Il est 9 h 15, ce lundi à Portivechju. A huit kilomètres à la ronde, tous les téléphones portables reçoivent le même message « Alerte extrêmement grave », tout de suite suivi de la précision « exercice », répétée trois fois au cas où ce ne serait pas suffisamment explicite.
Ce dispositif a un nom : FR-Alert. Déployé sur le territoire national en juin 2022, il permet de prévenir en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger, afin de l’informer des comportements à adopter pour se protéger. En Corse le dispositif a déjà été testé à plusieurs reprises, comme à Aiacciu en décembre 2022.
A Portivechju, le scénario choisi fait écho aux inondations de mars 2013 dans la région porto-vecchiaise. A l’époque, il avait suffi de quelques heures pour que les cours d’eau débordent, coupent les principaux axes de circulation et isolent les hameaux et ses habitants. Et ce lundi, dès 6 h du matin selon le scénario suivi, un autocar a été placé en travers de la chaussée, du côté du Stabiacciu, le fleuve côtier de la microrégion qui était sorti de son lit il y a douze ans. Un exercice d’évacuation des passagers de l’autocar pris au piège par les (faux) flots a été simulé, sachant que le scénario actait l’impossibilité d’évacuer les victimes vers Aiacciu ou Bastia, pour cause de routes coupées.
L'hélicoptère finalement pas dispo
Au COSEC (le gymnase de Portivechju), la cellule de crise était dirigée par le sous-préfet Anthony Barraco, épaulé par le conseiller municipal délégué à la sécurité civile, Petru Vesperini. En liaison avec les différents services, dans les bureaux ou sur le terrain, il fallait faire face aux situations d’urgence, à mesure que le scénario les intégrait. Par exemple, une personne coincée dans sa voiture au pont de Bala, ou bien un risque d’effondrement d’une piscine chez un particulier à Ceccia. Et surtout, au port de commerce, la digue du quai Syracuse qui cède, provoquant l’inondation de l’infrastructure, comme en 2013. Conséquence : des centaines de passagers se retrouvent dans l’impossibilité d’embarquer dans le ferry. Il faut les héberger d’urgence, tout comme les passagers de l’autocar, dans les deux principaux centres d’hébergement d’urgence de la ville : le COSEC et ses 150 couchages et le complexe sportif du Prunellu (100 couchages).
Ce dispositif a un nom : FR-Alert. Déployé sur le territoire national en juin 2022, il permet de prévenir en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger, afin de l’informer des comportements à adopter pour se protéger. En Corse le dispositif a déjà été testé à plusieurs reprises, comme à Aiacciu en décembre 2022.
A Portivechju, le scénario choisi fait écho aux inondations de mars 2013 dans la région porto-vecchiaise. A l’époque, il avait suffi de quelques heures pour que les cours d’eau débordent, coupent les principaux axes de circulation et isolent les hameaux et ses habitants. Et ce lundi, dès 6 h du matin selon le scénario suivi, un autocar a été placé en travers de la chaussée, du côté du Stabiacciu, le fleuve côtier de la microrégion qui était sorti de son lit il y a douze ans. Un exercice d’évacuation des passagers de l’autocar pris au piège par les (faux) flots a été simulé, sachant que le scénario actait l’impossibilité d’évacuer les victimes vers Aiacciu ou Bastia, pour cause de routes coupées.
L'hélicoptère finalement pas dispo
Au COSEC (le gymnase de Portivechju), la cellule de crise était dirigée par le sous-préfet Anthony Barraco, épaulé par le conseiller municipal délégué à la sécurité civile, Petru Vesperini. En liaison avec les différents services, dans les bureaux ou sur le terrain, il fallait faire face aux situations d’urgence, à mesure que le scénario les intégrait. Par exemple, une personne coincée dans sa voiture au pont de Bala, ou bien un risque d’effondrement d’une piscine chez un particulier à Ceccia. Et surtout, au port de commerce, la digue du quai Syracuse qui cède, provoquant l’inondation de l’infrastructure, comme en 2013. Conséquence : des centaines de passagers se retrouvent dans l’impossibilité d’embarquer dans le ferry. Il faut les héberger d’urgence, tout comme les passagers de l’autocar, dans les deux principaux centres d’hébergement d’urgence de la ville : le COSEC et ses 150 couchages et le complexe sportif du Prunellu (100 couchages).

De gauche à droite : Petru Vesperini, conseiller municipal, et Anthony Barraco, sous-préfet, coordonnent les opérations de secours.
Un hélicoptère aurait dû être de la simulation, mais il a été réquisitionné au dernier moment pour assurer une véritable urgence sanitaire. Au total, cet exercice de secours grandeur nature a mobilisé 42 agents municipaux dont douze policiers municipaux, une vingtaine de gendarmes et une quinzaine de pompiers, sans oublier les services de la préfecture. Tous ont pris comme point de départ le plan communal de sauvegarde, qui répertorie l’ensemble des informations techniques, mais aussi les contacts essentiels selon les populations susceptibles d’être touchées à Portivechju (des hôteliers par exemple, mais aussi des établissements scolaires). « Le but, c’est de pouvoir anticiper le moindre risque et de pouvoir le gérer, explique Petru Vesperini. Le gros point d’interrogation que nous avons, c’est sur la communication qui va se faire entre les services. A la fin de l’exercice, il y aura un retour d’expérience. On mettra en lumière l’ensemble des procédures qui nous ont fait défaut. » Ce n’était pas dans le scénario, mais en ce lundi matin, il pleuvait à Portivechju. Modérément. Tantu megliu : la réalité n’a pas rattrapé la fiction.