Deux candidats, le maire de Lozzi, Jean-Félix Acquaviva (Femu a Corsica) et le président du Conseil général 2B, Joseph Castelli.
C'est sans surprise que Joseph Castelli est arrivé en tête du 1er tour des élections sénatoriales de Haute-Corse. Le suspense résidait dans l'ampleur de son avance, elle est bien plus importante que prévu. Il lui manque seulement 21 voix pour gagner dès le 1er tour. Le président du Conseil général a, apparemment, fait le plein dans son fief de Casinca et dans les cantons alentour et a ratissé large dans tout le département, récupérant une grande partie des voix libérales dans les grandes villes de droite, qui n'ont pas voulu se reporter sur Anne-Marie Natali. La mairesse de Borgo, qui avait mis sa famille politique devant le fait accompli de sa candidature, piétinant d'autres ambitions qui se jugeaient plus légitimes, paye le prix de ce coup de force et des divisions à droite. Une partie des élus libéraux n'apprécient pas non plus son soutien indirect au président de l'Exécutif territorial, Paul Giacobbi, qui se traduit, depuis le début de la mandature en 2010, par une stratégie d'abstention sur les dossiers importants. Anne-Marie Natali fait moins que Tony Sindali qui, en 2008, avait aligné 182 voix sur 540 votants.
Sans surprise
Le maire de Lozzi, Jean-Félix Acquaviva fait le plein des voix nationalistes modérés, mais, dans cette élection où le poids institutionnel a joué, ne convainc pas au-delà de sa famille politique. Néanmoins, pour sa première participation à un scrutin sénatorial, Femu a Corsica consolide ses positions et compte faire mieux au 2nd tour. Son candidat, considéré comme un outsider, réalise un score supérieur à celui de Pierre Ghionga, issu de la majorité territoriale. Le conseiller exécutif ne cache pas sa déception, mais, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, annonce immédiatement son désistement en faveur de Joseph Castelli.
Les résultats du 2nd tour, sans surprise, seront proclamés autour de 18 heures.
N.M.