Entre préparation des élections territoriales, la Ghjurnata d’Arritti et autres rendez vous européens, l’agenda du Partitu di a Nazione Corsa (PNC) semble bien chargé pour les prochaines semaines !
C’est en prélude de ces grands rendez vous, que vendredi matin, à Ajaccio, le parti nationaliste tenait une conférence de presse avec pour but affiché de délivrer plusieurs messages.
Au niveau de la politique européenne, le secrétaire général du mouvement, Jean-Christophe Angelini, a tenu à souligner la présence d’une délégation importante du PNC, portée notamment par François Alfonsi et Fabienne Giovanini, à un rendez-vous de l’Alliance Libre Européenne qui se tient actuellement en Allemagne. « C’est pour nous un moment important qui va permettre de poser une nouvelle fois la question du devenir du peuple et de la nation Corse à l’échelle de l’Europe », a-t-il expliqué.
Le secrétaire général du parti a par ailleurs tenu à réaffirmer la volonté du PNC de se placer dans une dynamique européenne, notamment donc de par cette présence dans l’ALE, dont François Alfonsi est d’ailleurs le président. Une volonté telle que le PNC a candidaté pour accueillir l’Assemblée Générale de l’ALE en Corse en 2016 : « Nous n’avons pas pour le moment de réponse définitive quant à la tenue de l’AG en Corse, mais il y a fort à parier qu’elle sera positive. La Corse devrait donc accueillir l’AG de l’ALE au début de l’année prochaine », a lancé, confiant, le secrétaire général du PNC.
Et c’est dans le droit fil de son engagement dans la dynamique européenne que le parti organise le 25 avril prochain, sous l’égide du journal Arriti, et en partenariat avec l’ALE, la Ghjurnata d’Arriti. Au cours de ce rendez vous important du parti qui se tiendra au théâtre de Bastia de 15h à 19h, deux sujets seront au programme : la question de la Xylella Fastidiosa, qui sera notamment évoquée par le député européen José Bové, mais aussi celle des nations sans Etat en Europe, à la lumière des récents exemples des référendums écossais ou catalans.
Dialogue avec l’Etat : « Le compte n’y est pas »
Après la rencontre des élus insulaires avec Marylise Lebranchu et Bernard Cazeneuve relative au projet de collectivité unique, lundi, le PNC a tenu à dresser le bilan des avancées dans le dialogue avec le gouvernement.
« A ce stade il y a plusieurs constats que l’on peut tirer. Le premier, c’est que politiquement parlant le compte n’y est pas. En l’espèce, la problématique se résume à la collectivité unique, mais la co-officialité, le statut de résident ,et plus généralement la politique foncière, la question de l’inscription de la Corse dans la Constitution, toutes les problématiques liées au Padduc, et plus généralement la solution politique que la Corse est en droit d’attendre, tout ceci n’est pas abordé du tout, et fait même l’objet de la part de l’Etat au mieux d’une écoute polie, au pire d’une forme de refus »,
En somme pour le PNC, une satisfaction en demi teinte au constat que le dialogue actuel n’est « pas un processus au sens plein comme avec le processus de Matignon au début des années 2000 ». « Il y a une démarche tendant à créer une collectivité unique et c’est tout », rajoute le secrétaire général du mouvement, « Il va de soit que nous allons être obligés de tirer des conséquences de l’attitude de l’Etat ».
Quant au projet de collectivité unique à proprement parler, le parti nationaliste émet là aussi quelques réserves et entend préconiser certaines modifications :
« Pour réussir le processus il faut deux conditions : il faut raccourcir le calendrier d’au moins six mois et il faut résolument co-élaborer les ordonnances. L’Assemblée doit co-élaborer le processus qui nous mène vers la collectivité unique. Il n’est pas question que tombe depuis Paris en cascade sur la tête des élus de la Corse les ordonnances qui seraient vécues comme autant de diktats », explique Jean-Christophe Angelini, « Ce sont deux conditions vraiment très fortes si on veut que la collectivité unique arrive vite, arrive mieux et que les Corses s’en emparent efficacement avant la fin de l’année 2017 ».
Ouverture d’un cycle de réunions publiques
Dernier sujet à l’ordre du jour : l’approche des élections de décembre prochain. Ainsi, en préparation des territoriales, et à compter de lundi, le PNC tiendra une trentaine de réunions publiques pour rencontrer ses militants au quatre coins de l’île et même sur le continent puisque deux réunions sont prévues à destination des Corses de la diaspora.
