Depuis jeudi matin, la Corse est paralysée par un mouvement social des salariés de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), entraînant l’arrêt complet des ports et aéroports de l’île. À Bastia, Ajaccio, Calvi ou encore Figari, des centaines de voyageurs se retrouvent immobilisés, en quête d’informations et de solutions, confrontés à des annulations massives de vols et de traversées. Face à l’incertitude qui règne, les réactions oscillent entre incompréhension, frustration et, parfois, résilience.
Devant le port de Bastia, Mathieu, 20 ans, tente de trouver des réponses. Il devait rejoindre Toulon ce soir pour retrouver sa famille après six mois passés à travailler dans un restaurant de la ville. Le téléphone à l’oreille, il explique à sa mère « On m’a dit que demain ce n’est même pas sûr. » Submergé par l’émotion, il finit par fondre en larmes, entouré de ses trois lourdes valises. « J’avais hâte de rentrer », murmure-t-il.
Un peu plus loin, Jade et Chris, un couple de Suisses en vacances, ont été parmi les premiers à se retrouver bloqués devant le port de Bastia avant la fermeture des grilles. Ils n’ont pas immédiatement compris ce qu’il se passait. « Il faut faire preuve de résilience », souffle Jade, sereine malgré les circonstances. Avec son compagnon cette Genevoise a decidé de laisser la voiture pour faire un tour de la ville, "malgrè le vent".
A Ajaccio aussi
À l’aéroport d’Ajaccio, la situation n’est pas plus reluisante. Danielle, qui accompagne ses parents âgés de 87 et 89 ans, est visiblement en colère. « Ils ont passé l’été en Corse et je les ramenais à Paris. Maintenant, on est bloqués sans aucune information. » Venue de Vivario, la femme a déjà rendu sa voiture de location, et toutes les places d'hébergement semblent prises. « On ne sait même pas s'il y aura des vols, et même s'il y en avait, tout est complet. On est sans voiture, comment arriver au village ? On est sans solution », regrette-t-elle.
De nombreux passagers, après avoir enregistré leurs bagages, ont appris dans la salle d’embarquement que leurs vols étaient annulés. C’est le cas de Claire, venue en vacances avec son mari. « Ça a été compliqué de trouver un hébergement », raconte-t-elle en attendant son taxi. « On n’a pas de vol avant trois jours, en espérant pouvoir rentrer, mais notre voiture est à Bâle, et dans le meilleur des cas, on arrivera ailleurs. On est pris en otage. Je comprends les revendications, mais on a des impératifs importants », déclare-t-elle, désemparée.
Les sentiments de solidarité et d’incompréhension se mêlent dans les conversations des passagers. Certains, comme une voyageuse corse en partance pour Paris, ressentent une profonde frustration : « Je comprends les revendications, mais au moins qu’on nous laisse nous organiser. Pourquoi s’en prendre aux Corses ? Serrons-nous les coudes au lieu de nous prendre en otage ! »
L'incertitude persiste sur la durée du blocage, et les voyageurs espèrent que la situation se dénouera rapidement. Pour l’heure, ils doivent faire preuve de patience et de solidarité.
Devant le port de Bastia, Mathieu, 20 ans, tente de trouver des réponses. Il devait rejoindre Toulon ce soir pour retrouver sa famille après six mois passés à travailler dans un restaurant de la ville. Le téléphone à l’oreille, il explique à sa mère « On m’a dit que demain ce n’est même pas sûr. » Submergé par l’émotion, il finit par fondre en larmes, entouré de ses trois lourdes valises. « J’avais hâte de rentrer », murmure-t-il.
Un peu plus loin, Jade et Chris, un couple de Suisses en vacances, ont été parmi les premiers à se retrouver bloqués devant le port de Bastia avant la fermeture des grilles. Ils n’ont pas immédiatement compris ce qu’il se passait. « Il faut faire preuve de résilience », souffle Jade, sereine malgré les circonstances. Avec son compagnon cette Genevoise a decidé de laisser la voiture pour faire un tour de la ville, "malgrè le vent".
A Ajaccio aussi
À l’aéroport d’Ajaccio, la situation n’est pas plus reluisante. Danielle, qui accompagne ses parents âgés de 87 et 89 ans, est visiblement en colère. « Ils ont passé l’été en Corse et je les ramenais à Paris. Maintenant, on est bloqués sans aucune information. » Venue de Vivario, la femme a déjà rendu sa voiture de location, et toutes les places d'hébergement semblent prises. « On ne sait même pas s'il y aura des vols, et même s'il y en avait, tout est complet. On est sans voiture, comment arriver au village ? On est sans solution », regrette-t-elle.
De nombreux passagers, après avoir enregistré leurs bagages, ont appris dans la salle d’embarquement que leurs vols étaient annulés. C’est le cas de Claire, venue en vacances avec son mari. « Ça a été compliqué de trouver un hébergement », raconte-t-elle en attendant son taxi. « On n’a pas de vol avant trois jours, en espérant pouvoir rentrer, mais notre voiture est à Bâle, et dans le meilleur des cas, on arrivera ailleurs. On est pris en otage. Je comprends les revendications, mais on a des impératifs importants », déclare-t-elle, désemparée.
Les sentiments de solidarité et d’incompréhension se mêlent dans les conversations des passagers. Certains, comme une voyageuse corse en partance pour Paris, ressentent une profonde frustration : « Je comprends les revendications, mais au moins qu’on nous laisse nous organiser. Pourquoi s’en prendre aux Corses ? Serrons-nous les coudes au lieu de nous prendre en otage ! »
L'incertitude persiste sur la durée du blocage, et les voyageurs espèrent que la situation se dénouera rapidement. Pour l’heure, ils doivent faire preuve de patience et de solidarité.
Un accueil d'urgence
En Haute-Corse, le préfet Michel Prosic, a décidé d’activer le Centre Opérationnel Départemental afin de coordonner les efforts de prise en charge des passagers sans solution de logement. Pour les voyageurs bloqués au port de Bastia, la Communauté d’Agglomération de Bastia a mis à disposition le gymnase situé Avenue Jean Zuccarelli, où des lits de camp sont en cours d’installation par la Croix-Rouge. Des paniers-repas sont distribués aux voyageurs pour garantir que personne ne reste sans assistance.. "Ces passagers pourront ainsi passer la nuit dans de bonnes conditions, et des repas seront fournis si nécessaire." indique la préfecture dans un communiqué.
À l’aéroport de Bastia-Poretta, les passagers en attente de vols annulés sont également pris en charge par les services de l’État et les équipes de secours. Pour l’heure, aucun besoin de prise en charge particulière n’a été signalé au port de l’Île-Rousse.
En Haute-Corse, le préfet Michel Prosic, a décidé d’activer le Centre Opérationnel Départemental afin de coordonner les efforts de prise en charge des passagers sans solution de logement. Pour les voyageurs bloqués au port de Bastia, la Communauté d’Agglomération de Bastia a mis à disposition le gymnase situé Avenue Jean Zuccarelli, où des lits de camp sont en cours d’installation par la Croix-Rouge. Des paniers-repas sont distribués aux voyageurs pour garantir que personne ne reste sans assistance.. "Ces passagers pourront ainsi passer la nuit dans de bonnes conditions, et des repas seront fournis si nécessaire." indique la préfecture dans un communiqué.
À l’aéroport de Bastia-Poretta, les passagers en attente de vols annulés sont également pris en charge par les services de l’État et les équipes de secours. Pour l’heure, aucun besoin de prise en charge particulière n’a été signalé au port de l’Île-Rousse.