L’affaire remonte à presque 4 ans, époque à laquelle la société Oriente Environnement dépose un projet de construction d’un CET sur la commune de Giuncaggio.
Si les porteurs du projet appuyaient leur demande avec force, le préfet de la Haute-Corse de l'époque, Alain Thirion, avait pris un arrêté d’interdiction de construire, le jugeant dangereux pour l’environnement. Un arrêté accueilli avec soulagement par le collectif de défense du Tavignano « Tavignanu vivu » qui craint répercutions et pollution dans le fleuve qui se trouve non loin du site prévu pour accueillir le CET. Le refus de l'autorisation d'exploiter par rapport à l'évidence des risques, a été partagé par le successeur d' Alain Thirions, le Préfet Gérard Gavory qui a également déposé un mémoire de défense au Tribunal de Bastia.
Mais après trois années de lutte contre la construction d’un Centre d'enfouissement des déchets (CET) sur la commune de Giuncaggio, pourrait voir le jour. Ce jeudi le tribunal administratif de Bastia a annulé le refus du préfet de Haute-Corse d'autoriser cette exploitation. Une site prévu pour recueillir 70 000 tonnes de déchets ménagers non toxiques et 100 000 tonnes de terres amiantifères.
L'actuel préfet Francois Ravier a confirmé, à l'occasion d'un rendez-vous avec le collectif Tavignanu Vivu - qu'il partage la position de ses prédécesseurs et qu'il fera appel au TA de Marseille.
Selon les études de la société Oriente Environnement, le projet est réalisable tant sur le plan technique, qu’environnemental. Le collectif Tavignanu Vivu qui se bat contre la création du centre d’enfouissement ainsi que le député Jean-Felix Acquaviva, inquiet pour les atteintes à l'environnement et à la santé publique, appellent en effet la population à réagir : "il est temps de montrer notre colère publiquement !!!"