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Malgré la mobilisation, Sam Assima, l'étudiant togolais résident à Bastia , devra quitter la France


VL le Vendredi 27 Septembre 2024 à 15:58

Malgré des soutiens multiples et un parcours d’insertion professionnelle solide, Sam Assima, ressortissant togolais résidant à Bastia, est sous le coup d'une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), effective dès le lundi 30 septembre. Un dossier qui mobilise la société civile, alors que la Ligue des droits de l'Homme dénonce une situation jugée "particulièrement violente".



La manifestation d'aout dernier
La manifestation d'aout dernier
La décision tant redoutée est finalement tombée. Sam Assima, un ressortissant togolais résidant à Bastia depuis plusieurs années, devra quitter la France pour rejoindre son pays d'origine, le Togo, suite à une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) confirmée par la préfecture de Haute-Corse. "La date d'exécution de cette OQTF est ce lundi 30 septembre", confirment les services préfectoraux. Malgré plusieurs semaines de suspense et de mobilisations, la décision est irrévocable.

Arrivé légalement en France en 2015 pour poursuivre ses études, Sam Assima a obtenu des diplômes reconnus, notamment un diplôme universitaire (DU) en comptabilité et un Master of Business Administration (MBA), certifiés par l’État. Aujourd'hui, il portait un projet entrepreneurial à dimension solidaire, et s'était inscrit à un organisme bastiais pour finaliser son projet. Pourtant, cela n'a pas suffi à convaincre les autorités de lui accorder un titre de séjour.
La Ligue des Droits de l'Homme, qui l'a accompagné dans sa démarche de régularisation, a exprimé son incompréhension face à la décision de la préfecture. "Cette décision défavorable est une grande déception, d'autant plus que Sam Assima avait démontré une réelle volonté de s'insérer professionnellement et de contribuer à la société française"
Le comité de soutien à Sam Assima avait pourtant multiplié les actions, espérant inverser la tendance. Le lundi 12 août dernier, une quarantaine de personnes s'était rassemblée devant la préfecture de Bastia, pour afficher leur solidarité. Bandes de soutien en main, les manifestants avaient appelé à la régularisation de cet homme qu’ils estiment "intégré et utile à la société".
Selon la LDH, "cette expulsion pourrait priver la société française d’un contributeur potentiel », qui ne demande « aucune prestation sociale".

Une mobilisation de soutien pourrait être organisée.
 

Sam Assima,
Sam Assima,