressants à responsabilités dans diverses entreprises corses » ajoute Henri Danielli. Et depuis 2012, une poursuite d’études vers les filières des énergies renouvelables et thermiques est possible au lycée Jules Antonini et elle remporte d'ailleurs un franc succès.
Et ce n’est pas un hasard si de plus en plus de jeunes décident de se réorienter vers des études professionnelles au Lycée Jules Antonini (ou ailleurs) après un début d’études dans des filières générales. A l’image de Sèverine, 16 ans et Marien, 17 ans, qui ont rejoint le lycée Jules Antonini après une classe de première au lycée Laëtitia (voir nos interviews croisées ci-après).
Un enseignement complet, un savoir-faire technique poussé et des débouchés professionnels réels, autant de critères qui devraient amplifier encore davantage l’attrait des filières pros auprès des jeunes dans les années à venir.
Yannis-Christophe GARCIA
L’INTERVIEW CROISÉE
Et si les débouchés professionnels sont nombreux et variés (industrie, aéronautique, etc…) au sortir du bac pour cette filière tout à fait adaptée au tissu de l’emploi insulaire, la poursuite d’études vers des BTS et autres diplômes de l’enseignement supérieur est également plébiscitée. « Environ 30% de nos élèves poursuivent leurs études vers un BTS à Bastia ou vers l’université de Corte et certains réussissent très bien et occupent ensuite des postes très intéressants à responsabilités dans diverses entreprises corses » ajoute Henri Danielli. Et depuis 2012, une poursuite d’études vers les filières des énergies renouvelables et thermiques est possible au lycée Jules Antonini et elle remporte d'ailleurs un franc succès.
Et ce n’est pas un hasard si de plus en plus de jeunes décident de se réorienter vers des études professionnelles au Lycée Jules Antonini (ou ailleurs) après un début d’études dans des filières générales. A l’image de Sèverine, 16 ans et Marien, 17 ans, qui ont rejoint le lycée Jules Antonini après une classe de première au lycée Laëtitia (voir nos interviews croisées ci-après).
Un enseignement complet, un savoir-faire technique poussé et des débouchés professionnels réels, autant de critères qui devraient amplifier encore davantage l’attrait des filières pros auprès des jeunes dans les années à venir.
Yannis-Christophe GARCIA
L’INTERVIEW CROISÉE
Après une réorientation vers la filière MEI, Sèverine Gault souhaite intégrer l'armée de l'air après son Bac, avec pour ambition de devenir pilote dans le futur. (Photo: Marilyne Santi)
Sèverine Gault, 16 ans, en 1ère MEI
Corse Net Infos : Pouvez-vous nous parler du parcours qui vous a conduit au lycée professionnel Jules Antonini ?
S.G : J’étais au lycée Laëtitia auparavant. Mais les études pour entrer dans l’armée de l’air étaient plus longues au final dans l’enseignement général que professionnel. Je suis donc rentrée ici avec l’objectif de passer mon Bac MEI et pouvoir intégrer l’armée de l’air avec le grade de sous-officier. Il faudra que je fasse une école de préparation sur le continent pour pouvoir y entrer.
CNI : L’horizon professionnel et l’accès à un futur emploi ont-ils été un facteur important dans votre choix ?
S.G : Oui. J’ai préféré intégrer directement le lycée professionnel pour pouvoir intégrer l’armée de l’air après mon diplôme et être en mesure de travailler rapidement.
CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà de votre Bac et avez-vous, déjà une idée précise du métier que vous souhaitez exercer plus tard ?
S.G : J’envisage de poursuivre mes études sil il le faut afin de pouvoir accéder à des postes plus importants dans l’armée de l’air. Je souhaiterais être mécanicien sur les avions au départ, pour me former efficacement. Puis j’espère évoluer pour devenir pilote par la suite.
Marien Tavera, 17 ans, en 1ère MEI
Corse Net Infos : Pouvez-vous nous parler du parcours qui vous a conduit au lycée professionnel Jules Antonini ?
S.G : J’étais au lycée Laëtitia auparavant. Mais les études pour entrer dans l’armée de l’air étaient plus longues au final dans l’enseignement général que professionnel. Je suis donc rentrée ici avec l’objectif de passer mon Bac MEI et pouvoir intégrer l’armée de l’air avec le grade de sous-officier. Il faudra que je fasse une école de préparation sur le continent pour pouvoir y entrer.
CNI : L’horizon professionnel et l’accès à un futur emploi ont-ils été un facteur important dans votre choix ?
S.G : Oui. J’ai préféré intégrer directement le lycée professionnel pour pouvoir intégrer l’armée de l’air après mon diplôme et être en mesure de travailler rapidement.
CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà de votre Bac et avez-vous, déjà une idée précise du métier que vous souhaitez exercer plus tard ?
