Les six ports et quatre aéroports corses restent très perturbés ce vendredi matin, alors que les agents de la Chambre de Commerce (CCI) ont lancé une grève spontanée jeudi après-midi. Un mouvement qui fait suite à la prise de parole du Secrétaire Générale des Affaires de Corse (SGAC), Alexandre Patrou, jeudi lors de l’Assemblée Générale de la CCI à l’ordre de laquelle figurait principalement le sujet de la gestion des ports et aéroports de l’île après le 31 décembre prochain. Les contrats de concession accordés à la CCI arrivent en effet à terme à la fin de l’année, et la crainte est grande de voir ces infrastructures stratégiques de l’île basculer aux mains de grands groupes privés comme Vinci ou Eiffage, comme cela est déjà le cas sur le continent.
Afin que la gestion publique des plateformes soit garantie, la CCI et la Collectivité de Corse, propriétaire des infrastructures, travaillent depuis plusieurs années aux côtés de l’État afin de trouver une solution satisfaisante. Dans le cadre de l’article 46 de la loi Pacte de 2019, avait été dessinée la possibilité de créer des Syndicats Mixtes Ouverts (SMO) pour gérer les ports et aéroports de l’île. Un principe sur lequel le SGAC a émis quelques réticences, au nom du préfet de Corse, lors de l’assemblée générale de la CCI mettant le feu aux poudres et conduisant Gilles Simeoni à parler d’une « déclaration de guerre de l’État à la Corse ». Le président de l’Exécutif accuse en effet l’État de revenir sur la parole qu’il avait pu donner vis-à-vis de la création de ces SMO avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Un « profond malentendu » selon le préfet de Corse, Amaury de Saint-Quentin. « Sur le principe de création de ce syndicat, cela ne soulève aucune difficulté », a-t-il indiqué dans les colonnes de CNI jeudi soir, insistant sur le fait qu’il n’y a « aucune opposition de la part des services de l'État à la création de ces SMO ». Il a toutefois exprimé certaines réserves quant au fait que la gestion des infrastructures portuaires et aéroportuaires ne serait pas exercée en régie directe via ces SMO, mais subdélégué à la CCI, ce qui ferait courir « un risque juridique important ». « Ce montage peut être perçu comme une forme de contournement des règles de la commande publique », a expliqué le représentant de l’État.
Afin de tenter de désamorcer la crise, Gilles Simeoni s’entretenait ce vendredi matin avec la nouvelle Madame Corse du gouvernement, Catherine Vautrin.
En attendant, « tous les ports et aéroports de Haute-Corse sont toujours bloqués ce matin », a indiqué la préfecture de Haute-Corse vendredi matin. Néanmoins, les trois vols prévus pour assurer la continuité territoriale, à savoir les vols Air Corsica Bastia-Marseille, Bastia-Nice et Bastia-Paris ont décollé vendredi matin, a précisé la préfecture. Les deux vols de cette continuité territoriale au départ de Calvi ont également décollé. Du côté des ports, à Bastia, deux bateaux étaient à quai et trois autres en mer en attente d'accoster, a également indiqué la préfecture de Haute-Corse. Quelque 130 personnes ont été hébergées dans un gymnase cette nuit, a également dit la préfecture qui a ouvert une cellule de crise pour gérer la situation.
En Corse-du-Sud, la situation était similaire, aucun déblocage de ports et aéroports n'était signalé, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.Deux bateaux étaient à quai à Ajaccio et un bateau de la Corsica Linea était dans le golfe d'Ajaccio sans pouvoir accoster.
Afin que la gestion publique des plateformes soit garantie, la CCI et la Collectivité de Corse, propriétaire des infrastructures, travaillent depuis plusieurs années aux côtés de l’État afin de trouver une solution satisfaisante. Dans le cadre de l’article 46 de la loi Pacte de 2019, avait été dessinée la possibilité de créer des Syndicats Mixtes Ouverts (SMO) pour gérer les ports et aéroports de l’île. Un principe sur lequel le SGAC a émis quelques réticences, au nom du préfet de Corse, lors de l’assemblée générale de la CCI mettant le feu aux poudres et conduisant Gilles Simeoni à parler d’une « déclaration de guerre de l’État à la Corse ». Le président de l’Exécutif accuse en effet l’État de revenir sur la parole qu’il avait pu donner vis-à-vis de la création de ces SMO avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Un « profond malentendu » selon le préfet de Corse, Amaury de Saint-Quentin. « Sur le principe de création de ce syndicat, cela ne soulève aucune difficulté », a-t-il indiqué dans les colonnes de CNI jeudi soir, insistant sur le fait qu’il n’y a « aucune opposition de la part des services de l'État à la création de ces SMO ». Il a toutefois exprimé certaines réserves quant au fait que la gestion des infrastructures portuaires et aéroportuaires ne serait pas exercée en régie directe via ces SMO, mais subdélégué à la CCI, ce qui ferait courir « un risque juridique important ». « Ce montage peut être perçu comme une forme de contournement des règles de la commande publique », a expliqué le représentant de l’État.
Afin de tenter de désamorcer la crise, Gilles Simeoni s’entretenait ce vendredi matin avec la nouvelle Madame Corse du gouvernement, Catherine Vautrin.
En attendant, « tous les ports et aéroports de Haute-Corse sont toujours bloqués ce matin », a indiqué la préfecture de Haute-Corse vendredi matin. Néanmoins, les trois vols prévus pour assurer la continuité territoriale, à savoir les vols Air Corsica Bastia-Marseille, Bastia-Nice et Bastia-Paris ont décollé vendredi matin, a précisé la préfecture. Les deux vols de cette continuité territoriale au départ de Calvi ont également décollé. Du côté des ports, à Bastia, deux bateaux étaient à quai et trois autres en mer en attente d'accoster, a également indiqué la préfecture de Haute-Corse. Quelque 130 personnes ont été hébergées dans un gymnase cette nuit, a également dit la préfecture qui a ouvert une cellule de crise pour gérer la situation.
En Corse-du-Sud, la situation était similaire, aucun déblocage de ports et aéroports n'était signalé, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.Deux bateaux étaient à quai à Ajaccio et un bateau de la Corsica Linea était dans le golfe d'Ajaccio sans pouvoir accoster.