Du chantier du port où il se trouve en ce vendredi après-midi, Jean-Christophe Angelini regarde les terres. Devant lui se dresse un paysage familier pour tous les Porto-Vecchiais : le Bastion de France, entouré de maisons, qui s'offre en surplomb du port de plaisance. Le maire contemple un instant la carte postale, puis lâche, convaincu : "Quatre cents mètres à peine séparent le Bastion de l'enceinte portuaire. Le port et la ville ne doivent pas continuer à se tourner le dos." Entre le port et la ville, l'accès piéton le plus évident, via la Porte génoise, en décourage plus d'un, compte tenu du dénivelé. C'est la raison pour laquelle "on réfléchit à les relier par un ascenseur urbain, révèle le maire. Ce serait une nacelle simple, aérienne, qui assurerait la desserte entre le port et la ville."
Cet ascenseur urbain fait penser à un autre ascenseur urbain, le Mantinum, qui relie depuis trois ans le Vieux-Port à la citadelle de Bastia. Pour l'heure, la municipalité porto-vecchiaise en est au stade de l'idée et doit encore avancer sur un projet qui, s'il se concrétise, soulagerait le stationnement en ville, notamment l'été. Touristes et locaux pourraient se garer sur l'une des 950 places de stationnement du port, donc 550 doivent être construites avec l'extension, puis emprunter l'ascenseur urbain.
Le poumon vert du Stabiacciu
Ce projet s'inscrit dans la volonté d'interconnecter la future marina à ses environnements immédiats. Dans cette optique, la deuxième connexion interviendrait côté sud, via le port de commerce, jusqu'à l'embouchure du Stabiacciu. "Cette zone naturelle fait environ 120 hectares et elle n'a jamais été aménagée, regrette Jean-Christophe Angelini. Aujourd'hui, elle est réduite à une décharge à ciel ouvert. Et le fleuve est pollué." Le maire souhaite en faire "le poumon vert des Porto-Vecchiais", un écoparc qui serait un poste d'observation de la faune et de la flore, tout comme un lieu de loisirs et de promenades.
Du port, l'idée serait de créer un cheminement piéton pour se rendre dans ce nouveau lieu de vie, en passant le long des marais salants. Mais les terrains du Stabiacciu appartiennent à des privés. Certains seraient disposés à vendre au Conservatoire du littoral, qui sanctuariserait la zone.
Liaisons douces vers les Quatre-Chemins
Enfin, la troisième connexion est celle qui doit aboutir le plus rapidement, entre 2025 et 2026. Il s'agit de relier, en mobilités douces, le port aux Quatre-Chemins, quartier incontournable de la vie porto-vecchiaise. Y sont en effet implantés de nombreux équipements (clinique, stade, collège, lycée...) et centres commerciaux. La Citadina, navette électrique et gratuite mise en place en juillet 2018 par l'ancienne majorité municipale, avait déjà ouvert la voie des mobilités douces à Porto-Vecchio. L'offre se complétera d'une piste cyclable et d'un espace végétalisé à éclairage LED. Le port et les Quatre-Chemins sont distants d'environ 1,5 km.
Cet ascenseur urbain fait penser à un autre ascenseur urbain, le Mantinum, qui relie depuis trois ans le Vieux-Port à la citadelle de Bastia. Pour l'heure, la municipalité porto-vecchiaise en est au stade de l'idée et doit encore avancer sur un projet qui, s'il se concrétise, soulagerait le stationnement en ville, notamment l'été. Touristes et locaux pourraient se garer sur l'une des 950 places de stationnement du port, donc 550 doivent être construites avec l'extension, puis emprunter l'ascenseur urbain.
Le poumon vert du Stabiacciu
Ce projet s'inscrit dans la volonté d'interconnecter la future marina à ses environnements immédiats. Dans cette optique, la deuxième connexion interviendrait côté sud, via le port de commerce, jusqu'à l'embouchure du Stabiacciu. "Cette zone naturelle fait environ 120 hectares et elle n'a jamais été aménagée, regrette Jean-Christophe Angelini. Aujourd'hui, elle est réduite à une décharge à ciel ouvert. Et le fleuve est pollué." Le maire souhaite en faire "le poumon vert des Porto-Vecchiais", un écoparc qui serait un poste d'observation de la faune et de la flore, tout comme un lieu de loisirs et de promenades.
Du port, l'idée serait de créer un cheminement piéton pour se rendre dans ce nouveau lieu de vie, en passant le long des marais salants. Mais les terrains du Stabiacciu appartiennent à des privés. Certains seraient disposés à vendre au Conservatoire du littoral, qui sanctuariserait la zone.
