Le théâtre A Stazzona à Pioggola est un lieu bouillonnant de créativité tout au long de l'année. Crédits Photo : L'Aria
C’était un pari fou au départ, en 1998. Une utopie, mais de celles qui ont la chance d’être réalisées, portées par la force de la volonté de certains. Ce qui n’était à l’époque qu’un collège déserté et un champ au cœur du village d’Olmi-Cappella sont devenus, après 23 ans de travail acharné, une référence nationale en termes de formation et d’éducation théâtrale, artistique et culturelle.
L’Aria et son théâtre ultra-moderne A Stazzona situé à Pioggiola viennent d’être labéllisés Centre Culturel de Rencontre (CCR) « Théâtre et Nature » par le ministère de la Culture. Un label d’Etat qui sera remis en mains propres par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot ce vendredi 3 septembre à Olmi-Capella. « C’est une reconnaissance extrêmement importante car il n’y en a que 19 en France et nous sommes le premier de Corse » se félicite son président Robin Renucci. L’acteur qu’on ne présente plus, se souvient des débuts de l’aventure dans son village natal.
L’Aria et son théâtre ultra-moderne A Stazzona situé à Pioggiola viennent d’être labéllisés Centre Culturel de Rencontre (CCR) « Théâtre et Nature » par le ministère de la Culture. Un label d’Etat qui sera remis en mains propres par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot ce vendredi 3 septembre à Olmi-Capella. « C’est une reconnaissance extrêmement importante car il n’y en a que 19 en France et nous sommes le premier de Corse » se félicite son président Robin Renucci. L’acteur qu’on ne présente plus, se souvient des débuts de l’aventure dans son village natal.
Une oasis de vie rurale désertée
« Avant d’arriver dans cette vallée verdoyante il faut traverser des paysages désertiques » dépeint Robin Renucci. Ce qui est une oasis au cœur de la Balagne de l’intérieur est frappé, dans les années 1990, par une forte désertification. Sa position géographique, excentrée des centres urbains, n’attire plus et la vallée se meurt, littéralement. « Il ne restait plus que 4 enfants à l’école d’Olmi-Cappella. Elle était menacée. Perdre l’école c’était perdre des familles, de la vie et les services qui font vivre les villages » se souvient Robin Renucci. La décision est alors prise de faire quelque chose. Du moins de tenter de « transformer les handicaps de la microrégion en atouts grâce à l’art ».
Les premières rencontres internationales du théâtre en Corse voient le jour. Dès la première édition, la sauce prend, aidée par tous les acteurs locaux. « Dès l’été 1998 nous avons eu une centaine de participants qui ont dormi dans le vieux bâtiment Battaglini qui était un collège jusque dans les années 1960 » raconte le président et fondateur de l’Aria. Une situation pas des plus enviables tellement le bâtiment est vétuste et menaçant. Peu importe, la passion de l’art prime. Le festival, qui est en réalité la restitution du travail de 4 semaines de résidences artistiques sous l’œil du Monte Padru est la vitrine de l’Aria mais l’ambition est plus grande : pérenniser un espace de création, de transmission, de formation et d’éducation populaire. Un espace fonctionnel tout au long de l’année faisant office de « locomotive pour le développement culturel, social, économique et politique de la microrégion » comme l’imaginait Robin Renucci. Pari réussi depuis plusieurs années, couronné par ce label d’Etat. Chose impossible « sans le soutien des gens des villages qui se sont investis dès le début » se souvient Robin Renucci.
Les premières rencontres internationales du théâtre en Corse voient le jour. Dès la première édition, la sauce prend, aidée par tous les acteurs locaux. « Dès l’été 1998 nous avons eu une centaine de participants qui ont dormi dans le vieux bâtiment Battaglini qui était un collège jusque dans les années 1960 » raconte le président et fondateur de l’Aria. Une situation pas des plus enviables tellement le bâtiment est vétuste et menaçant. Peu importe, la passion de l’art prime. Le festival, qui est en réalité la restitution du travail de 4 semaines de résidences artistiques sous l’œil du Monte Padru est la vitrine de l’Aria mais l’ambition est plus grande : pérenniser un espace de création, de transmission, de formation et d’éducation populaire. Un espace fonctionnel tout au long de l’année faisant office de « locomotive pour le développement culturel, social, économique et politique de la microrégion » comme l’imaginait Robin Renucci. Pari réussi depuis plusieurs années, couronné par ce label d’Etat. Chose impossible « sans le soutien des gens des villages qui se sont investis dès le début » se souvient Robin Renucci.