Manon PERELLI
C’est en prélude de ces grands rendez vous, que vendredi matin, à Ajaccio, le parti nationaliste tenait une conférence de presse avec pour but affiché de délivrer plusieurs messages.
Au niveau de la politique européenne, le secrétaire général du mouvement, Jean-Christophe Angelini, a tenu à souligner la présence d’une délégation importante du PNC, portée notamment par François Alfonsi et Fabienne Giovanini, à un rendez-vous de l’Alliance Libre Européenne qui se tient actuellement en Allemagne. « C’est pour nous un moment important qui va permettre de poser une nouvelle fois la question du devenir du peuple et de la nation Corse à l’échelle de l’Europe », a-t-il expliqué.
Le secrétaire général du parti a par ailleurs tenu à réaffirmer la volonté du PNC de se placer dans une dynamique européenne, notamment donc de par cette présence dans l’ALE, dont François Alfonsi est d’ailleurs le président. Une volonté telle que le PNC a candidaté pour accueillir l’Assemblée Générale de l’ALE en Corse en 2016 : « Nous n’avons pas pour le moment de réponse définitive quant à la tenue de l’AG en Corse, mais il y a fort à parier qu’elle sera positive. La Corse devrait donc accueillir l’AG de l’ALE au début de l’année prochaine », a lancé, confiant, le secrétaire général du PNC.
Et c’est dans le droit fil de son engagement dans la dynamique européenne que le parti organise le 25 avril prochain, sous l’égide du journal Arriti, et en partenariat avec l’ALE, la Ghjurnata d’Arriti. Au cours de ce rendez vous important du parti qui se tiendra au théâtre de Bastia de 15h à 19h, deux sujets seront au programme : la question de la Xylella Fastidiosa, qui sera notamment évoquée par le député européen José Bové, mais aussi celle des nations sans Etat en Europe, à la lumière des récents exemples des référendums écossais ou catalans.
Dialogue avec l’Etat : « Le compte n’y est pas »
Après la rencontre des élus insulaires avec Marylise Lebranchu et Bernard Cazeneuve relative au projet de collectivité unique, lundi, le PNC a tenu à dresser le bilan des avancées dans le dialogue avec le gouvernement.
« A ce stade il y a plusieurs constats que l’on peut tirer. Le premier, c’est que politiquement parlant le compte n’y est pas. En l’espèce, la problématique se résume à la collectivité unique, mais la co-officialité, le statut de résident ,et plus généralement la politique foncière, la question de l’inscription de la Corse dans la Constitution, toutes les problématiques liées au Padduc, et plus généralement la solution politique que la Corse est en droit d’attendre, tout ceci n’est pas abordé du tout, et fait même l’objet de la part de l’Etat au mieux d’une écoute polie, au pire d’une forme de refus »,
En somme pour le PNC, une satisfaction en demi teinte au constat que le dialogue actuel n’est « pas un processus au sens plein comme avec le processus de Matignon au début des années 2000 ». « Il y a une démarche tendant à créer une collectivité unique et c’est tout », rajoute le secrétaire général du mouvement, « Il va de soit que nous allons être obligés de tirer des conséquences de l’attitude de l’Etat ».
Quant au projet de collectivité unique à proprement parler, le parti nationaliste émet là aussi quelques réserves et entend préconiser certaines modifications :
« Pour réussir le processus il faut deux conditions : il faut raccourcir le calendrier d’au moins six mois et il faut résolument co-élaborer les ordonnances. L’Assemblée doit co-élaborer le processus qui nous mène vers la collectivité unique. Il n’est pas question que tombe depuis Paris en cascade sur la tête des élus de la Corse les ordonnances qui seraient vécues comme autant de diktats », explique Jean-Christophe Angelini, « Ce sont deux conditions vraiment très fortes si on veut que la collectivité unique arrive vite, arrive mieux et que les Corses s’en emparent efficacement avant la fin de l’année 2017 ».
Ouverture d’un cycle de réunions publiques
Dernier sujet à l’ordre du jour : l’approche des élections de décembre prochain. Ainsi, en préparation des territoriales, et à compter de lundi, le PNC tiendra une trentaine de réunions publiques pour rencontrer ses militants au quatre coins de l’île et même sur le continent puisque deux réunions sont prévues à destination des Corses de la diaspora.
Manon PERELLI