François Tatti, Gilles Simeoni et Jean-Louis Milani.
« Pour Bastia, nous sommes d’accord sur l’essentiel ». Gilles Simeoni affirme, d’emblée, ce qui apparaissait, de plus en plus, nettement au fil de la campagne : la grande convergence et la complémentarité des programmes et des visions des trois candidats, à quelques exceptions près, notamment le Puntettu et le port de la Carbonite. « C’est l’intérêt supérieur de Bastia qui nous a guidé pour construire notre démarche. Le contrat de mandature, que nous avons conclu, est clair. Il permettra la mise en œuvre d’une synthèse qui retient le meilleur de nos programmes respectifs », ajoute le leader de la liste « Bastia ». « Ce programme n’est pas un patchwork, c’est une synthèse, construite, cohérente, qui a du sens. Bastia transcende tout entre nous », enchaîne François Tatti. « L’union s’est faite facilement. L’accouchement s’est fait sans forceps. Les programmes se sont vite synthétisés. Notre projet pour Bastia est riche et réalisable. Notre liste recèle les compétences pour le mettre en œuvre », se réjouit Jean-Louis Milani.
Le credo de la démocratie
Le projet, simplement intitulé "Bastia", résume, effectivement, les points forts des différents programmes. Le credo de démocratie et de transparence, qui est la priorité de Gilles Simeoni et une exigence des deux autres candidats, reste la clé de voute de l’action communale. Avec les mêmes engagements de respect et de défense des personnels de la ville et de la CAB, d’égal accès à l’emploi, de gestion équitable et transparente du bien public au niveau notamment de l’attribution des aides, des logements et des marchés publics... Egalement, la promotion de la démocratie participative avec la création des comités de quartiers et l’évaluation régulière de l’action communale. « La démocratie va irriguer l’ensemble de l’action publique », promet Gilles Simeoni. « Si j’ai quitté l’équipe sortante, c’est qu’il faut passer à la vitesse supérieure en termes de participation démocratique des citoyens », appuie François Tatti.
Un nouveau mode de gouvernance
Le 2nd axe, celui du développement, condense les idées des trois programmes pour redonner, d’un commun accord, à Bastia son statut de capitale économique. D’abord, par la construction de chantiers structurants et le règlement prioritaire du problème de la circulation et du stationnement au travers de modes de circulation alternatifs (piétonisation concertée et progressive, zones mixtes, train urbain, création de places de parking en centre-ville, horaires réglementés de livraison, gare routière...) sur lesquels tous les programmes convergent.
Le port de la Carbonite et sa faisabilité, dossier sensible pour les uns, projet phare pour François Tatti, seront l’occasion d’éprouver la solidité et l’efficacité du mode novateur de gouvernance que le trio veut mettre en place. « J’ai déjà forgé mon opinion qui est le fruit d’un travail et d’une expérience. Gilles Simeoni n’a pas encore forgé la sienne. Nous allons y travailler pour faire en sorte de la construire ensemble », explique François Tatti.
Une tâche énorme
Le volet des aménagements urbains recoupe les trois programmes initiaux : la valorisation portuaire avec l’aménagement du vieux port, notamment du quai sud, la construction d’un Palais des congrès et d’un théâtre de verdure à la Citadelle, l’installation d’une gare routière, l’achèvement du projet de piste cyclable de Toga jusqu’au cordon lagunaire de la Marana.. Enfin, tous trois s’accordent sans difficulté sur la nécessité de revitaliser les commerces du centre-ville et des quartiers, de s’atteler à l’énorme tâche de faire, enfin, de Bastia un pôle touristique et une ville attractive en termes de projets et d’investissements pour créer de la richesse et des emplois.
Une ville solidaire
Le 3ème enjeu est de faire de Bastia, une ville solidaire. « La solidarité vraie, ce n’est pas l’assistanat, pas le chantage, mais être au plus près des gens », estime Gilles Simeoni. Là aussi, les différents programmes s’enchevêtrent assez aisément autour du renforcement de l’action sociale et du rôle de la CCAS, de l’amélioration du cadre de vie, de la défense de l’hôpital de Bastia et de la mise en place d’une économie urbaine durable, notamment par le développement d’espaces verts et d’un programme de ville propre et verte, cher à François Tatti. Si, pour tous, le logement est une priorité absolue, celle-ci intègre un plan Marshall de réhabilitation des HLM et la proposition de Jean-Louis Milani d’exonération de taxe foncière sur 2 ans pour favoriser l’accès à la propriété.
Réexaminer le projet du Puntettu
Le 4ème enjeu « Cresce Inseme » concerne le développement de la langue, de la culture et surtout l’exigence nationaliste de faire de Bastia, une ville pionnière en matière de bilinguisme. Au niveau du patrimoine et de la sauvegarde du bâti ancien, le trio va rouvrir l’épineux dossier du Puntettu, cheval de bataille des Nationalistes, soutenus par la droite. « Nous allons remettre le dossier sur la table pour le réexaminer ensemble, vérifier s’il est possible de trouver d’autres solutions qui préservent mieux les intérêts de chacun et, en particulier les intérêts patrimoniaux de Bastia. Nous allons, en toute sérénité, avancer sur ce projet. L’important, dans beaucoup de problématiques que nous traitons, c’est avant tout la concertation et l’échange. C’est en associant les Bastiais qu’on arrivera à porter de manière dynamique les projets que nous voulons », assure François Tatti.
