- Comment expliquez-vous la baisse de l'engagement dans le sacerdoce ?
- Même si en Corse le nombre de prêtres est plutôt stable depuis quelques années (une soixantaine), et si trois Corses sont entrés au séminaire depuis mon arrivée, il y a effectivement une baisse des vocations. Cela est lié à la baisse de la pratique. Quand la pratique baisse, les vocations baissent. En réalité, c'est l'engagement sous toutes ses formes qui est en crise.
- C'est-à-dire ?
- S'engager est devenu difficile aujourd'hui. Prenez l'exemple du mariage, aujourd'hui il y a un divorce pour deux mariages. Cela s’explique pour une part par le fait que notre société basée sur la consommation a produit l’individualisme. Or l’engagement dans la durée suppose d’être capable de se décentrer de soi. Notre nouveau mode de vie a changé notre rapport à Dieu. En réalité, l’hyperconsommation ne nous rend pas plus heureux, elle contribue à dérégler la planète... et à nous détourner de Dieu.
- Constatez-vous une baisse de fréquentation au catéchisme ?
- Oui, il y a moins d'enfants au catéchisme mais aussi un renouveau dans la façon d’initier à la vie chretienne. On met plus l’accent sur l’expérience spirituelle pour favoriser une rencontre avec le Christ. Il ne s’agit pas tant de faire du chiffre que de faire des disciples !
- On voit de plus plus de prêtres venus des pays de l'Est, comment expliquez-vous cela ?
- Les pays de l'Est n'ont pas la même histoire que la nôtre. Après la chute de l'URSS il y a eu un vrai sursaut religieux. Aujourd'hui, leur mode de vie se rapproche du nôtre et les vocations baissent. En Corse nous avons 45% de prêtres qui sont corses.
- Comment redonner envie d'entrer dans les ordres ?
- L’Eglise est en train de retrouver un nouvel élan missionnaire. On se rend bien compte aujourd’hui que la foi ne tombe pas du ciel. Chaque fidèle est appelé à être missionnaire. Quant aux prêtres, ils ne doivent pas être considérés comme des prestataires de service, célébrant baptêmes, mariages ou communions. Il faut qu’ils puissent être disponibles pour accompagner les personnes qui ont une quête spirituelle, et elles sont nombreuses aujourd’hui.
- Même si en Corse le nombre de prêtres est plutôt stable depuis quelques années (une soixantaine), et si trois Corses sont entrés au séminaire depuis mon arrivée, il y a effectivement une baisse des vocations. Cela est lié à la baisse de la pratique. Quand la pratique baisse, les vocations baissent. En réalité, c'est l'engagement sous toutes ses formes qui est en crise.
- C'est-à-dire ?
- S'engager est devenu difficile aujourd'hui. Prenez l'exemple du mariage, aujourd'hui il y a un divorce pour deux mariages. Cela s’explique pour une part par le fait que notre société basée sur la consommation a produit l’individualisme. Or l’engagement dans la durée suppose d’être capable de se décentrer de soi. Notre nouveau mode de vie a changé notre rapport à Dieu. En réalité, l’hyperconsommation ne nous rend pas plus heureux, elle contribue à dérégler la planète... et à nous détourner de Dieu.
- Constatez-vous une baisse de fréquentation au catéchisme ?
- Oui, il y a moins d'enfants au catéchisme mais aussi un renouveau dans la façon d’initier à la vie chretienne. On met plus l’accent sur l’expérience spirituelle pour favoriser une rencontre avec le Christ. Il ne s’agit pas tant de faire du chiffre que de faire des disciples !
- On voit de plus plus de prêtres venus des pays de l'Est, comment expliquez-vous cela ?
- Les pays de l'Est n'ont pas la même histoire que la nôtre. Après la chute de l'URSS il y a eu un vrai sursaut religieux. Aujourd'hui, leur mode de vie se rapproche du nôtre et les vocations baissent. En Corse nous avons 45% de prêtres qui sont corses.
- Comment redonner envie d'entrer dans les ordres ?
- L’Eglise est en train de retrouver un nouvel élan missionnaire. On se rend bien compte aujourd’hui que la foi ne tombe pas du ciel. Chaque fidèle est appelé à être missionnaire. Quant aux prêtres, ils ne doivent pas être considérés comme des prestataires de service, célébrant baptêmes, mariages ou communions. Il faut qu’ils puissent être disponibles pour accompagner les personnes qui ont une quête spirituelle, et elles sont nombreuses aujourd’hui.