Le guide "était en règle", a encore souligné le procureur, l'accident de mercredi n'était pas lié à un problème d'équipement et "aucun écart à la réglementation" en vigueur pour le canyoning en Corse --qui prévoit des groupes de 12 maximum avec des enfants d'au moins sept ans-- n'a été commis par cet auto-entrepreneur breton qui officiait en saison depuis "une dizaine d'années en Corse" et depuis "2012 sur ce canyon" a ajouté le général Plays.
L'enquête porte plutôt sur les raisons qui ont poussé le groupe de 7 personnes, dont faisaient partie les victimes, à poursuivre leur descente dans le canyon alors que d'autres groupes avaient déjà renoncé en raison des conditions météorologiques - la Corse était placée en vigilance jaune orage mercredi - et qu'un un orage localisé avait, déjà, fait gonfler subitement le Zoicu, le ruisseau tragique
"On a entendu deux guides qui avaient renoncé à faire la seconde partie, beaucoup plus technique, la sportive, en raison des conditions météos et des dangers que ça représentait. Ils nous indiquent aussi en avoir avisé le guide d'Alticanyon qui a pour autant décidé de poursuivre", a poursuivi Eric Bouillard au cours de son intervention. "Quand les conditions se sont vraiment dégradées, un peu après 17 heures, ils sont revenus vers son groupe" et ont évoqué "le risque de crue, lui demandant de sortir, ce qu'il n'a pas fait", a relaté le procureur, évoquant un "élément relativement important qui pourrait caractériser une imprudence".
Avec les conséquences tragiques que l'on sait...
Un temps de prière à la cathédrale vendredi
Vendredi à 19 heures à la cathédrale d’Ajaccio un temps de prière et de recueillement en présence de Monseigneur Olivier de Germay sera donné en mémoire des victimes, et en soutien aux familles.