Des divergences dérisoires
Le programme commun intègre également les projets liés au sport et à l’éducation durable, à la transition énergétique et aux nouvelles technologies. Et entend profiter à fond de la coopération internationale pour trouver de nouvelles ressources, des financements et des partenariats extérieurs. « Dans l’alliance que nous vous présentons, les intérêts personnels, les étiquettes politiques ont été laissés de côté pour répondre à l’aspiration des Bastiais et redonner un nouveau souffle à notre ville et un nouvel élan à notre avenir. Les divergences, qui pourraient nous séparer, sont dérisoires au regard des valeurs humaines qui nous rassemblent », affirme Jean-Louis Milani.
Une union viable
Pourtant, certains oiseaux de mauvais augure, notamment du côté de l’équipe sortante, prédisent que cette union de mandature n’est pas viable et ne durera guère. La riposte cingle immédiatement : « Pensez-vous que notre union aura plus de mal à prendre que celle qui rassemble le 1er de la liste concurrente, Jean Zuccarelli, radical de gauche, la 2ème de la liste, Marie-Paule Houdemer, UMP, le 3ème, Francis Riolacci, communiste… Le 1er est en solidarité totale avec le gouvernement. La 2ème l’est par la force des choses, mais pense totalement le contraire. Le 3ème combat le gouvernement tous les jours. Pensez-vous que cette union a plus ou moins de difficultés que nous à travailler ensemble ! », raille François Tatti.
Des équilibres solidaires
Et d’ajouter : « Ce qui nous rassemble, nous, est beaucoup plus fort parce que nous avons la volonté de faire et d’agir ! La force de notre union est qu’elle est la seule possible pour faire avancer Bastia. Comme il existe entre nous de l’entente et de la sympathie, je suis persuadé que nous n’aurons aucune difficulté à la conduire. Lorsque nous traverserons des écueils, comme tout le monde dans toutes les majorités, nous ne pourrons pas ne pas les traiter, simplement par la composition du Conseil municipal. Les équilibres y sont maintenus, personne ne peut prendre le pas sur personne. Tout le monde a besoin de tout le monde. Nous avons organisé la solidarité sur la liste afin de créer des équilibres dynamiques. Ce qui n’est pas le cas dans l’autre liste où il y a des trusts et l’impossibilité d’organiser des contre-pouvoirs ».
Il reste moins de 4 jours pour convaincre les électeurs plus conservateurs d’adhérer à cette alliance inédite à Bastia. Un grand meeting commun sous chapiteau réunira, jeudi, à 18h30, au stade du Prado à Lupinu, Gilles Simeoni, François Tatti, Emmanuelle de Gentile et Jean Louis Milani.
N.M.
Le credo de la démocratie
Le projet, simplement intitulé "Bastia", résume, effectivement, les points forts des différents programmes. Le credo de démocratie et de transparence, qui est la priorité de Gilles Simeoni et une exigence des deux autres candidats, reste la clé de voute de l’action communale. Avec les mêmes engagements de respect et de défense des personnels de la ville et de la CAB, d’égal accès à l’emploi, de gestion équitable et transparente du bien public au niveau notamment de l’attribution des aides, des logements et des marchés publics... Egalement, la promotion de la démocratie participative avec la création des comités de quartiers et l’évaluation régulière de l’action communale. « La démocratie va irriguer l’ensemble de l’action publique », promet Gilles Simeoni. « Si j’ai quitté l’équipe sortante, c’est qu’il faut passer à la vitesse supérieure en termes de participation démocratique des citoyens », appuie François Tatti.
Un nouveau mode de gouvernance
Le 2nd axe, celui du développement, condense les idées des trois programmes pour redonner, d’un commun accord, à Bastia son statut de capitale économique. D’abord, par la construction de chantiers structurants et le règlement prioritaire du problème de la circulation et du stationnement au travers de modes de circulation alternatifs (piétonisation concertée et progressive, zones mixtes, train urbain, création de places de parking en centre-ville, horaires réglementés de livraison, gare routière...) sur lesquels tous les programmes convergent.
Le port de la Carbonite et sa faisabilité, dossier sensible pour les uns, projet phare pour François Tatti, seront l’occasion d’éprouver la solidité et l’efficacité du mode novateur de gouvernance que le trio veut mettre en place. « J’ai déjà forgé mon opinion qui est le fruit d’un travail et d’une expérience. Gilles Simeoni n’a pas encore forgé la sienne. Nous allons y travailler pour faire en sorte de la construire ensemble », explique François Tatti.
