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Nomination de Michel Barnier : François-Xavier Ceccoli salue un choix "rassurant" et "pragmatique"


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Vendredi 6 Septembre 2024 à 07:39

Après 51 jours sans Premier ministre, Michel Barnier a été nommé à Matignon. Un choix salué par François-Xavier Ceccoli, député de la 2eme circonscription Haute-Corse, qui voit en lui un homme d’expérience et de dialogue, capable d’apaiser les tensions.



Archives CNI
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Il aura fallu 51 jours pour que l’Élysée désigne un successeur à Gabriel Attal. Ce jeudi, un bref communiqué a officialisé la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, suscitant une vague de réactions politiques. Si la gauche critique ce choix, la droite, elle, se montre satisfaite. C’est le cas du député de la 2eme circonscription de Haute-Corse, François-Xavier Ceccoli, qui s'est exprimé sur cette nomination. "Il y a un certain soulagement, pour nous comme pour l’ensemble du pays", confie-t-il, visiblement satisfait de voir la fin de cette longue période d’incertitude. "Cette situation anxiogène commençait à être longue. Nous étions dans l’attente d’un Premier ministre et d’un gouvernement, il est donc bien que cette séquence se termine", ajoute-t-il. La nomination de Michel Barnier présente selon lui un avantage majeur : celui de l’apaisement dans un contexte tendu. "Il fallait quelqu’un qui soit rassurant. Nous avons eu jusqu’à présent beaucoup de gens clivants. Il est rassurant d’avoir un homme de dialogue dans ce contexte miné et difficile", souligne-t-il. Et Michel Barnier est selon lui l'homme  "homme pragmatique" et serein, qui sera capable de diriger un gouvernement jusqu’aux prochaines élections présidentielles, voire au-delà.

 En tant qu’élu de droite, il se réjouit également que Michel Barnier soit issu de sa famille politique : "Je suis heureux. Le profil de Monsieur Barnier, qui a eu une grande carrière au niveau local comme au niveau européen, et qui est habitué aux joutes électorales ainsi qu'aux négociations comme pour le Brexit, est, je pense, celui qui, dans une Assemblée plus éclatée que jamais, peut en tirer la quintessence."  Pour François-Xavier Ceccoli,

Vers un gouvernement politique ?
Quant à la formation du futur gouvernement, François-Xavier Ceccoli s’attend à une composition clairement politique. "Je pense qu’il va plutôt aller vers un gouvernement politique, à l’opposé d’un gouvernement trop technique", anticipe-t-il. Le président de la République ayant laissé au nouveau Premier ministre une "carte blanche",  le parlementaire s’interroge toutefois sur la liberté réelle dont le Premier ministre disposera pour constituer son équipe. "Est-ce totalement le cas ? Est-ce un discours politique ?", s’interroge-t-il. Pour le député corse, il est inévitable que le gouvernement inclue des personnalités issues du centre et de la droite, proches d’Emmanuel Macron, ainsi que des membres de la société civile. Il prévient toutefois contre un recours trop important aux ministres sortants : "Il ne faut pas trop tomber là-dedans, car il faut montrer que nous avons écouté les électeurs et que le changement est à l’œuvre."

 

La question corse : en attente de priorités nationales
Interrogé sur la place que la Corse pourrait occuper dans l'agenda du nouveau Premier ministre, François-Xavier Ceccoli se montre réaliste. "Je ne pense pas que ce sera une priorité", confie-t-il. Le député corse met en perspective la situation insulaire avec les enjeux nationaux. "Le sujet de la Corse ne sera pas le premier tout en haut de la pile. Il y a plus de 100 milliards d’euros à trouver sur les prochaines années, un pouvoir d’achat en berne et des Français qui se plaignent de la sécurité", rappelle-t-il. "Bien sûr qu’il faudrait parler de la Corse, mais imaginer que cela fasse partie des premiers sujets à traiter, je n’y crois pas."  Pour autant, le député reconnaît des points communs entre les territoires montagneux de Savoie et de Corse, notamment en termes de forte identité culturelle : "Ce sont des gens qui ne parlent pas pour ne rien dire, et qui ont une connaissance de la montagne. Je pense qu’il peut comprendre certaines de nos problématiques", confie-t-il.