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Retraites : le groupe Liot évoque des "pressions" sur ses députés corses


CNI avec AFP le Mardi 23 Mai 2023 à 15:53

Lors d'une conférence de presse, ce mardi 23 mai, le groupe Liot a aussi évoqué des "pressions" sur ses trois députés corses après des déclarations du président du groupe Horizons et député de la première circonscription de la Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli.



Le Groupe parlementaire LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires) composé de 20 députés, dont les trois députés nationalistes corses.
Le Groupe parlementaire LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires) composé de 20 députés, dont les trois députés nationalistes corses.
Le groupe parlementaire Liot (indépendants) à l'Assemblée nationale a évoqué ce mardi 23 mai des "pressions" exercées sur ses députés corses et dénoncé plus largement les tentatives du camp présidentiel de torpiller son texte d'abrogation de la retraite à 64 ans.
"Je pense que tout va être envisagé, tout est testé pour faire en sorte qu'on ne discute pas de notre proposition de loi le 8 juin prochain", a dit devant la presse Bertrand Pancher, chef de file des députés Liot.

Le texte déposé par ce groupe de 21 élus a de bonnes chances d'être adopté en première lecture par l'Assemblée grâce aux voix de la gauche, du RN et de certains députés LR.
Bertrand Pancher s'est une nouvelle fois insurgé mardi contre l'argument de "l'irrecevabilité financière" de ce texte, brandi par le camp présidentiel pour tenter d'empêcher son examen. Il a par ailleurs mis une nouvelle fois en garde contre la possibilité que ce dernier utilise des procédés comme "l'obstruction" ou le "vote bloqué" pour y faire barrage.

Des "pressions" sur ses députés corses
Le groupe Liot a aussi évoqué des "pressions" sur ses trois députés corses après des déclarations de l'une des figures du camp présidentiel à l'Assemblée, le président du groupe Horizons et député de la première circonscription de la Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli. Ce dernier les a "mis en garde", dimanche, quant à l'impact que pourrait avoir l'initiative de leur groupe sur les discussions de l'avenir institutionnel de l'île. "Nous recevons des pressions plus ou moins directes", a affirmé mardi le député corse de Liot Michel Castellani. Laurent Marcangeli, lui-même élu corse, "nous demande gentiment si nous pouvons nous détacher de la démarche de Liot: notre réponse est évidente, c'est non", a-t-il poursuivi.

Le député communiste Sébastien Jumel a réagi de son côté de manière plus offensive aux "pressions exercées à l'égard de (ses) collègues corses". Si elles "se traduisent par une remise en cause du processus de dialogue avec la Corse, conditionné au vote des parlementaires corses, je considèrerai que c'est une atteinte sans nom à un principe constitutionnel irréfragable, qui est qu'il n'y a pas de mandat contraint", a-t-il dit.

"Je confirme ce que j'ai dit"
"Ce que j'ai dit et que je confirme, c'est qu'il existe des discussions sur l'avenir institutionnel de la Corse",
a dit mardi Laurent Marcangeli devant la presse. Et "quand on négocie le lundi avec un interlocuteur, il faut essayer de faire en sorte que le mardi, on ne souhaite pas qu'il tombe", a-t-il ajouté en référence au gouvernement.

Les discussions sur l'avenir institutionnel de la Corse sont en panne depuis plusieurs mois. Un comité stratégique doit toutefois se tenir jeudi à Paris sous l'égide du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avec des élus corses.