Ghjunsani, le phénix balanin
En 2021, le bilan est positif. L’association l’Aria et le syndicat mixte du Ghjunsani,qui gère les activités culturelles de la microrégion, comptent une quinzaine d’employés permanents. « Deux nouveaux postes devraient être prochainement créés » précise le président de l’Aria. Chaque année, plus de 1 000 personnes payent une adhésion à l’association et ses infrastructures accueillent près de 1 000 enfants pour des classes vertes et des formations artistiques de plusieurs jours dans et en dehors du cadre scolaire.
Près de 12 000 spectateurs assistent chaque année aux différentes représentations artistiques et plus de 300 stagiaires font le déplacement pour travailler dans le cadre des divers ateliers, rencontres et séjours de formations tout au long de l’année. « Nous sommes l’un des deux plus gros organismes de formation culturelle insulaires avec l’université de Corse et nous l’avions à peine réalisé » s’étonne encore Marie-Laure Poveda, la directrice de l’association. Aujourd’hui, elle affiche un budget annuel d’un million d’euros, auto-financé à hauteur de 50 %. Une belle preuve de réussite qui méritait bien une distinction par les hautes sphères politiques.
Près de 12 000 spectateurs assistent chaque année aux différentes représentations artistiques et plus de 300 stagiaires font le déplacement pour travailler dans le cadre des divers ateliers, rencontres et séjours de formations tout au long de l’année. « Nous sommes l’un des deux plus gros organismes de formation culturelle insulaires avec l’université de Corse et nous l’avions à peine réalisé » s’étonne encore Marie-Laure Poveda, la directrice de l’association. Aujourd’hui, elle affiche un budget annuel d’un million d’euros, auto-financé à hauteur de 50 %. Une belle preuve de réussite qui méritait bien une distinction par les hautes sphères politiques.
Le CCR, pas un aboutissement mais une reconnaissance
« Ce label va nous permettre de consolider nos partenariats avec d’autres pratiques comme l’archéologie avec qui c’était déjà prévu » explique Marie-Laure Poveda. Pas de grands changements à l’horizon mais une reconnaissance à l’échelle nationale et internationale qui ne fera qu’accroître le rayonnement du Ghjunsani sur l’ensemble du territoire insulaire.
L’ajout des termes « Théâtre et Nature » colle parfaitement avec le lieu et l’ambition. « Le théâtre A Stazzona est entièrement construit en bois pour respecter les lieux et son environnement » confie Robin Renucci. Un endroit dans lequel prennent vie les idées artistiques les plus créatives, au milieu d’une nature abondante. Preuve que l’Homme, ses créations et la nature peuvent vivre en harmonie. Le bâtiment, fonctionnant tout l’hiver, a d’ailleurs besoin d’un agrandissement. « Nous commençons à y être à l’étroit » avoue Robin Renucci.
Tout semble aller pour le mieux et la ministre Roselyne Bachelot pourra constater de ses propres yeux ce vendredi 3 septembre, la renaissance de toute une région par la force de l’art et de la culture. Des domaines essentiels comme l'a prouvé l’Aria au fil des années, faisant de cette vallée une scène ouverte où se (re)joue le spectacle de la vie.
L’ajout des termes « Théâtre et Nature » colle parfaitement avec le lieu et l’ambition. « Le théâtre A Stazzona est entièrement construit en bois pour respecter les lieux et son environnement » confie Robin Renucci. Un endroit dans lequel prennent vie les idées artistiques les plus créatives, au milieu d’une nature abondante. Preuve que l’Homme, ses créations et la nature peuvent vivre en harmonie. Le bâtiment, fonctionnant tout l’hiver, a d’ailleurs besoin d’un agrandissement. « Nous commençons à y être à l’étroit » avoue Robin Renucci.
Tout semble aller pour le mieux et la ministre Roselyne Bachelot pourra constater de ses propres yeux ce vendredi 3 septembre, la renaissance de toute une région par la force de l’art et de la culture. Des domaines essentiels comme l'a prouvé l’Aria au fil des années, faisant de cette vallée une scène ouverte où se (re)joue le spectacle de la vie.