Fermeture de lits en réanimation à l’hôpital de Bastia : une décision inacceptable pour la CGT
13/01/2025
« Nous dénonçons avec force cette décision de la direction en raison d’un manque chronique de médecins réanimateurs » explique Charles Casabianca, secrétaire général de l’UD CGT Haute-Corse. « Cette mesure, bien qu’annoncée comme temporaire, est révélatrice d’un problème structurel grave qui impacte la qualité des soins dans toute la région. Les services d’urgence, déjà saturés, subissent des dégradations continues dans leur fonctionnement, réduisant la capacité d’intervention et de prise en charge des situations critiques. Ces dysfonctionnements mettent en péril la santé des usagers et aggravent la pression sur les personnels soignants, déjà à bout de souffle »
Le syndicat souligne aussi que si la région Corse a besoin d’être dotée d’un CHU pour renforcer l’attractivité et la qualité de son système de santé, cela ne doit pas occulté le fonctionnement normal et sécurisé des centres Hospitaliers de l’île. « Ces établissements sont en effet essentiels pour garantir un accès rapide et équitable aux soins, notamment pour les habitants des zones rurales et isolées ».Et la CGT de rappeler dans son texte que la santé est un droit fondamental et exige
· La réouverture immédiate des lits en réanimation à l’hôpital de Bastia, accompagnée des moyens humains nécessaires.
· Un plan de recrutement et de fidélisation des personnels médicaux et soignants en Haute-Corse.
· Une meilleure coordination des politiques de santé afin de prévenir ces situations de crise récurrentes.
« Nous appelons les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités et à agir de manière urgente pour garantir un accès aux soins de qualité à tous les habitants de la région » déclare le responsable syndicaliste. « La solidarité entre les établissements de santé, bien que salutaire dans les moments de crise, ne peut constituer une solution pérenne à un système en déshérence. Nous demandons également à nos députés et sénateurs Corses de se batte lors des discussions budgétaires pour des dotations tant en moyen financier qu’humain et de voter contre si cela n’était pas le cas. L’Abstention lors des débats précédents sur cette problématique n’est pas le bon choix pour nos hôpitaux. Ces derniers doivent avoir les moyens de leurs missions »