Liaisons douces vers les Quatre-Chemins
Enfin, la troisième connexion est celle qui doit aboutir le plus rapidement, entre 2025 et 2026. Il s'agit de relier, en mobilités douces, le port aux Quatre-Chemins, quartier incontournable de la vie porto-vecchiaise. Y sont en effet implantés de nombreux équipements (clinique, stade, collège, lycée...) et centres commerciaux. La Citadina, navette électrique et gratuite mise en place en juillet 2018 par l'ancienne majorité municipale, avait déjà ouvert la voie des mobilités douces à Porto-Vecchio. L'offre se complétera d'une piste cyclable et d'un espace végétalisé à éclairage LED. Le port et les Quatre-Chemins sont distants d'environ 1,5 km.
Julien Galichet, chargé de mission du projet d'extension du port de Porto-Vecchio, et Jean-Christophe Angelini, maire.
Ces aménagements se feraient donc en périphérie de l'extension du port de plaisance, un projet à 105 millions d'euros que la municipalité espère achever à l'horizon 2027.
Pour rappel, le projet prévoit de passer de 380 à 803 anneaux, "dont 95% seront dédiés à la petite et moyenne plaisance", souligne Julien Galichet, le chargé de mission. Côté Sud, est prévue la construction de près de 2 000 m2 de locaux valorisant le savoir-faire local (concept-store, économie bleue). Deux cents places de stationnement y seront créées (il y en a 50 actuellement). On y trouvera aussi une station d'avitaillement et une aire technique pour la réparation des bateaux. Côté Nord, des locaux dédiés à la plaisance seront concentrés sur moins de 1000 m2 (location de bateaux, commerce d'accastillage). Autour de ce futur pôle intermodal, 350 places de parking s'ajouteront aux 400 actuelles. Des deux côtés, deux quais viennent d'être créés.
Ce projet, initialement né en 2003 quand Camille De Rocca Serra était aux commandes de la Cité du sel, a fait l'objet au fil des ans de nombreux débats ou critiques liés à son impact environnemental. Il a été redimensionné à la baisse par la majorité actuelle, qui ne s'interdit pas de procéder à des ajustements. Les derniers en date : le retrait des projets de construction d'une station d'épuration et d'un port à sec. La ville estime en effet que les travaux d'extension de la station de Capo di Padula, programmés cet hiver, seront suffisants pour régler les problèmes d'assainissement connus aujourd'hui. Quant au port à sec, la municipalité renonce pour des raisons d'ordre écologique et esthétique : le bâtiment qui était prévu côté nord aurait été long de 40 mètres, pour 8 mètres de large et 6 mètres de hauteur.
Et à ceux qui se demandent à quoi va ressembler ce futur port, Julien Galichet réclame encore un peu de patience : "Il n'y a pas de visuels, ni de plaquette d'information parce qu'on n'a pas encore arrêté le choix des architectes. Plusieurs d'entre eux travailleront sur le projet. Des architectes prestigieux ont retiré des dossiers et le jury délibèrera en novembre."
Pour rappel, le projet prévoit de passer de 380 à 803 anneaux, "dont 95% seront dédiés à la petite et moyenne plaisance", souligne Julien Galichet, le chargé de mission. Côté Sud, est prévue la construction de près de 2 000 m2 de locaux valorisant le savoir-faire local (concept-store, économie bleue). Deux cents places de stationnement y seront créées (il y en a 50 actuellement). On y trouvera aussi une station d'avitaillement et une aire technique pour la réparation des bateaux. Côté Nord, des locaux dédiés à la plaisance seront concentrés sur moins de 1000 m2 (location de bateaux, commerce d'accastillage). Autour de ce futur pôle intermodal, 350 places de parking s'ajouteront aux 400 actuelles. Des deux côtés, deux quais viennent d'être créés.
Ce projet, initialement né en 2003 quand Camille De Rocca Serra était aux commandes de la Cité du sel, a fait l'objet au fil des ans de nombreux débats ou critiques liés à son impact environnemental. Il a été redimensionné à la baisse par la majorité actuelle, qui ne s'interdit pas de procéder à des ajustements. Les derniers en date : le retrait des projets de construction d'une station d'épuration et d'un port à sec. La ville estime en effet que les travaux d'extension de la station de Capo di Padula, programmés cet hiver, seront suffisants pour régler les problèmes d'assainissement connus aujourd'hui. Quant au port à sec, la municipalité renonce pour des raisons d'ordre écologique et esthétique : le bâtiment qui était prévu côté nord aurait été long de 40 mètres, pour 8 mètres de large et 6 mètres de hauteur.
Et à ceux qui se demandent à quoi va ressembler ce futur port, Julien Galichet réclame encore un peu de patience : "Il n'y a pas de visuels, ni de plaquette d'information parce qu'on n'a pas encore arrêté le choix des architectes. Plusieurs d'entre eux travailleront sur le projet. Des architectes prestigieux ont retiré des dossiers et le jury délibèrera en novembre."