"Nous voyons en ce moment ce qu’il en est de la priorité comme des résultats"
"Devant le Premier ministre les deux présidents ont même écarté d’un revers de mains l’idée de prolonger au-delà de 2022 et la fin du PEI ce dernier. Or comme l’a indiqué le directeur de la BDF en aout 2017 c’est avec le PEI que la Corse a connu la plus forte croissance puisque son PIB a double en moins de 15 ans.
De même comment ne pas s’interroger quand du coté patronal il se dit que la Corse a connu en 2017 une année de reprise et une fréquentation touristique comparable aux meilleurs millésimes, sur l’absence d’impact concernant l’emploi. Tout autant, les aides aux entreprises proche chaque année des 100 M€ quelle que soit la conjoncture, n’ont, semble-t-il, aucun effet non plus sur ce plan.
Quand on sait que le volume de réfaction de TVA (185 M€ inscrits au budget 2018) sur les produits de consommation courante s’évaporent au détriment des consommateurs, on mesure la réalité du décalage entre le temps politique imprimé par la majorité régionale et le vécu quotidien de milliers de corses. Sans doute faut-il voir là la raison de la forte abstention lors du scrutin territorial de 2017.
A l’évidence il faut sortir de l’impasse politique que constitue la course permanente à la réforme institutionnelle fédéraliste et libérale et pour faire prévaloir non pas « un rapport de force avec l’Etat » concernant la Corse et sa place dans la Nation mais l’intérêt des plus modestes aujourd’hui piétiné par une minorité de personnes qui captent à son profit une grande partie de la solidarité nationale.
En Corse les inégalités en sont le produit, l’enjeu essentiel et immédiat s’est de s’y attaquer et pour cela il n’est nul besoin de réformer la Constitution mais de lutter pour un changement de politique et une juste répartition de la richesse obtenue grâce à l’investissement public."