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La Corse est en deuil et sous le choc après l’assassinat d’une jeune femme de 19 ans. Parmi les nombreuses réactions, celle du sénateur Jean-Jacques Panunzi. « Le pire des drames », écrit-il, en assurant « son indéfectible soutien » à la famille de la victime. « Une jeune fille à peine sortie de l’enfance, fauchée dans des conditions effroyables. Quand on perd un enfant, il n’y a pas de mots », déclare-t-il. Pour l’élu, « un seuil a été franchi. Notre société ne peut plus tolérer cette banalisation de la violence. Nous devons créer collectivement les conditions d’un sursaut. » Le sénateur appelle à une prise de conscience urgente : « Notre société ne peut plus tolérer que l’on porte ainsi atteinte à la vie et à l’intégrité humaines. Nous devons créer collectivement les conditions d’un sursaut. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons à cette jeune fille. »
« Une société en perte de repères »
Le groupe Un Soffiu Novu à l’Assemblée de Corse a lui aussi publié un communiqué dénonçant « une société en perte de repères ». « La stupeur et l’effroi ont saisi la Corse à l’annonce de cet assassinat. Quel est le sens d’un geste aussi violent et amoral ? Si ce n’est la preuve d’une société en délitement », écrivent les élus. Ils rappellent que l’Assemblée de Corse débattra bientôt des dérives mafieuses, espérant « des propositions concrètes au-delà des prises de position contre toute forme de violence ». En attendant les résultats de l’enquête, ils assurent leurs condoléances attristées aux proches de la victime. « Face à la plus grande des injustices, celle de pleurer un enfant, nous leur adressons notre entière solidarité. »
Le maire de Morosaglia, Vincent Cognetti, a également réagi sur Facebook « Aucun mot en aucune langue ne peut exprimer la perte d’un enfant. Lorsque l’on perd ses parents, on est orphelin, mais ici, il n’y a aucun mot qui existe tant la douleur est immense », écrit-il. « La Corse, comme notre commune, est sous le choc d’une telle violence. Je pense à cette jeune fille et à la détresse de ses parents. Chi mondu, chi disgrazia ! », conclut le maire, exprimant sa compassion face à cette tragédie.
« Une criminalité insupportable »
Pour Émile Zuccarelli, président de la fédération de Corse du Parti Radical, ce drame illustre « la montée inexorable d’une criminalité organisée insupportable dans notre île ». « Des mesures doivent être prises à tous les niveaux, à commencer par l’État, pour éviter que la Corse devienne l’enjeu et l’otage des réseaux mafieux », alerte-t-il, en appelant à une action forte et déterminée.
« Une enfant frappée par la folie meurtrière »
Le Partitu di a Nazione Corsa (PNC) a également réagi dans un communiqué poignant. « Depuis hier soir, la Corse entière est tétanisée. L’assassinat d’une jeune fille issue d’une famille connue et aimée nous plonge dans la stupeur et l’effroi », écrivent-ils. Le PNC appelle à une réflexion future sur les moyens de « construire une société de droit et de paix », mais souligne qu’en ce jour de deuil, « les mots paraissent dérisoires face à la douleur ». Le communiqué se termine par un message en langue corse : « Adduluritu è cumossu, cù tante cundugleanze afflite à i so parenti cari, a so famiglia è tutti i soii. "
Ce drame s’inscrit dans un contexte de violences récurrentes en Corse, où trois homicides ont déjà eu lieu depuis le début de l’année 2025. Une manifestation est prévue à Ajaccio le 22 février, à l’appel de collectifs anti-mafia, pour dénoncer ces dérives et demander des mesures concrètes.