S.G : J’envisage de poursuivre mes études sil il le faut afin de pouvoir accéder à des postes plus importants dans l’armée de l’air. Je souhaiterais être mécanicien sur les avions au départ, pour me former efficacement. Puis j’espère évoluer pour devenir pilote par la suite.
Marien Tavera, 17 ans, en 1ère MEI
Après une 1ère STI au lycée Laëtitia, Marien Tavera a intégré la filière MEI du lycée Jules Antonini. Après son Bac, Marien envisage de poursuivre ses études vers un BTS puis devenir mécanicien dans l'industrie aéronautique, de préférence en Corse. (Photo : Marilyne Santi)
Corse Net Infos : Même question que pour votre amie, pouvez-vous nous parler un peu du parcours qui vous a conduit jusqu’ici ?
M.T : J’étais en 1ère STI au lycée Laëtitia et je ne m’en sortais pas trop… L’informatique ne me passionnait clairement pas. Après avoir passé mon Bac Français, mes parents m’ont appris que l’on pouvait bifurquer vers le lycée Pro. J’ai accepté et j’ai passé un premier entretien.
CNI : Pourquoi avoir choisi la filière MEI en particulier ?
M.T : En fait, j’étais parti pour faire un Bac Pro en alternance avec EDF. Je suis rentré en MEI et j’ai découvert la possibilité de faire par la suite un BTS en Electromécanique sur le continent. Cette filière me plait car on fait un peu de tout, mécanique, électricité, électronique, pneumatique. C’est vraiment la possibilité de pouvoir toucher à tout pour pouvoir vraiment se spécialiser ensuite qui m’a plu.
CNI : L’horizon professionnel et l’accès à un futur emploi ont-ils été un facteur important dans votre choix ?
M.T : Oui, ça a été un critère important dans mon choix. Et au-delà de ça, je n’étais pas intéressé pour faire de longues études générales.
CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà de votre Bac et avez-vous, déjà une idée précise du métier que vous souhaitez exercer plus tard ?
M.T : Oui, j’envisage de poursuivre mes études vers un BTS pour devenir ensuite mécanicien dans l’industrie aéronautique, de préférence en Corse.
Ndlr : Il semblerait que le secteur de l’aéronautique soit très prisé par les élèves puisqu’un autre d’entre eux, Marc-Antoine Pinelli, souhaite « devenir mécanicien dans l’aéronautique chez Air Corsica de préférence ». Florian Poggi quant à lui, souhaite « encore prendre le temps de réfléchir à son futur métier avant de prendre une décision ».
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
SAVOIR +
Plus d’informations sur les diverses filières proposées par le lycée Jules Antonini sur le site Internet de l’établissement http://www.lpantonini.com
Contact :
3, Avenue Noël Franchini, Ajaccio
Tel : 04 95 10 66 00
M.T : J’étais en 1ère STI au lycée Laëtitia et je ne m’en sortais pas trop… L’informatique ne me passionnait clairement pas. Après avoir passé mon Bac Français, mes parents m’ont appris que l’on pouvait bifurquer vers le lycée Pro. J’ai accepté et j’ai passé un premier entretien.
CNI : Pourquoi avoir choisi la filière MEI en particulier ?
M.T : En fait, j’étais parti pour faire un Bac Pro en alternance avec EDF. Je suis rentré en MEI et j’ai découvert la possibilité de faire par la suite un BTS en Electromécanique sur le continent. Cette filière me plait car on fait un peu de tout, mécanique, électricité, électronique, pneumatique. C’est vraiment la possibilité de pouvoir toucher à tout pour pouvoir vraiment se spécialiser ensuite qui m’a plu.
CNI : L’horizon professionnel et l’accès à un futur emploi ont-ils été un facteur important dans votre choix ?
M.T : Oui, ça a été un critère important dans mon choix. Et au-delà de ça, je n’étais pas intéressé pour faire de longues études générales.
CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà de votre Bac et avez-vous, déjà une idée précise du métier que vous souhaitez exercer plus tard ?
M.T : Oui, j’envisage de poursuivre mes études vers un BTS pour devenir ensuite mécanicien dans l’industrie aéronautique, de préférence en Corse.
Ndlr : Il semblerait que le secteur de l’aéronautique soit très prisé par les élèves puisqu’un autre d’entre eux, Marc-Antoine Pinelli, souhaite « devenir mécanicien dans l’aéronautique chez Air Corsica de préférence ». Florian Poggi quant à lui, souhaite « encore prendre le temps de réfléchir à son futur métier avant de prendre une décision ».
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
SAVOIR +
Plus d’informations sur les diverses filières proposées par le lycée Jules Antonini sur le site Internet de l’établissement http://www.lpantonini.com
Contact :
3, Avenue Noël Franchini, Ajaccio
Tel : 04 95 10 66 00