« Que nous n’allions pas échapper à la vague RN aux européennes, nous le savions tous ici. Qu’elle se transformerait en tsunami lors du premier tour des législatives, nous ne nous y attendions pas ». Lors de son discours d’ouverture de la dernière session avant la coupure estivale, la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, est revenue ce jeudi sur les résultats des dernières élections législatives en affirmant : « Que nous soyons nationalistes, de droite ou de gauche, je pense que nous avons tous été surpris par une certaine Corse que nous avons découverte le 30 juin dernier ».
Selon elle, l’explication de ce vote tient en partie dans la « préemption du sujet démographique par certains tenants d’une approche identitaire proche idéologiquement de l’extrême droite française » - ciblant ainsi le jeune mouvement Mossa Palatina -, mais aussi « à l’absence de débat de fond sur le sujet ». « Les arrivées en Corse, responsables de notre croissance démographique ne sont ni celles de la diaspora, ni celles d’étrangers, qu’ils soient d’Afrique ou de je ne sais où. Ces arrivées sont celles de continentaux qui s’installent sur la base de motivations assez diverses et qui, contrairement à ce que nous pouvions observer auparavant, emmènent dans leurs bagages leurs préoccupations, leur propre agenda politique et leur manière d’envisager le monde, utilisant les derniers scrutins pour les exprimer », glisse-t-elle en convenant que la démographie « n’est pas la seule explication des votes auxquels nous avons assisté ». « La réalité c’est que la Corse a changé », souffle-t-elle, « Elle a subi, comme d’autres territoires européens, de plein fouet des bouleversements majeurs sur le plan économique, social, sociétal. Et c’est en cela que travailler en termes prospectifs est essentiel. Force est de constater que le vote RN n’est pas l’apanage des seuls néo-arrivants. C’est aussi celui de Corses qui sont mécontents, qui ont peur pour leur avenir, leurs enfants, leur terre, leur langue ».
La présidente de l’Assemblée de Corse veut ainsi tirer deux enseignements de ces scrutins. « Nous ne pouvons plus nous exonérer d’une discussion de fond sur notre démographie et ses conséquences. Je ne regarderai pas ailleurs alors qu’un phénomène migratoire, dit interne, nous dépossède jour après jour de notre futur et de celui de nos enfants, reconstruit nos espaces de vie et modifie profondément notre structure sociale », pose-t-elle ainsi en pointant également « l’impérieuse nécessité d’un positionnement clair des forces politiques corses face aux idées du RN ». « Il ne s’agit pas d’incriminer des électeurs, corses ou non corses, mais de prendre des distances saines avec ces idées et ce qu’elles représentent », explique-t-elle, « Surfer sur la vague RN, voir l’instrumentaliser dans le cadre d’un rapport de force entre familles politiques, risquerait de se révéler destructeur en termes d’idées et de principes ».
Mais Marie-Antoinette Maupertuis souhaite aussi envoyer un message plus spécifique à l’ensemble du mouvement nationaliste : « Nous ne pouvons pas poursuivre sur le chemin de la discorde alors que la Corse vit au rythme d’autres enjeux, d’autres défis qui dépassent de loin le périmètre de nos discussions, de nos oppositions et de nos divergences. Sachons regarder ensemble la Corse telle qu’elle est aujourd’hui et retrouver des convergences à chaque fois que cela sera nécessaire au nom d’un intérêt supérieur, celui de la nation corse qui nous unit et qui ne doit pas être un idéal passéiste mais bien celui fondateur de l’avenir de notre peuple ». Reste à savoir si ce message sera entendu, alors que depuis les derniers scrutins de nombreuses voix se sont élevées de part et d’autre des partis nationalistes pour demander un « aggiornamento ».
Selon elle, l’explication de ce vote tient en partie dans la « préemption du sujet démographique par certains tenants d’une approche identitaire proche idéologiquement de l’extrême droite française » - ciblant ainsi le jeune mouvement Mossa Palatina -, mais aussi « à l’absence de débat de fond sur le sujet ». « Les arrivées en Corse, responsables de notre croissance démographique ne sont ni celles de la diaspora, ni celles d’étrangers, qu’ils soient d’Afrique ou de je ne sais où. Ces arrivées sont celles de continentaux qui s’installent sur la base de motivations assez diverses et qui, contrairement à ce que nous pouvions observer auparavant, emmènent dans leurs bagages leurs préoccupations, leur propre agenda politique et leur manière d’envisager le monde, utilisant les derniers scrutins pour les exprimer », glisse-t-elle en convenant que la démographie « n’est pas la seule explication des votes auxquels nous avons assisté ». « La réalité c’est que la Corse a changé », souffle-t-elle, « Elle a subi, comme d’autres territoires européens, de plein fouet des bouleversements majeurs sur le plan économique, social, sociétal. Et c’est en cela que travailler en termes prospectifs est essentiel. Force est de constater que le vote RN n’est pas l’apanage des seuls néo-arrivants. C’est aussi celui de Corses qui sont mécontents, qui ont peur pour leur avenir, leurs enfants, leur terre, leur langue ».
La présidente de l’Assemblée de Corse veut ainsi tirer deux enseignements de ces scrutins. « Nous ne pouvons plus nous exonérer d’une discussion de fond sur notre démographie et ses conséquences. Je ne regarderai pas ailleurs alors qu’un phénomène migratoire, dit interne, nous dépossède jour après jour de notre futur et de celui de nos enfants, reconstruit nos espaces de vie et modifie profondément notre structure sociale », pose-t-elle ainsi en pointant également « l’impérieuse nécessité d’un positionnement clair des forces politiques corses face aux idées du RN ». « Il ne s’agit pas d’incriminer des électeurs, corses ou non corses, mais de prendre des distances saines avec ces idées et ce qu’elles représentent », explique-t-elle, « Surfer sur la vague RN, voir l’instrumentaliser dans le cadre d’un rapport de force entre familles politiques, risquerait de se révéler destructeur en termes d’idées et de principes ».
Mais Marie-Antoinette Maupertuis souhaite aussi envoyer un message plus spécifique à l’ensemble du mouvement nationaliste : « Nous ne pouvons pas poursuivre sur le chemin de la discorde alors que la Corse vit au rythme d’autres enjeux, d’autres défis qui dépassent de loin le périmètre de nos discussions, de nos oppositions et de nos divergences. Sachons regarder ensemble la Corse telle qu’elle est aujourd’hui et retrouver des convergences à chaque fois que cela sera nécessaire au nom d’un intérêt supérieur, celui de la nation corse qui nous unit et qui ne doit pas être un idéal passéiste mais bien celui fondateur de l’avenir de notre peuple ». Reste à savoir si ce message sera entendu, alors que depuis les derniers scrutins de nombreuses voix se sont élevées de part et d’autre des partis nationalistes pour demander un « aggiornamento ».