Mais où sont passées les campagnes électorales d'antan ?
Les urnes ne volent plus dans le ciel de Ficaghjola. Dans certaines communes de Castagniccia où il y a moins d'une centaine d'électeurs, le nombre de votants ne dépasse plus les milliers. Les candidats à une élection législative ne se comptent plus par dizaines. Ces temps, où il était de bon ton de contourner la loi électorale, ne sont plus. Et c'est tant mieux. Il n'empêche que...
Prenons le cas de cette campagne des présidentielles. Sans couleur, ni saveur, elle s'est déroulée dans contexte certes particulier, mais sans jamais soulever la passion.
Sans doute parce que l'ingrédient local est totalement absent du débat. Ou bien encore parce que les relais locaux des candidats font plutôt dans la discrétion.
Dès lors, comment motiver l'électeur quand, de surcroît, certains partis appellent au boycott, que d'autres incitent à barrer la route de l'Élysée à l'un des candidats, mais laissent libres leurs électeurs de voter ou pas pour le second…
Des positions, convenons-en, qui ne sont pas de nature à soulever des vagues d'enthousiasme, même s'il plaît toujours autant à l'électeur corse de passer par l'isoloir, malgré les préconisations des uns et des autres.
Les prochaines législatives viendront, sans doute, gommer l'atmosphère qui précède la consultation de dimanche, et sans retomber dans les travers d'une époque à jamais révolue, elles vont, à coup sûr, nous réconcilier avec les ambiances des grandes soirées électorales qui manquent à beaucoup d'insulaires.