Le tribunal a suivi quasiment à la lettre les réquisitions du parquet qui avait dénoncé un acte "de nature terroriste". Cet acte "n'est pas le fruit du hasard", a dit la présidente de la 16e chambre en annonçant la décision du tribunal. "Le sous-préfet et sa famille habitaient dans le bâtiment visé au moment du jet de cocktails Molotov. Ce sont des faits d'une extrême gravité", a affirmé la magistrate.
Avant elle, le procureur avait évoqué "une atmosphère belliqueuse anti-française" qui, selon lui, animait les prévenus.
Les trois hommes, âgés de 30 à 32 ans, ont reconnu les faits mais nié catégoriquement "une entreprise terroriste". "On était bourrés, défoncés... A quatre heures du matin, on n'a pas les idées claires", s'est défendu Emmanuel T. en expliquant à la barre avoir agi sous l'emprise de l'alcool et de la cocaïne et poursuivi comme son demi-frère Jean-Joseph P. et leur ami Maxime G. pour "dégradation en réunion d'un bien d'utilité publique en lien avec une entreprise terroriste".
Jean-Joseph P., "qui a eu un rôle déterminant dans le passage à l'acte", selon le parquet, a écopé d'une peine de 4 ans de prison dont 3 ans avec sursis, Emmanuel T. a été condamné à 3 ans de prison dont deux ans avec sursis et Maxime G. a été condamné à 3 ans de prison entièrement assortis du sursis. Le reliquat de peine concernant les demi-frères qui ont passé quatre mois en détention préventive, sera accompli à domicile sous forme de bracelet électronique, a précisé le tribunal. Jean-Joseph P. et Emmanuel T. seront inscrits au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait). Les trois hommes sont en outre privés du droit d'éligibilité pour une durée de cinq ans.
Réunion publique
Ils avaient été arrêtés fin 2021 en Corse par la sous-direction antiterroriste (Sdat), la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) d'Ajaccio et la section de recherches de la gendarmerie de Corse.
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020, ils avaient jeté trois ou quatre cocktails Molotov sur la façade de la sous-préfecture de Sartène. Les dégâts avaient été limités et aucune victime n'avait été à déplorer. Aucune revendication n'a suivi cet acte.
Lors de l'audience, le tribunal a rappelé que les trois prévenus avaient assisté en juillet 2020 à une réunion publique avec le militant nationaliste corse Jean-Pierre Santini, âgé aujourd'hui de 80 ans, mis en examen le 10 octobre 2020, avec huit autres personnes, notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" pour des tirs d'arme à feu visant le siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse dans le quartier de Montesoro à Bastia, dans la nuit du 13 au 14 juillet 2020.
Ces tirs avaient été revendiqués par un commando masqué et armé au nom du Front de libération nationale corse (FLNC) au cours de la réunion à laquelle ont assisté les trois prévenus.
Après l'arrestation de Santini, les trois hommes avaient participé à une manifestation de soutien interdite, a relevé le tribunal. Avant leur interpellation, ils avaient également participé à des réunions et d'autres actions en faveur du vieux militant nationaliste.
Ni l'Etat, ni le sous-préfet n'étaient représentés à l'audience.
Avant elle, le procureur avait évoqué "une atmosphère belliqueuse anti-française" qui, selon lui, animait les prévenus.
Les trois hommes, âgés de 30 à 32 ans, ont reconnu les faits mais nié catégoriquement "une entreprise terroriste". "On était bourrés, défoncés... A quatre heures du matin, on n'a pas les idées claires", s'est défendu Emmanuel T. en expliquant à la barre avoir agi sous l'emprise de l'alcool et de la cocaïne et poursuivi comme son demi-frère Jean-Joseph P. et leur ami Maxime G. pour "dégradation en réunion d'un bien d'utilité publique en lien avec une entreprise terroriste".
Jean-Joseph P., "qui a eu un rôle déterminant dans le passage à l'acte", selon le parquet, a écopé d'une peine de 4 ans de prison dont 3 ans avec sursis, Emmanuel T. a été condamné à 3 ans de prison dont deux ans avec sursis et Maxime G. a été condamné à 3 ans de prison entièrement assortis du sursis. Le reliquat de peine concernant les demi-frères qui ont passé quatre mois en détention préventive, sera accompli à domicile sous forme de bracelet électronique, a précisé le tribunal. Jean-Joseph P. et Emmanuel T. seront inscrits au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait). Les trois hommes sont en outre privés du droit d'éligibilité pour une durée de cinq ans.
Réunion publique
Ils avaient été arrêtés fin 2021 en Corse par la sous-direction antiterroriste (Sdat), la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) d'Ajaccio et la section de recherches de la gendarmerie de Corse.
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020, ils avaient jeté trois ou quatre cocktails Molotov sur la façade de la sous-préfecture de Sartène. Les dégâts avaient été limités et aucune victime n'avait été à déplorer. Aucune revendication n'a suivi cet acte.
Lors de l'audience, le tribunal a rappelé que les trois prévenus avaient assisté en juillet 2020 à une réunion publique avec le militant nationaliste corse Jean-Pierre Santini, âgé aujourd'hui de 80 ans, mis en examen le 10 octobre 2020, avec huit autres personnes, notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" pour des tirs d'arme à feu visant le siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse dans le quartier de Montesoro à Bastia, dans la nuit du 13 au 14 juillet 2020.
Ces tirs avaient été revendiqués par un commando masqué et armé au nom du Front de libération nationale corse (FLNC) au cours de la réunion à laquelle ont assisté les trois prévenus.
Après l'arrestation de Santini, les trois hommes avaient participé à une manifestation de soutien interdite, a relevé le tribunal. Avant leur interpellation, ils avaient également participé à des réunions et d'autres actions en faveur du vieux militant nationaliste.
Ni l'Etat, ni le sous-préfet n'étaient représentés à l'audience.