Ils sont remarquables ces gars et ces filles de Per à Pace. Ils forcent le respect. On les écouterait des heures tellement la passion habite leurs actions. Ils méritent toute l’attention du monde. Eux au moins se décarcassent pour quelque chose de valable, de sain, de bien. Des Balkans à l’Afrique, la Corse laisse une image de générosité à nulle autre pareille.
Un jour de 1992…
Au commencement était la grande conférence de Macédoine, où 350 militants associatifs et 250 représentants de collectivités locales se sont déplacés de toute l’Europe orientale et occidentale en Yougoslavie. Cela pour afficher leur détermination contre la guerre, pour une paix juste et durable dans les Balkans. L’année suivante les premiers projets solidaire s’organisaient et malgré un gros blocage en Grèce, le convoi réussissait à passer avec meubles, médicaments, matériel médical et autres vêtements et couvertures. Jacques Casamarta était - déjà – de ceux-là, avec Laetitia Posati-Mannoni, Alain Pen-Pénic, Janine-Peri, Toussaint Cervetti, Françoise Venard, Jean-Claude Allègre, Boris Runtev, en clair l’ossature de cette formidable association accompagnée de quelques conseillers municipaux d’Ajaccio porteurs de message de la cité Impériale mais aussi de Sartène et Bonifacio.
Les missions, couronnées de succès, se sont poursuivies au fil des mois et des années, souvent difficiles, longues et dangereuses parfois, mais ils ont tenu bon, sans jamais renoncer. Des projets solidaires certes, mais aussi culturels avec notamment Cinqui So qui ont réchauffé le cœur des populations rencontrées. Des soirées inoubliables…
20 ans au cours desquels Per à Pace a effectué 62 missions à travers la Macédoine, l’Albanie, la Slovénie, la Bosnie, l’Algérie, le Burkina Faso, la Serbie, la Pologne, le Maroc, l’ensemble des Balkans, et cela à diverses reprises, jusqu’à la dernière en date, la Serbie, duc 14 au 20 de ce mois d’octobre. Un projet solidaire de mobilier scolaire, de ballons, de grillages etc. dont le convoi était mené par Marie-Paule Vittori, Guillaume Ducoli et Patrick Peri.
Que dire de cette solidarité spontanée de l’association sinon bravo, bravissimo à cette association qui se dépense sans compter, qui sacrifie vie de famille et loisirs pour défendre les plus démunis, leur apporter des instants de bonheur difficilement chiffrable tant la performance du cœur est grande et noble.
Ce samedi, la fête à Pietrosella
Vendredi, au cours de la conférence de presse, Per à Pace avait réuni quelques amis parmi lesquels Sam’sk Le Jah, venu nous parler de son Burkina Faso natal, nous lire des œuvres d’auteurs Burkinabés, des textes de Thomas Sankara, le Président assassiné le 15 octobre 1987. Il était à l’Aghja récemment, il sera ce samedi soir à Pietrosella, dans la salle des fêtes, pour célébrer le vingtième anniversaire de Per à Pace, ses amis.
J. F.