"Notre collègue était dans son Kiosque lorsqu'il a été attaqué par l'un des détenus. Un autre gardien qui était à proximité a essayé de lui porter secours. Il a été victime lui aussi des coups portés par le détenu à l'aide d'une arme tranchante - poinçon, pic - de fabrication artisanale".
L'homme qui témoigne est encore sous le coup de l'émotion.
"Je n'oublierai jamais ces terribles images. Le premier collègue est sorti de son kiosque en se tenant la gorge et le cuir chevelu. Le second convulsait au sol."
"Quant à l'agresseur avant d'être mis hors d'état de nuire il s'est promené avec un drapeau sur le dos".
Lorsqu'il a été amené par les gendarmes, je lui ai dit ma façon de penser. Il m'a répondu en arabe et en souriant".
Le problème de la radicalisation dans les prisons a eu un dramatique écho ce vendredi matin vers 9h30 au centre de détention pénitentiaire de Borgo au sein duquel les détenus sont libres d'aller et venir.
Ce vendredi ce détenu de 29 ans, citoyen français de Porto-Vecchio, purgeait à Borgo huit ans de prison pour "violences en réunion ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner" pour une affaire remontant en 2012 à Porto-Vecchio - un jeune homme avait perdu la vie dans un bagarre - est passé avec détermination aux actes.
"Il ne s'agit pas d'une agression, mais d'une tentative d'homicide pure et simple" affirmaient avec force, les gardiens qui, nombreux devant l'établissement, ont hué et tourné le dos à la ministre de la Justice Nicole Belloubet au moment de son arrivée.
Auparavant elle s'était rendue au chevet des agents qui avaient été admis en urgence au centre hospitalier de Bastia.
" Les deux gardiens étaient conscients et ont pu échanger avec la ministre de la Justice venue leur rendre visite et leur témoigner son soutien.
Selon les premiers éléments, le pronostic vital n’est pas engagé. Leur état est stable médicalement. Un des surveillants sera pris en charge dans l’unité de surveillance continue, l’autre dans une unité d’hospitalisation complète.
Une prise en charge psychologique des patients et de leur entourage est également en cours. Elle est assurée par l’équipe psychiatrique de liaison des urgences et en appui par la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique (CUMP) du Centre Hospitalier de Bastia qui a été déclenchée en raison de cet évènement." précisait un peu plus tard le Centre hospitalier de Bastia.
Dans le même temps l'agresseur présumé et trois autres détenus - des complices ? - ont été extraits du centre de détention pour être conduit dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie proches où leur a été signifiée leur garde à vue.
Ils pourraient être mis en examen pour "tentative d'homicide".
Les mêmes huées ont accompagné la ministre qui, après sa rencontre avec les représentants syndicaux, est allée vers les agents rassemblés à l'extérieur auxquels Gilles Simeoni, avec lequel elle a eu bref échange, était venu apporter son soutien.
Et pour eux, soutenus par de nombreux de leurs collègues d'Ajaccio et de Casabianda, il n'était pas question à ce moment-là de réintégrer le centre de détention.
Plusieurs hommes de l'ERIS (Equipe régionale d'intervention et de sécurité), qui peut intervenir en cas de problème dans un centre pénitentiaire, sont venus les suppléer dans le courant de l'après-midi.
L'homme qui témoigne est encore sous le coup de l'émotion.
"Je n'oublierai jamais ces terribles images. Le premier collègue est sorti de son kiosque en se tenant la gorge et le cuir chevelu. Le second convulsait au sol."
"Quant à l'agresseur avant d'être mis hors d'état de nuire il s'est promené avec un drapeau sur le dos".
Lorsqu'il a été amené par les gendarmes, je lui ai dit ma façon de penser. Il m'a répondu en arabe et en souriant".
Le problème de la radicalisation dans les prisons a eu un dramatique écho ce vendredi matin vers 9h30 au centre de détention pénitentiaire de Borgo au sein duquel les détenus sont libres d'aller et venir.
Ce vendredi ce détenu de 29 ans, citoyen français de Porto-Vecchio, purgeait à Borgo huit ans de prison pour "violences en réunion ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner" pour une affaire remontant en 2012 à Porto-Vecchio - un jeune homme avait perdu la vie dans un bagarre - est passé avec détermination aux actes.
"Il ne s'agit pas d'une agression, mais d'une tentative d'homicide pure et simple" affirmaient avec force, les gardiens qui, nombreux devant l'établissement, ont hué et tourné le dos à la ministre de la Justice Nicole Belloubet au moment de son arrivée.
Auparavant elle s'était rendue au chevet des agents qui avaient été admis en urgence au centre hospitalier de Bastia.
" Les deux gardiens étaient conscients et ont pu échanger avec la ministre de la Justice venue leur rendre visite et leur témoigner son soutien.
Selon les premiers éléments, le pronostic vital n’est pas engagé. Leur état est stable médicalement. Un des surveillants sera pris en charge dans l’unité de surveillance continue, l’autre dans une unité d’hospitalisation complète.
Une prise en charge psychologique des patients et de leur entourage est également en cours. Elle est assurée par l’équipe psychiatrique de liaison des urgences et en appui par la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique (CUMP) du Centre Hospitalier de Bastia qui a été déclenchée en raison de cet évènement." précisait un peu plus tard le Centre hospitalier de Bastia.
Dans le même temps l'agresseur présumé et trois autres détenus - des complices ? - ont été extraits du centre de détention pour être conduit dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie proches où leur a été signifiée leur garde à vue.
Ils pourraient être mis en examen pour "tentative d'homicide".
Les mêmes huées ont accompagné la ministre qui, après sa rencontre avec les représentants syndicaux, est allée vers les agents rassemblés à l'extérieur auxquels Gilles Simeoni, avec lequel elle a eu bref échange, était venu apporter son soutien.
Et pour eux, soutenus par de nombreux de leurs collègues d'Ajaccio et de Casabianda, il n'était pas question à ce moment-là de réintégrer le centre de détention.
Plusieurs hommes de l'ERIS (Equipe régionale d'intervention et de sécurité), qui peut intervenir en cas de problème dans un centre pénitentiaire, sont venus les suppléer dans le courant de l'après-midi.