« La situation budgétaire devient préoccupante. Un climat d'insurrection pourrait naître sur l'île… ». C’est sur le mode offensif que la droite insulaire a choisi de faire sa rentrée politique juste avant l’ouverture de la session de rentrée de l’Assemblée de Corse pour alerter notamment sur la situation économique insulaire et la crise budgétaire que traverse la Collectivité de Corse. La première salve a été lancée par Jean-Martin Mondoloni, co-président du groupe, qui a dénoncé la gestion actuelle de l’Exécutif corse. Se défendant de vouloir alimenter les querelles, il a pointé un désengagement de l'Exécutif sur les projets structurants et appelle le président Gilles Simeoni à adopter une stratégie plus cohérente sur des dossiers-clés tels que l’eau, l’énergie et les infrastructures routières, et à revoir les investissements nécessaires : « Dire qu'il y a un milliard de dettes ne suffit plus. On ne peut pas systématiquement invoquer l’autonomie comme réponse à chaque problème ».
L’aide au tourisme
Dans la même veine, Christelle Combette, également présidente de l'Office intercommunal de tourisme (OIT) du Pays ajaccien, a critiqué l’insuffisance des fonds alloués à un secteur qui représente pourtant, précise-t-elle, 40 % du PIB corse : « Avec seulement 1 % du budget de la collectivité dédié au tourisme, comment pouvons-nous faire face à la hausse des attentes et aux défis économiques ? » Elle a souligné que l’allongement de la saison touristique et la baisse du pouvoir d’achat imposent aux acteurs du secteur de s’adapter rapidement. Son collègue bastiais, Jean Michel Savelli, pour sa part, a proposé la création d’un observatoire du tourisme afin d’analyser les évolutions du trafic aérien et maritime ainsi que les mutations démographiques et sociologiques.
Restrictions sur la grande plaisance
Elu de l’Extrême-Sud, Georges Mela a pointé la baisse de fréquentation dans le secteur de la grande plaisance, en particulier au mois de septembre, qui atteint 30 % par rapport à l’année précédente. Selon lui, cette chute est due aux nouvelles réglementations de mouillage, imposées pour la préservation de l’environnement, mais qui deviennent contraignantes dans des zones qui ne le nécessitent pas : « Il faut revoir le schéma de mise en valeur de la mer, corrélé à l'activité économique. Il était censé être révisé en 2021, mais rien n'a été fait jusqu'à présent ».
Chômage et ralentissement économique
Sur le front de l’emploi, Marie-Thérèse Mariotti a tiré la sonnette d’alarme : « Le chômage repart à la hausse, l’activité économique ralentit, et les indicateurs sont inquiétants : recul de la construction, baisse des permis de construire, ralentissement des commandes publiques... » L'élue de Costa Verde a insisté sur la nécessité d’un plan d’urgence pour soutenir les entreprises les plus fragiles afin d'éviter une casse sociale. Elle fustige un écart important entre les annonces de l'Exécutif, qui se félicite d'un niveau record d'investissements, et la réalité économique vécue sur le terrain.
Droits de plantation
Concernant la viticulture, autre secteur important de l'économie insulaire, Marie-Anne Pieri a exprimé l’inquiétude des professionnels face à la décision de limiter les nouveaux droits de plantation à 1 %, soit seulement 65 hectares supplémentaires pour l'ensemble du vignoble corse : « C'est le minimum autorisé par l'Europe, et cela ne représente presque rien ». Elle estime qu’avec une baisse de 20 % des ventes entre mai et juillet, les 400 vignerons corses se retrouvent en difficulté.
Les communes rurales
Enfin, Catherine Cognetti Turchini a abordé la question des aides aux communes rurales, soulignant que malgré l'existence d'un soutien financier, ces communes ont du mal à mobiliser les 20 % d’autofinancement nécessaires à la réalisation de projets structurants : « Nous cumulons les handicaps. Il faudrait peut-être revoir le schéma d'aide aux communes pour permettre une meilleure utilisation de ces fonds », plaide la vice-présidente de la Comcom de Centre Corse.