Une tâche énorme
Le volet des aménagements urbains recoupe les trois programmes initiaux : la valorisation portuaire avec l’aménagement du vieux port, notamment du quai sud, la construction d’un Palais des congrès et d’un théâtre de verdure à la Citadelle, l’installation d’une gare routière, l’achèvement du projet de piste cyclable de Toga jusqu’au cordon lagunaire de la Marana.. Enfin, tous trois s’accordent sans difficulté sur la nécessité de revitaliser les commerces du centre-ville et des quartiers, de s’atteler à l’énorme tâche de faire, enfin, de Bastia un pôle touristique et une ville attractive en termes de projets et d’investissements pour créer de la richesse et des emplois.
Une ville solidaire
Le 3ème enjeu est de faire de Bastia, une ville solidaire. « La solidarité vraie, ce n’est pas l’assistanat, pas le chantage, mais être au plus près des gens », estime Gilles Simeoni. Là aussi, les différents programmes s’enchevêtrent assez aisément autour du renforcement de l’action sociale et du rôle de la CCAS, de l’amélioration du cadre de vie, de la défense de l’hôpital de Bastia et de la mise en place d’une économie urbaine durable, notamment par le développement d’espaces verts et d’un programme de ville propre et verte, cher à François Tatti. Si, pour tous, le logement est une priorité absolue, celle-ci intègre un plan Marshall de réhabilitation des HLM et la proposition de Jean-Louis Milani d’exonération de taxe foncière sur 2 ans pour favoriser l’accès à la propriété.
Réexaminer le projet du Puntettu
Le 4ème enjeu « Cresce Inseme » concerne le développement de la langue, de la culture et surtout l’exigence nationaliste de faire de Bastia, une ville pionnière en matière de bilinguisme. Au niveau du patrimoine et de la sauvegarde du bâti ancien, le trio va rouvrir l’épineux dossier du Puntettu, cheval de bataille des Nationalistes, soutenus par la droite. « Nous allons remettre le dossier sur la table pour le réexaminer ensemble, vérifier s’il est possible de trouver d’autres solutions qui préservent mieux les intérêts de chacun et, en particulier les intérêts patrimoniaux de Bastia. Nous allons, en toute sérénité, avancer sur ce projet. L’important, dans beaucoup de problématiques que nous traitons, c’est avant tout la concertation et l’échange. C’est en associant les Bastiais qu’on arrivera à porter de manière dynamique les projets que nous voulons », assure François Tatti.
Des divergences dérisoires
Le programme commun intègre également les projets liés au sport et à l’éducation durable, à la transition énergétique et aux nouvelles technologies. Et entend profiter à fond de la coopération internationale pour trouver de nouvelles ressources, des financements et des partenariats extérieurs. « Dans l’alliance que nous vous présentons, les intérêts personnels, les étiquettes politiques ont été laissés de côté pour répondre à l’aspiration des Bastiais et redonner un nouveau souffle à notre ville et un nouvel élan à notre avenir. Les divergences, qui pourraient nous séparer, sont dérisoires au regard des valeurs humaines qui nous rassemblent », affirme Jean-Louis Milani.
Une union viable
Pourtant, certains oiseaux de mauvais augure, notamment du côté de l’équipe sortante, prédisent que cette union de mandature n’est pas viable et ne durera guère. La riposte cingle immédiatement : « Pensez-vous que notre union aura plus de mal à prendre que celle qui rassemble le 1er de la liste concurrente, Jean Zuccarelli, radical de gauche, la 2ème de la liste, Marie-Paule Houdemer, UMP, le 3ème, Francis Riolacci, communiste… Le 1er est en solidarité totale avec le gouvernement. La 2ème l’est par la force des choses, mais pense totalement le contraire. Le 3ème combat le gouvernement tous les jours. Pensez-vous que cette union a plus ou moins de difficultés que nous à travailler ensemble ! », raille François Tatti.
Des équilibres solidaires
Et d’ajouter : « Ce qui nous rassemble, nous, est beaucoup plus fort parce que nous avons la volonté de faire et d’agir ! La force de notre union est qu’elle est la seule possible pour faire avancer Bastia. Comme il existe entre nous de l’entente et de la sympathie, je suis persuadé que nous n’aurons aucune difficulté à la conduire. Lorsque nous traverserons des écueils, comme tout le monde dans toutes les majorités, nous ne pourrons pas ne pas les traiter, simplement par la composition du Conseil municipal. Les équilibres y sont maintenus, personne ne peut prendre le pas sur personne. Tout le monde a besoin de tout le monde. Nous avons organisé la solidarité sur la liste afin de créer des équilibres dynamiques. Ce qui n’est pas le cas dans l’autre liste où il y a des trusts et l’impossibilité d’organiser des contre-pouvoirs ».
Il reste moins de 4 jours pour convaincre les électeurs plus conservateurs d’adhérer à cette alliance inédite à Bastia. Un grand meeting commun sous chapiteau réunira, jeudi, à 18h30, au stade du Prado à Lupinu, Gilles Simeoni, François Tatti, Emmanuelle de Gentile et Jean Louis Milani.
N.M.