Faux espoir ? Selon les chiffres de Santé Publique France, en 2020, le nombre de découvertes de personnes séropositives a chuté de 22 % au niveau national. La nouvelle semble bonne mais il faut comparer ces données au nombre de dépistages effectués. Eux aussi ont fortement baissé en France d’environ 15 %.
Une tendance confirmée en Corse par Patricia Enel, la présidente de CoreVIH PACA-Corse : « Sur l’île aussi les dépistages ont baissé et les données remontent mal à cause de la crise du Covid qui accapare les équipes de l’ARS ».
Une tendance confirmée en Corse par Patricia Enel, la présidente de CoreVIH PACA-Corse : « Sur l’île aussi les dépistages ont baissé et les données remontent mal à cause de la crise du Covid qui accapare les équipes de l’ARS ».
Le nombre de dépistages remonte timidement
Sur le terrain, Xavier Renucci, animateur de prévention au sein de l’association Aiutu Corsu, fait un constat morose : « Nous avons effectué deux dépistages en 2020 contre 60 avant la crise. Cette année ça remonte, nous en avons réalisé une quinzaine ». La faute, selon lui, à une crise Covid qui s’est accaparé l’espace médiatique. Le virus du VIH continue pourtant de tuer. Depuis sa découverte en 1983 il a fait plus de 76 millions de morts dans le monde. Des millions d’autres, séropositifs vivent au quotidien avec la maladie.
Même si des traitements existent, Xavier Renucci insiste : « le dépistage est primordial pour mettre en place des traitements qui peuvent réduire le risque au niveau 0 ». Pour lui, le sujet est encore trop tabou et les mentalités n’ont pas évolué dans le bon sens : « les jeunes ne craignent plus la maladie. Cette nouvelle génération est trop peu informée sur les risques et confond souvent avec d’autres maladies ».
Même si des traitements existent, Xavier Renucci insiste : « le dépistage est primordial pour mettre en place des traitements qui peuvent réduire le risque au niveau 0 ». Pour lui, le sujet est encore trop tabou et les mentalités n’ont pas évolué dans le bon sens : « les jeunes ne craignent plus la maladie. Cette nouvelle génération est trop peu informée sur les risques et confond souvent avec d’autres maladies ».
Agir au plus vite
Si la maladie est encore trop méconnue, les traitements disponibles le sont tout autant. Certains permettent de se rapprocher du risque 0 et sont dispensés dans les hôpitaux corses. « Dans tous les services d’urgence et depuis ce 1er décembre au CeGGID (Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic) d’Ajaccio, il existe un traitement d’urgence. Il va durer un mois et faire en sorte que la personne ne contracte pas la maladie. Mais pour cela il faut le débuter 48 heures maximum après la prise de risque », explique Xavier Renucci. Il s’agit du TPE, le traitement Post-Exposition.
D’autres dispositifs existent comme les autotests disponibles dans les pharmacies et auprès des associations de lutte contre le sida. « Dès 2022 le dépistage sans ordonnance sera aussi généralisé », précise Patricia Enel. Sans quoi, l’objectif « 2030 sans Sida » risque d’être difficile à atteindre.
D’autres dispositifs existent comme les autotests disponibles dans les pharmacies et auprès des associations de lutte contre le sida. « Dès 2022 le dépistage sans ordonnance sera aussi généralisé », précise Patricia Enel. Sans quoi, l’objectif « 2030 sans Sida » risque d’être difficile à atteindre.