"Sur le fond, la LDH de Corse s’est depuis longtemps prononcée pour une véritable reconnaissance de la langue corse et des langues régionales en France notamment par la ratification sans réserve de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Elle s’est également prononcé pour que soit « enfin donné droit de cité à la langue corse dans sa société d’origine. L’instauration d’une égalité de traitement entre le corse et le français dans l’espace public insulaire répond à cette exigence de justice » (Un chantier républicain/Un’opara ripublicana-LDH Corse 2002)
La situation actuelle n’est pas satisfaisante. La loi limite l’usage de la langue corse dans la vie publique. Mais dans la pratique, comme une évidence, cet usage est toléré au-delà des limites légales. Il est nécessaire de sortir de ce désordre par la définition d’un nouveau droit linguistique.
Celui-ci, dans son application, devra éviter ce qui pourrait diviser et affaiblir la communauté de destin, par exemple l’établissement d’une frontière linguistique pour l’accès à l’emploi ou à tout autre droit. De même que ne devra pas être perdu de vue le lien existant entre l’usage d’une langue et la liberté de pensée et d’expression. Le respect de cette liberté fondamentale ne peut en aucun cas signifier la discrimination ou l’autoritarisme.
Il s’agit de faire vivre la langue corse dans la société corse telle qu’elle est aujourd’hui, en démultipliant les possibilités de partage et de fraternité entre corsophones et non corsophones, en imaginant des pratiques linguistiques qui rassemblent.
Des revendications touchant à d’autres désordres, électoral, fiscal, législatif, sont également à l’ordre du jour. Le risque est celui de l’émiettement des mobilisations au détriment d’une vision d’ensemble, d’un projet de société. La section de Corse de la LDH soutient l’ambition d’une réforme constitutionnelle qui, avec un nouveau droit linguistique, une citoyenneté fondée sur la résidence et de nouveaux pouvoirs territoriaux, garantirait la singularité de la Corse dans la République."
La situation actuelle n’est pas satisfaisante. La loi limite l’usage de la langue corse dans la vie publique. Mais dans la pratique, comme une évidence, cet usage est toléré au-delà des limites légales. Il est nécessaire de sortir de ce désordre par la définition d’un nouveau droit linguistique.
Celui-ci, dans son application, devra éviter ce qui pourrait diviser et affaiblir la communauté de destin, par exemple l’établissement d’une frontière linguistique pour l’accès à l’emploi ou à tout autre droit. De même que ne devra pas être perdu de vue le lien existant entre l’usage d’une langue et la liberté de pensée et d’expression. Le respect de cette liberté fondamentale ne peut en aucun cas signifier la discrimination ou l’autoritarisme.
Il s’agit de faire vivre la langue corse dans la société corse telle qu’elle est aujourd’hui, en démultipliant les possibilités de partage et de fraternité entre corsophones et non corsophones, en imaginant des pratiques linguistiques qui rassemblent.
Des revendications touchant à d’autres désordres, électoral, fiscal, législatif, sont également à l’ordre du jour. Le risque est celui de l’émiettement des mobilisations au détriment d’une vision d’ensemble, d’un projet de société. La section de Corse de la LDH soutient l’ambition d’une réforme constitutionnelle qui, avec un nouveau droit linguistique, une citoyenneté fondée sur la résidence et de nouveaux pouvoirs territoriaux, garantirait la singularité de la Corse dans la République."