Face à ces constats, le groupe U Soffiu Novu exhorte l’Exécutif corse à revoir ses priorités et à mettre en œuvre des politiques économiques plus proactives, sans se limiter aux débats sur l'autonomie. Il appelle à un engagement financier plus conséquent et à une mobilisation rapide des ressources pour soutenir les secteurs essentiels à l'économie insulaire.
L’aide au tourisme
Dans la même veine, Christelle Combette, également présidente de l'Office intercommunal de tourisme (OIT) du Pays ajaccien, a critiqué l’insuffisance des fonds alloués à un secteur qui représente pourtant, précise-t-elle, 40 % du PIB corse : « Avec seulement 1 % du budget de la collectivité dédié au tourisme, comment pouvons-nous faire face à la hausse des attentes et aux défis économiques ? » Elle a souligné que l’allongement de la saison touristique et la baisse du pouvoir d’achat imposent aux acteurs du secteur de s’adapter rapidement. Son collègue bastiais, Jean Michel Savelli, pour sa part, a proposé la création d’un observatoire du tourisme afin d’analyser les évolutions du trafic aérien et maritime ainsi que les mutations démographiques et sociologiques.
Restrictions sur la grande plaisance
Elu de l’Extrême-Sud, Georges Mela a pointé la baisse de fréquentation dans le secteur de la grande plaisance, en particulier au mois de septembre, qui atteint 30 % par rapport à l’année précédente. Selon lui, cette chute est due aux nouvelles réglementations de mouillage, imposées pour la préservation de l’environnement, mais qui deviennent contraignantes dans des zones qui ne le nécessitent pas : « Il faut revoir le schéma de mise en valeur de la mer, corrélé à l'activité économique. Il était censé être révisé en 2021, mais rien n'a été fait jusqu'à présent ».
Chômage et ralentissement économique
Sur le front de l’emploi, Marie-Thérèse Mariotti a tiré la sonnette d’alarme : « Le chômage repart à la hausse, l’activité économique ralentit, et les indicateurs sont inquiétants : recul de la construction, baisse des permis de construire, ralentissement des commandes publiques... » L'élue de Costa Verde a insisté sur la nécessité d’un plan d’urgence pour soutenir les entreprises les plus fragiles afin d'éviter une casse sociale. Elle fustige un écart important entre les annonces de l'Exécutif, qui se félicite d'un niveau record d'investissements, et la réalité économique vécue sur le terrain.
Droits de plantation
Concernant la viticulture, autre secteur important de l'économie insulaire, Marie-Anne Pieri a exprimé l’inquiétude des professionnels face à la décision de limiter les nouveaux droits de plantation à 1 %, soit seulement 65 hectares supplémentaires pour l'ensemble du vignoble corse : « C'est le minimum autorisé par l'Europe, et cela ne représente presque rien ». Elle estime qu’avec une baisse de 20 % des ventes entre mai et juillet, les 400 vignerons corses se retrouvent en difficulté.
Les communes rurales
Enfin, Catherine Cognetti Turchini a abordé la question des aides aux communes rurales, soulignant que malgré l'existence d'un soutien financier, ces communes ont du mal à mobiliser les 20 % d’autofinancement nécessaires à la réalisation de projets structurants : « Nous cumulons les handicaps. Il faudrait peut-être revoir le schéma d'aide aux communes pour permettre une meilleure utilisation de ces fonds », plaide la vice-présidente de la Comcom de Centre Corse.
Face à ces constats, le groupe U Soffiu Novu exhorte l’Exécutif corse à revoir ses priorités et à mettre en œuvre des politiques économiques plus proactives, sans se limiter aux débats sur l'autonomie. Il appelle à un engagement financier plus conséquent et à une mobilisation rapide des ressources pour soutenir les secteurs essentiels à l'économie insulaire.